Groupe De Parole Pour Adolescents Infectés Par Le VIH

L’article Intérêts et limites d’un groupe de parole pour adolescents infectés par le VIH a été écrit par Isabelle FUNCK-BRENTANO, Serge HEFEZ, Florence VEBERQUARTIER et Stéphane BLANCHE. Cet article provient de la revue La psychiatrie de l’enfant, j’ai pu avoir accès à celui-ci via le site du cairn.fr. Il est constitué de 50 pages et est parue en 2004.

Les différents auteurs de l’article sont médecins dans l’unité de d’immunologie-hématologie à l’hôpital de Necker à Paris, il y a juste Serge HEFEZ qui psychiatre des hôpitaux, espaces social et psychologique d’aide aux personnes touchées par le VIH (ESPAS) à Paris.

Un groupe de parole a été monté et testé à l’hôpital de Necker entre 1998 et 2002. 21 adolescents ont participé à ce groupe. La création de celui-ci vient d’un adolescent qui avait beaucoup de question, notamment celle de savoir comment les jeunes de son âge vivaient leur séropositivité. Les adolescents atteint du VIH se sentent exclus ou bien ne s’intègrent pas aux autres de peur d’être exclus, ils ne parlent pas non plus de leur séropositivité.

Ce groupe de parole est censé aider ces jeunes à surmonter leurs difficultés dans le registre de l’estime de soi et dans leur relation sociale.

Comme je le disais ces jeunes ne parlent pas de leur infection, parfois par peur d’exclusion de la part des autres et parfois pour ne pas enfreindre les recommandations des parents ou du tuteur légal.

Les parents ou les tuteurs légaux font ces interdictions souvent car la séropositivité de l’enfant cache un secret de famille.

Réunir tous ces adolescents à pour intérêt de les mettre en relation car avoir des relations sociales et la vie en groupe sont des choses extrêmement importante dans le développement des adolescents.

Cela permet aussi d’obtenir des résultats que l’on ne peut obtenir avec la thérapie individuelle.

Les réunir dans ce groupe permet aussi de leur donner un lieu où ils se sentent assez bien pour parler de leurs craintes et de leurs sentiments.

Des expériences ont été réalisées sur les groupes d’enfants atteints de maladies graves ou chroniques, elles ont données des effets positifs.

Pour participer au groupe de parole, les 21 adolescents ont été choisi et on satisfait à 7 critères :

- Bon état clinique ou peu symptomatique ;

- Age entre 12 et 17 ans ;

- Infection d’origine materno-fœtale ou transfusionnelle en période périnatale ;

- Connaissance de l’adolescent de son statut sérologique et du mode de contamination ;

- Motivations personnelles pour participer au groupe ;

- Accord du responsable légal ;

- Absence de thérapie individuelle en cours.

Ce groupe de parole est non-directif, ce qui laisse le choix des sujets à aborder aux adolescents.

Il est animé par deux thérapeutes de sexe différents. Une séance dure en moyenne une heure et demie et a lieu environ toute les six semaines.

Avec l’accord des adolescents et de leurs familles, les séances sont filmées et enregistrées pour être analysé par la suite.

Un bilan des séances est effectués avec les jeunes où il est question de la continuité du groupe l’année d’après. Les jeunes décident et les séances continuent en fonction des demandes et du nombre de participants.

Les objectifs et les principes du groupe sont énoncés au début de la première séance. Aucun plan n’est définit pour chaque séance, ce qui laisse la place à l’improvisation, à l’expression libre, au partage des expériences, des difficultés et des sentiments.

Tout adolescent peut arrêter de venir aux séances mais il doit pour cela énoncer ces raisons auprès d’un des deux thérapeutes.

La moyenne d’âge des adolescents qui ont participés au groupe de parole est de 15 et 1 mois, il s’agissait majoritairement de filles (14 filles, 7 garçons).

Ce projet a dur 4 ans. La dynamique de groupe a été différente d’année en année.

La première année, le groupe est composé de 8 adolescents au début et ensuite un 9ème adolescent intègre le groupe au cours de la troisième séance. Normalement aucune personne n’intègre le groupe en cours de route, il s’agit d’un circuit fermé. Il y a eu 8 séances en tout pendant cette année là. Au cours la première année 4 jeunes quitte le groupe et vers les dernières séances le groupe était en effectifs réduit dû au passage du BEPC. La bonne ambiance au sein du groupe a permis d’aborder divers sujet, notamment sur l’homosexualité. En effet durant la première année il y a eu la loi relative au PACS du 15 novembre 1999.

La deuxième année, il y eu 7 séance au lieu de 8 et cet année là a fonctionné avec un circuit ouvert. Lors de la deuxième année il y a eu un total de 15 participants. Si l’on compare les deux premières années, on voit tous de suite de grande différence. La première année, il y avait une bonne dynamique de groupe avec des échanges et des discussions sérieuses sur des thèmes importants, alors que la deuxième année, le groupe était un peu moins dans une dynamique de groupe il n’y à pas eu de vrai solidarité,

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