Est-il possible de mettre en place des règles et des institutions internationales chargées d’éviter ou de corriger les déséquilibres provoqués par la mondialisation des échanges afin que le système puisse se reproduire dans le temps?
Analyse sectorielle : Est-il possible de mettre en place des règles et des institutions internationales chargées d’éviter ou de corriger les déséquilibres provoqués par la mondialisation des échanges afin que le système puisse se reproduire dans le temps?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar imane12345 • 1 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 3 733 Mots (15 Pages) • 1 014 Vues
Introduction :
Amorce = La crise financière de 2008, qui débouche sur la plus grave crise économique de l’après-guerre, montre de façon
dramatique les risques d’une mondialisation sans règles : des particuliers découvrent qu’ils ont investi sans le savoir dans
des produits financiers américains très risqués, des banques sont victimes de défaillances survenues à des milliers de
kilomètres et échappant totalement au regard des régulateurs nationaux. Les institutions internationales, qui sont
organisations chargées de coordonner des actions touchant plusieurs pays (FMI, OMC, G20...) comme les gouvernements
nationaux réfléchissent donc à une plus forte régulation des échanges, c'est-à-dire la mise en place de règles ou
d’organismes mondiaux de surveillance et de réequilibrage des échanges commerciaux, monétaires et financiers.
Problématique = Est-il possible de mettre en place des règles et des institutions internationales chargées d’éviter ou de
corriger les déséquilibres provoqués par la mondialisation des échanges afin que le système puisse se reproduire dans le
temps ? Quels sont phénomènes, engendrés par la mondialisation, qui doivent recevoir une réponse globale ? Qui doit
édicter les règles et les normes communes aux différents pays de la planète ? Doit-on compter sur la simple coopération des
Etats nationaux ou doit-on mettre en place des organisations supranationales chargées de les édicter et de les faire
respecter ? Quelles procédures mettre en place pour que ces règles soient reconnues comme légitimes et acceptées par
tous ? Quels sont les obstacles à leur mise en œuvre ?
Annonce du plan = Après avoir montré que la construction d'un marché mondial unifié et l'apparition de problèmes globaux
rendent nécessaire la mise en place de nouvelles formes de régulation, nous expliqueront pourquoi celles-ci tardent à se
mettre en place.
1 – LA MONDIALISATION REND SOUHAITABLE LA MISE EN PLACE D'UNE REGULATION MONDIALE
A – LES DESEQUILIBRES COMMERCIAUX ET FINANCIERS NECESSITENT LA MISE EN PLACE DE REGLES
Phrase introductive = La mondialisation désigne d’abord un processus de développement des échanges internationaux et la
montée des interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux
d’investissement et des flux financiers qui obéissent à des règles de marché. Ces règles de marché sont-elles suffisantes pour
rétablir les grands équilibres économiques ?
Tout d'abord, la mondialisation a rendu les économies nationales interdépendantes. Les pays se sont spécialisés dans un
certain type de production et sont obligés d’importer ce qu’ils ne produisent pas. Les FTN ont accéléré ce mouvement en
décomposant le processus de production à l’échelle mondiale et en développant leur commerce intra-firme. En
conséquence, la croissance d’un pays dépend de plus en plus de ses échanges avec le reste du monde. Toute accélération
ou toute décelération de la croissance du PIB d’une zone économique a des répercussions sur les autres zones. Ainsi, la
baisse du PIB pendant au moins deux trimestres consécutifs aux Etats-Unis en 2008 a provoqué une baisse des
importations puisque ce pays produit et consomme moins. En conséquence, le reste du monde va moins exporter dans la
première puissance économique du monde. Cela va se traduire par un ralentissement de la production dans le reste du
monde et une crise d'ampleur mondiale. Les règlementations et les politiques nationales deviennent donc inopérantes pour
empêcher la contagion d'un pays à l'autre.
Ensuite, les échanges de biens et de services ne sont pas mutuellement avantageux pour tous les pays. L’Allemagne, la
Chine, le Japon dégagent des excédents croissants de leur balance courante (ils représentaient 3% du PIB mondial en 2008
contre 0,5% en 1984). Par des mesures appropriées (politique industrielle, protectionnisme, dépréciation de la monnaie), ils
vivent en dessous de leurs moyens et dégagent une épargne qu’ils vont pouvoir placer et investir dans le reste du monde. A
l’inverse, les Etats-Unis, l’Europe du Sud, le Royaume-Uni sont de plus en plus déficitaires (2,5% du PIB mondial en 2008
contre 1% en 1984). Ils vivent au dessus de leurs moyens et doivent emprunter des capitaux pour le financer (Doc 2). Ainsi,
la relation entre les Etats-Unis et leurs créanciers, notamment la Chine, est complexe : les Etats-Unis se trouveraient dans
une situation financière très difficile si les Chinois cessaient de recycler leurs excédents commerciaux sur les marchés
financiers américains, alors que la Chine perdrait beaucoup d’argent en cas de dévalorisation du dollar et verrait sa
croissance compromise si le marché américain s’effondrait. Aucun des deux pays n’a donc intérêt à remettre en cause la
situation actuelle, mais celle-ci se traduit par un endettement croissant des Etats-Unis, ce qui n’est pas tenable.
Enfin, les Etats ont dérégulé, dans les années 1980, les marchés de capitaux ce qui a provoqué une succession de crises
financières qui ont menacé l’économie
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