Essau sur l'opinion publique
Dissertation : Essau sur l'opinion publique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mpijb • 26 Novembre 2021 • Dissertation • 1 029 Mots (5 Pages) • 352 Vues
Le concept de l’opinion publique a évolué au cours du temps. Au XVIIIe siècle, l’opinion publique apparait avec le mouvement des Lumières. Celle-ci est réservée aux intellectuels désignés comme éclairés. Au XIXe siècle, cette opinion va s’élargir et s’ouvrir à d’autres parties de la société grâce à l’avènement de la presse et aux mouvement sociaux, pour enfin arriver à la définition que nous en avons aujourd’hui. Ce concept désigne aujourd’hui ce que pense la majorité de la population sur un sujet en particulier. En France, l’opinion publique est majoritairement mesurée à l’aide de sondages. Ces enquêtes par questionnaire visent à recueillir l’opinion des individus sur un sujet précis. Dans quelle mesure les sondages d’opinion constituent-ils un outil efficace pour mesurer l’opinion publique ? Nous verrons que même si les sondages d’opinion permettent de connaitre l’opinion publique, ils présentent malgré tous des limites.
Tout d’abord, les sondages ont un format neutre pour obtenir les opinions les plus spontanées. Pour faire une enquête, les sondeurs élaborent des questions. Ces dernières doivent respecter plusieurs critères : être neutres pour ne pas influencer l’avis de la personne, simples pour être comprises par une majorité de personnes et explicites pour que les personnes ne se heurtent pas à une ambiguïté. Comme figure d’exemple, la question formulée par l’enquête du document 2 « l’homosexualité est-elle une manière convenable de vivre sa sexualité ? » respecte tous ces critères. Par ailleurs, lorsque les sondeurs présentent les résultats, ils sont vigilants sur la formulation de ceux-ci. Car selon leur manière de présenter les informations, le lecteur interprète différemment les résultats. De cette manière, les questions permettent de suivre l’évolution des mentalités comme nous pouvons le voir sur le document 2. Entre 1992 et 2012, la proportion de personnes favorables à l’homosexualité a plus que triplé. En 1992, elle n’était que de 22% pour atteindre les 85% en 2012. Nous pouvons donc dire que la clarté des questions et la présentation des résultats sont garants de la qualité du sondage.
Par ailleurs, les instituts de sondage s’assurent que toute la population soit représentée. Pour cela, ils composent un échantillon c’est-à-dire un sous-ensemble de la population-mère d’au minimum 10 000 personnes, qui après sélection sera interrogé pour une enquête. Pour le construire, deux méthodes peuvent être appliquées. La première consiste à tirer au sort dans la population totale suffisamment d'individus pour que l'échantillon reproduise les caractéristiques principales de l'ensemble. Elle est appelée méthode du hasard ou aléatoire. Dans l’autre méthode possible, nommée méthode des quotas, les sondeurs s'assurent de la représentativité d'un échantillon en lui affectant une structure similaire à celle de la population mère. Par exemple, si dans la population mère il y a plus de femmes que d’hommes, l’échantillon sera aussi constitué de plus de femmes que d’hommes. Cette méthode a été utilisée dans l’étude du document 4. En effet, nous pouvons voir que chaque résultat est associé à un critère comme la tranche d’âge ou le sexe. Les résultats sont hétérogènes. Ainsi, grâce aux méthodes réglementées et structurées d’échantillonnage, la marge d’erreur est très faible.
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