Développements limites
Cours : Développements limites. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Juillet 2012 • Cours • 3 962 Mots (16 Pages) • 799 Vues
Chapitre 7
D¶eveloppements limit¶es
1 D¶eveloppements limit¶es
La notion de d¶eveloppement limit¶e permet d'approximer une fonction au voisinage d'un
point par un polyn^ome. Plus l'ordre du d¶eveloppement est ¶elev¶e meilleure est l'approximation.
Concrµetement, pour ¶etudier une expression au voisinage d'un point (comme le calcul d'une
limite par exemple), il su±ra de remplacer les fonctions ¶elabor¶ees par leur d¶eveloppement
limit¶e.
D¶e¯nition 1.0.1 Soit f une fonction d¶e¯nie au voisinage de x0, mais pas forc¶ement en
x0. On dit que f admet un d¶eveloppement limit¶e d'ordre n au voisinage de x0, s'il existe
des nombres a0; a1; : : : ; an et une fonction ² d¶e¯nie au voisinage de x0 v¶eri¯ant
f(x) = a0 + a1(x ¡ x0) + ¢ ¢ ¢ + an(x ¡ x0)n + (x ¡ x0)n²(x) et lim
x!x0
²(x) = 0
Le polyn^ome a0+a1(x¡x0)+¢ ¢ ¢+an(x¡x0)n s'appelle partie principale du d¶eveloppement
limit¶e et le terme (x ¡ x0)n²(x) s'appelle le reste.
Remarque : Dire que f admet un d¶eveloppement limit¶e µa l'ordre n en x0 signi¯e qu'il
existe des nombres a0; a1; : : : ; an tels que
lim
x!x0
f(x) ¡ a0 ¡ a1(x ¡ x0) ¡ ¢ ¢ ¢ ¡ an(x ¡ x0)n
(x ¡ x0)n = 0
Plus n est grand meilleure est donc l'approximation de f(x) par le polyn^ome a0 + a1(x ¡
x0) + ¢ ¢ ¢ + an(x ¡ x0)n au voisinage de x0.
Remarque : La fonction x 7! f(x) admet un d¶eveloppement limit¶e d'ordre n au voisinage
de x0 si et seulement si la fonction h 7! f(x0 +h) admet un d¶eveloppement limit¶e d'ordre
n au voisinage de 0. En e®et :
Si l'on pose x = x0 + h
f(x) = a0 + a1(x ¡ x0) + ¢ ¢ ¢ + an(x ¡ x0)n + (x ¡ x0)n²(x)
¶equivaut µa
f(x0 + h) = a0 + a1h + ¢ ¢ ¢ + anhn + hn²(x0 + h)
113
114 CHAPITRE 7. D¶EVELOPPEMENTS LIMIT¶ES
et ²(x) tend vers 0 quand x tend x0 si et seulement si ²(x0 + h) tend vers 0 quand h tend
vers 0.
Il su±t donc d'¶etudier la th¶eorie des d¶eveloppements limit¶es au voisinage de 0.
Exemples :
² Soit n un entier naturel, pour tout x 6= 1 on a
1
1 ¡ x
= 1 + x + x2 + ¢ ¢ ¢ + xn +
xn+1
1 ¡ x
Si l'on pose ²(x) =
x
1 ¡ x
on a
1
1 ¡ x
= 1 + x + x2 + ¢ ¢ ¢ + xn + xn²(x) et lim
x!0
²(x) = 0
La fonction x 7!
1
1 ¡ x
admet donc un d¶eveloppement limit¶e µa tout ordre au voisinage de
0, et on l'a d¶etermin¶e. Evidemment la fonction ² n'est pas toujours aussi simple, mais l'on
ne cherche pas en g¶en¶eral µa la d¶eterminer.
² Soit P(x) = a0+a1x+¢ ¢ ¢+apxp un polyn^ome. Le polyn^ome P(x) admet un d¶eveloppement
limit¶e en 0 µa tout ordre n :
Si n ¸ p, P(x) = a0 + a1x + ¢ ¢ ¢ + apxp + xn²(x) avec ²(x) = 0.
Si n < p, P(x) = a0 +a1x+¢ ¢ ¢+anxn +xn(an+1x+¢ ¢ ¢+apxp¡n) et ²(x) = an+1x+¢ ¢ ¢+
apxp¡n tend vers 0 quand x tend vers 0.
Proposition 1.0.2 Unicit¶e du D.L.- Le d¶eveloppement limit¶e d'ordre n d'une fonction
f, s'il existe, est unique.
Preuve : Supposons que f admette un d¶eveloppement limit¶e µa l'ordre n au voisinage de
0. On a
f(x) = a0 + a1x + ¢ ¢ ¢ + anxn + xn²(x) avec lim
x!0
²(x) = 0
On a lim
x!0
f(x) = a0. Le nombre a0 est donc unique d'aprµes l'unicit¶e de la limite.
lim
x!0
f(x)¡a0
x = a1. Le nombre a1 est donc unique ¶egalement.
Soit p un entier v¶eri¯ant 0 < p · n. Supposons que a0, a1, . . . , ap¡1 soient uniques. On a
lim
x!0
f(x) ¡ a0 ¡ a1x ¡ ¢ ¢ ¢ ¡ ap¡1xp¡1
xp = ap
et ap est unique d'aprµes l'unicit¶e de la limite et des coe±cients a0, a1, . . . , ap¡1.
Proposition 1.0.3 La partie principale du d¶eveloppement limit¶e en 0 d'une fonction paire
(resp. impaire) est paire (resp. impaire).
2. OP¶ERATIONS SUR LES D¶EVELOPPEMENTS LIMIT¶ ES. 115
Preuve :
...