Définition : la Famille
Cours : Définition : la Famille. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar redsquared • 3 Mai 2013 • Cours • 1 173 Mots (5 Pages) • 516 Vues
La famille
La définition : La famille est, selon le préambule de la Convention internationale des droits de l’enfant, « l’unité fondamentale de la société et le milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres, et en particulier des enfants ». Pourtant, elle n’est toujours pas définie par la loi : le terme « famille » apparaît aujourd’hui à plusieurs reprises dans le Code civil mais rien n’est dit quant au sens à attacher à cette notion, ni quels sont ses fondements ni quelle est son étendue.
Au sens juridique du terme, la famille ne peut exister sans qu’un lien juridique fort unisse ses membres : elle implique dès lors l’existence soit d’un lien d’alliance, le mariage soit d’un lien de filiation.
Le mariage a toujours été fondateur de la famille car cet acte était destiné, à l’origine, à l’accueil des enfants. Cette affirmation doit cependant être modérée au regard du conjoint qui encore récemment occupait une position particulière au sein de la famille créée par le mariage. Sensible aux évolutions de notre société, la conception de la famille a évolué et, aujourd’hui, une famille peut résulter de la seule naissance de l’enfant, sans que s’y ajoute l’union légitime du père et de la mère : ainsi une mère et son enfant forment à eux seuls une famille aux yeux du droit.
En revanche, ne constituent pas une famille les unions de fait, sans relation juridique unissant leurs membres : les couples de concubins ou les fiancés ne constituent pas à eux seuls une famille.
Ainsi, la famille est créée par le mariage dans l’espoir d’accueillir un enfant – la famille préexiste à l’enfant – mais l’arrivée de l’enfant peut également être constitutive d’une famille – l’enfant fait la famille.
L’histoire : L’histoire du mot « famille » est représentative de l’évolution du concept même de famille : il n’est apparu que tardivement (1337) et a mis du temps à s’imposer face aux autres termes que connaissait l’ancien français comme la parenté, le parentage, la lignée ou la mesnie. Emprunté au latin « familia », lui-même dérivé de « famulus » signifiant serviteur, la « familia » romaine est étymologiquement l’ensemble des esclaves attachés à la maison du maître : fondée sur le concept juridique de puissance, la famille englobe alors tous ceux qui vivent sous le même toit et sur qui règne l’autorité du « paterfamilias ». Elle a par la suite évolué dans le sens d’un rétrécissement autour de la « domus » (le foyer) à l’image de la Sainte Famille – la vierge Marie aux côtés de Joseph et de l’enfant Jésus.
Dans l’ancien Droit, la famille regroupe toujours tous ceux qui descendent d’un auteur commun : elle assure la subsistance de ses membres d’où l’importance de la conservation des biens dans la famille. Le mariage est alors le lien indissoluble qui soude le groupe familial, soumis à la même autorité, celle du père.
Avec la Révolution française, la famille tend à se démocratiser : l’autorité du chef de famille est atténuée et le mariage affaibli (admission du divorce et égalité des filiations). Le Code civil reviendra sur nombre d’évolutions du droit intermédiaire : la famille reste la famille souche, placée sous l’autorité du chef de famille et fondée sur le mariage.
Le XIXe siècle connaîtra de profondes évolutions dans les mœurs du fait de la révolution industrielle et de l’exode rural qui s’ensuivit. La famille tend dès lors à se concentrer autour du foyer et ne réunit plus que les personnes vivant sous le même toit.
Le XXe siècle fut pour sa part marqué par la promotion de l’individu
...