Dissertation sur la monnaie
Analyse sectorielle : Dissertation sur la monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar friendly4ever • 13 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 7 697 Mots (31 Pages) • 679 Vues
La monnaie
1. Expliquez-moi succinctement l’histoire de la monnaie et détaillez-moi soyez complet (vous en aurez une)
Au début, il n'y avait pas de monnaie.
Nous sommes dans une économie de Robinson : un homme vit seul sur une île déserte, pas besoin de monnaie car il n’y a personne avec qui faire des échanges (pêche pour manger). Ou une économie d'autosubsistance : un groupe d’hommes se répartit les différentes tâches pour satisfaire les besoins du groupe, sous contrôle autoritaire. Pas de monnaie.
Troc
Mais au fil du temps, avec l’évolution du commerce, les moyens d’échange vont se développer. Au début le troc va suffire : il n'y a pas d'intermédiaire des échanges. Les biens sont échangés directement contre d'autres biens. J’achète une charrue au forgeron du village et je lui fournis du blé. Mais le troc est compliqué : comment diviser une vache, si une vache vaut 5 vêtements et que je ne veux en acheter qu’un seul ? Les transactions sont très coûteuses. Il y a gaspillage car il faut beaucoup de temps et d'effort pour trouver des gens avec qui les échanges seront mutuellement satisfaisants. Le troc a prévalu dans les sociétés très primitives et aux époques de troubles et de désorganisation, comme durant le haut moyen-âge.
a. La monnaie marchandise
Les inconvénients du troc sont si paralysants que l'humanité primitive a très tôt cherché à élaborer des arrangements plus pratiques.
Une marchandise parmi d'autres, particulièrement importante et d'usage courant, a commencé à jouer
un rôle d'intermédiaire dans les échanges de façon à dissocier ceux-ci et à permettre à toute marchandise d'être évaluée dans les mêmes unités de mesure, celles de la marchandise tierce.
Pour qu'une marchandise serve de monnaie il fallait :
• qu'on ne puisse pas la reproduire à loisir à des coûts trop bas, c'est-à-dire qu'elle ait une
rareté relative permanente.
• qu'elle soit divisible, pour pouvoir opérer des parts de valeurs différentes.
• qu'elle résiste à l'usure, pour pouvoir être détenu en vue d'achats ou d'utilisations futurs.
b. la monnaie métallique
Progressivement, les métaux précieux vont s’imposer comme monnaie-marchandise de référence. Non seulement ceux-ci avaient des usages évidents dans la fabrication d'armes, d'ornements ou d'outils, mais encore ils étaient inusables, de haute valeur pour leur poids, divisibles et qualitativement homogènes, ce qui rendait objectif leurs unités de mesure. Différents métaux ont été employés par différentes nations dans ce but. Le fer était l’instrument
habituel du commerce chez les anciens Spartiates, le cuivre chez les anciennes Romains, et l’or et l’argent chez toutes les nations commerçantes et riches.
Parce que les métaux étaient d'abord des marchandises, les unités ont d'abord été des mesures de poids. Poids et teneur en métal ont été standardisés sous la forme de lingots (purs) ou de pièces (alliage, or ou argent + un autre métal précieux) de façon à éviter la vérification du poids et du titre à
chaque transaction. Pour éviter les fraudes dans la fabrication de pièces, les orfèvres poinçonnaient les pièces pour attester la teneur en métal précieux.
Les pièces d’or et d’argent sont ainsi acceptées parce qu’elles ont une valeur intrinsèque. Leur valeur nominale correspond à celle du métal contenu dans la pièce et lorsque la frappe est libre, quiconque possède de l’or ou de l’argent peut l’apporter à l’Hôtel des Monnaies et en demander la transformation en pièces. Rapidement, ce sont les détenteurs du pouvoir qui ont voulu se réserver le droit d'apposer leur empreinte sur les pièces. Les princes décideront de battre monnaie pour en faciliter l’emploi et la réglementer. Ils en profiteront pour se ménager des recettes fiscales: le seigneuriage est la commission que leprince prélevait de droit lors de la fabrication des monnaies.
Les princes n'ont également cessé de succomber à la tentation de dévaluer les pièces, il leur suffisait, à la faveur de refontes, de diminuer la teneur en métal fin ou tout simplement de pratiquer le rognage, tout en affichant faussement un même poids.
Les valeurs nominales (valeur affichée sur la pièce) s’éloignent des valeurs intrinsèques (valeur réelle des métaux contenus par la pièce).
Les pièces servaient donc par convention et grâce à l’accord de tous à réaliser des échanges en tenant compte des valeurs indiquées sur les pièces, et non des valeurs réelles de celles-ci.
C'est le début de la monnaie dite fiduciaire (fiducia = confiance en latin). Elle garde désormais sa valeur en raison de la confiance que lui font ses détenteurs.
c. la monnaie papier
Les monnaies métalliques posaient des problèmes de transfert et de sécurité.
A partir du 12è siècle, l’idée naît d’utiliser des billets convertibles en or qui circulent pendant que l’or, lui, reste à l’abri en banque ; voici la monnaie-papier.
Les détenteurs d'espèces métalliques (pièces ou lingots) trouvaient commode de les déposer contre reçus ou certificats de dépôt chez ceux qui, de par leurs activités professionnelles, manipulaient déjà métal et pièces ; changeurs et orfèvres émettaient donc des promesses par lesquelles ils s'engageaient à rembourser les créanciers en espèces pour une valeur nominale donnée, à vue ou à échéance convenue.
Vers le 15ème siècle, les Protestants ont créé des banques publiques, qui acceptent de travailler avec le public en général (et pas seulement avec les gens favorisés).On y déposait son or et ses pièces métalliques, et elles émettaient en contrepartie des certificats de dépôts. Elles s’engageaient à restituer les pièces et l’or sur présentation des documents (= à la vue).
Très rapidement, ces certificats ont circulé par endossement : le propriétaire du certificat le donne parexemple à une personne en paiement ; cette personne pourra aller réclamer l’or déposé chez le banquier par le propriétaire
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