Dissertation: L'Etat En Mutation, quelles sont les différentes mutations et évolutions de l'Etat ? Comment est-il devenu tel qu'on le connait aujourd'hui ?
Mémoires Gratuits : Dissertation: L'Etat En Mutation, quelles sont les différentes mutations et évolutions de l'Etat ? Comment est-il devenu tel qu'on le connait aujourd'hui ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar McWolf59 • 12 Février 2015 • 2 106 Mots (9 Pages) • 1 310 Vues
Dissertation : L 'Etat en mutations
« Un Etat qui n'a pas les moyens d'effectuer des changements, n'a pas les moyens de se maintenir ». Cette citation d'Edmund Burke, homme politique et philosophe irlandais du XVIIIeme siecle, nous montre l'importance pour un Etat de sans cesse évoluer, de modifier plus ou moins ses fonctionnements, de subir des mutations, dans le but de ne pas être renversé par la population vivant dans son territoire ou par les populations des Etats voisins. Une mutation, qui est un changement radical, une évolution profonde, est très importante dans un Etat. Selon Max Weber, économiste et sociologue allemand de la fin du XIXeme, un Etat est « une entreprise politique de caractere institutionnel, lorsque et tant que sa direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte physique légitime ». L'Etat est nait d'une centralisation de plusieurs seigneuries sous la bannières du Roi de France. A la suite de cela, des « taxes seigneuriales » et des « impôts royaux » ont été instauré dans le but de mener de front, les guerres d'expansion et les croisades. Sur cette base, ce sont introduits les impôts payés par les bourgeois pour financer des mercenaires amenés à faire la guerre à leur place. Tout ceci amène à la genèse de l'Etat accompagnée par les impôts tels que nous les connaissons aujourd'hui et qui sont les fondations de l'Etat Providence mis en place à la suite de la Seconde Guerre Mondiale. L'Etat dans lequel nous vivons de nos jours est loin d'être le même que l'Etat au Moyen Age, avec ses intendants récoltant la gamelle.
Mais justement, quelles sont les différentes mutations et évolutions de l'Etat ? Comment est-il devenu tel qu'on le connait aujourd'hui ?
Pour répondre aux problématiques suivantes, je vais tout d'abord m'interesser à la construction et à l'évolution d'un Etat dit social (I) puis dans un second temps, je vais montrer que l'évolution des mœurs est un enseignement de valeurs allant de concert avec les mutations de l'Etat (II).
I – La construction et l'évolution d'un Etat dit social
Dans cette premiere partie, nous allons voir qu'un Etat providence nait, évolue et entre parfois en crise comme c'est le cas depuis quelques années (A) et que l'individu se construit en association avec l'évolution et la mutation de l'Etat (B).
A – Un Etat Providence nait, évolue et entre en crise
L'Etat providence est une conception de l'Etat où celui-ci étend son champ d'intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi... Ce principe est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale. Il fonctionne principalement selon deux modeles : le modèle bismarckien, fondé en Allemagne à la fin du XIXeme siecle, repose sur le mécanisme des assurances sociales, dans lequel les prestations sont la contrepartie des cotisations ; et le modele beveridgien, nait au Royaume Uni apres la Seconde Guerre Mondiale, qui repose sur l'impôt et fournit des prestations à tous les membres de la société. Ce modele de l'Etat providence s'est developpé et s'est installé dans la plupart des Etats d'Europe de l'Ouest ainsi qu'aux Etats-Unis. A partir des années 1980, de nombreux experts commencent à critiquer le principe de l'Etat Providence, comme en France Pierre Rosanvallon dans son ouvrage La Crise de l'Etat Providence. En effet, il critique les nombreuses depenses qualifiées parfois d'inutiles, de l'Etat alors que progressivement se créer le déficit de la sécurité sociale. Les différents gouvernements vont mettre en place des procédés pour permettre une protection sociale pour tous, comme par exemple en France, le Revenu Minimum d'Insertion (RMI) ou le Revenu Minimum d'Activité (RMA) Mais les déficits restent toujours présents et les protections en subissent les conséquences. Ces procédés de protection ont tout de meme permis aux individus d'évoluer en concordance avec la société.
B – La construction de l'individu associée à l'évolution et à la mutation de l'Etat
L'Etat, et plus particulierement la société, à toujours été un moteur essentiel au developpement des individus et à leur bien-être. En effet on peut remarquer que dans des pays où la sécurité est garantie, où des protections sociales sont présentes, les individus se developpent paisiblement et se porte beaucoup mieux. Par exemple en France, avec une securité sociale permanente et quasi-complète qui compte des procédés comme la Couverture Maladie Universelle (CMU), on peut remarquer que les individus sont en meilleur santé que dans d'autres pays, ce qui favorise l'économie puisque un individu qui travaille rapporte de l'argent plu ou moins directement à l'Etat.
De plus, les individus sont proches de l'Etat puisque depuis le Moyen Age, au fur et à mesure, l'Etat s'est de plus en plus décentralisé avec notamment les lois de 1982 sous la politique de François Mitterrand. Cela permet alors aux individus d'etre plus écoutés, et plus proche de ceux qui gouvernent. La décentralisation a été aussi bien politique, économique avec l'ouverture des capitaux sur les provinces, et meme sociales. A la meme période, pour faire face à la crise énoncée par les experts pour l 'Etat Providence et pour relancer l'économie et le domaine sociale de l'Etat, le président Mitterand lance une grande vague de natioanlisations avec par exemple la nationalisation de banques, d'industries, en 1983, un salarié sur quatre travaille dans le secteur public. Mais par la suite, avec notamment le retour de la droite à l'Assemblée nationale, François Mitterand va adopter la politique du « ni-ni », c'est à dire, ni nationalisation, ni privatisation.
C'est par ces nombreuses étapes, que l'individu s'est construit dans une société qui aujourd'hui est une société sécurisée malgré des dettes relativement colossales, l'Etat a su s'adapter aux époques
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