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DANS QUELLE MESURE L’INTERVENTION DE L’ETAT PEUT-ELLE ETRE FAVORABLE A UNE CROISSANCE DURABLE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ?

Rapports de Stage : DANS QUELLE MESURE L’INTERVENTION DE L’ETAT PEUT-ELLE ETRE FAVORABLE A UNE CROISSANCE DURABLE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2015  •  3 440 Mots (14 Pages)  •  1 095 Vues

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SUJET : DANS QUELLE MESURE L’INTERVENTION DE L’ETAT PEUT-ELLE ETRE FAVORABLE A UNE CROISSANCE DURABLE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE ?

I ) UNE INTERVENTION INUTILE ET INEFFICACE .

A ) UNE INTERVENTION INUTILE

D’après les libéraux , l’intervention de l’Etat dans l’économie ne sert à rien car l’économie de marché est structurellement en équilibre . SAY démontre à partir de sa loi des débouchés qu’il n’existe aucun déséquilibre durable général : l’offre crée sa propre demande .

En effet , quand une entreprise produit , elle verse des revenus ( sous forme de salaires , profits , rentes ) d’un montant égal à sa production . Ces revenus vont servir intégralement à l’achat de biens , soit de consommation , soit d’équipement par le biais de l’épargne . Car toute l’épargne est réinvestie , parce que les individus ne thésaurisent pas : ils ne veulent pas garder de l’épargne sous forme liquide , car , d’après SAY , « la monnaie n’est qu’un voile » et n’a aucun rôle hormis celui de faciliter les échanges .

Un déséquilibre durable général ne peut donc exister : l’ensemble des produits ne peut donc connaître , en même temps , de mévente . En revanche , il peut exister un déséquilibre partiel temporaire : sur un marché particulier , l’offre est , par exemple , supérieur à la demande . J.S.MILL , par sa loi de l’offre et de la demande , démontre que la flexibilité des prix ( la capacité des prix à varier) permet de revenir à l’équilibre . En effet , si l’offre est supérieure à la demande , le prix diminue , l’offre diminue , la demande augmente , ce qui permet le retour à l’équilibre .

L’économie de marché est donc structurellement en équilibre : une intervention de l’Etat n’a donc aucun intérêt . Pire , cela peut générer des effets pervers empêchant la reprise de la croissance .

B ) UNE INTERVENTION NEFASTE

Par son intervention tant structurelle que conjoncturelle , l’intervention de l’Etat empêche la reprise de l’activité économique : c’est ce que montre la période des années 70 .

1° ) LA POLITIQUE CONJONCTURELLE .

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale , ces politiques sont d’inspiration keynésiennes .

a- la politique monétaire ;

Elle consiste à accroître la quantité de monnaie en circulation . Or , selon FRIEDMAN , cette politique est certes positive à court terme , car elle modifie les anticipations des individus ; ils se croient plus riches , consomment donc plus , ce qui engendre une augmentation de la production .

Mais , à moyen terme , ils se rendent compte que cette augmentation des revenus a seulement été nominale et monétaire : leur pouvoir d’achat n’a pas augmenté , car l’augmentation des revenus a été corrélée avec l’augmentation des prix . Comme leur pouvoir d’achat est constant sur le long terme , ils reviennent à leur plan de consommation initial , la production revient alors à son niveau antérieur .

FRIEDMAN reprend donc la théorie quantitative de la monnaie d’I.FISCHER pour expliquer la forte inflation des années 70 : l’augmentation de la masse monétaire n’a aucune influence sur la production , elle n’a d’effets que sur l’augmentation des prix , car la sphère réelle et monétaire sont déconnectées .

Or , l’inflation peut empêcher la croissance économique en ayant des effets pervers , tant au niveau interne qu’au niveau international .

Au niveau interne , l’inflation gêne le comportement rationnel des individus , car tous les prix augmentent en même temps . En effet , le prix joue le rôle de signal et indique quels sont les produits les plus demandés , ceux dont la production est la plus rentable . Si tous les produits connaissent une augmentation des prix , les individus ne savent pas si cette augmentation est due à des effets monétaires ( l’inflation) ou réels ( la demande est supérieure à l’offre ) . Cela empêche donc l’allocation optimale des facteurs de production : le travail et le capital ne sont pas placés dans les secteurs où ils permettent la plus forte croissance .

Au niveau international , l’accélération de l’inflation peut empêcher la reprise de l’activité : l’inflation engendre une perte de compétitivité-prix des produits , donc une perte de parts de marché des produits nationaux : les consommateurs préfèrent acheter des produits étrangers . La production nationale diminue donc. L'europe n'a donc aucun intérêt à appliquer une politique monétaireexpansive qui est d'ailleurs proscrite par les statuts de la BCE.

Cette perte de croissance va être renforcée par la politique budgétaire expansionniste de type keynésien .

b - la politique budgétaire

On constate , depuis 1965 , une augmentation très forte des prélèvements obligatoires ( impôts plus cotisations sociales ) : pour l’ensemble des pays de l’OCDE , la part des prélèvements obligatoires dans le PIB est passée de 26,7% à 38,7% . Or , cette augmentation des recettes de l’Etat s’est traduite paradoxalement par une hausse du déficit public : les recettes sont devenues inférieures aux dépenses . Ainsi , la France qui a connu une forte croissance du taux de prélèvements obligatoires ( il est passé de 34,5% à 44,2 ) a connu une augmentation de son déficit public en % du PIB ( de 0,5% à -3% ) . La situation est identique pour l’Allemagne : son taux de prélèvements obligatoires est passé de 31,6% à 39,2% , et son déficit de -0,1% à -2,7% ( docs 1 et 3 ) .

Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, l’augmentation du taux de pression fiscale n’améliore pas la situation financière de l’Etat , mais l’aggrave , comme le démontre LAFFER ( doc 2 ). Quand le taux d’imposition augmente peu , les recettes fiscales augmentent . Mais s’il augmente fortement , cela génère des effets pervers . L’effet direct de la hausse des taux d’imposition sur les recettes est due à l’évasion fiscale : comme les prélèvements augmentent , il est intéressant de frauder . Il y a aussi un effet indirect : la hausse des taux d’imposition génère une baisse du revenu disponible ( Revenu - Impôts ) . Cela a un effet désincitatif sur les comportements d’épargne et de travail des individus : ils considèrent qu’il n’est pas rationnel d’épargner et

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