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Croissance Endogène

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Par   •  19 Mars 2014  •  1 084 Mots (5 Pages)  •  678 Vues

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Pascal Achard Conférence de Yann Albert

Louis Robert

Théories de la croissance endogène

Les théories de la croissance endogène sont un ensemble de modèles, apparus au milieu des années 1980, qui rendent compte des causes de la croissance, de ce qui permet une augmentation durable de la production (PIB) et du niveau de vie (PIB/tête) d’un pays. A la différence des néoclassiques, pour qui la croissance est le fait de facteurs exogènes au modèle (dont le progrès technique), ces théories expliquent la croissance comme étant le résultat d’une accumulation des différents types de capital (physique, humain, public…). La croissance passée permet une augmentation de capital, dont l’utilisation permet une croissance future. La croissance est un phénomène qui s’auto entretient, qui tire ses origines en lui-même, qui est endogène.

1. Critique du modèle néoclassique

Les théories de la croissance endogène apparaissent à la fois en opposition et en complément des théories de la croissance exogène, telles qu’elles sont formulées par Solow.

Le modèle de Solow

Solow suppose la quantité de travail stable à long terme. Dans ce cas, seule une augmentation de capital peut faire varier la production. Or du fait de la loi des rendements décroissants, la productivité marginale tend vers zéro. A terme l’économie parvient à un état stationnaire.

La croissance ne peut alors être provoquée que par une augmentation de la quantité de travail, considéré comme un facteur exogène, et par le progrès technique, perçu comme « une manne tombée du ciel » donc aussi comme un facteur exogène au modèle.

Nécessité de renouveler l’étude de la croissance

Elaboré dans le cadre de la théorie néoclassique, le modèle de Solow suppose une situation globale issue de la multiplication de la situation d’un agent unique. Il n’inclut pas les externalités, les effets gratuits, sans compensation monétaire des actions d’un agent sur la situation des autres; et ne place pas son étude dans un mouvement dynamique, il ne prend pas en compte les effets d’accumulation de capital. Les théories de la croissance endogène, dont la première parue fut celle de Paul Romer en 1986 apportent des réponses à ces insuffisances.

2. Une pluralité de modèles de croissance

Il existe plusieurs théories de la croissance endogène, chacune ajoutant un facteur supplémentaire de croissance.

Les modèles avec endogénéisation du progrès technique.

Pour dépasser le dilemme de Solow, il est nécessaire d’endogénéiser le progrès technique. Il faut attendre les travaux de Romer (1986, 1990) pour intégrer les théories de recherche-développement dans le cadre de la croissance économique. Grossman et Helpman (1991), Aghion et Howitt (199é) ont proposé des modélisations dans lesquelles le progrès technique résulte d’une activité délibérée de recherche-développement. On y trouve différentes modalités, comme l’élargissement de la gamme des biens de production ou de consommation ou l’amélioration de la qualité de ces biens. Aujourd’hui la nouvelle économie de la croissance intègre également les modèles de diffusion technologique : les pays les moins développés pouvant imiter les plus avancés, le progrès technique se diffuse.

Les modèles centrés sur le capital humain.

A la suite des travaux de Gary Becker, Lucas (1988) propose

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