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Cours: L'ouverture des économies.

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Par   •  26 Avril 2016  •  Étude de cas  •  1 646 Mots (7 Pages)  •  598 Vues

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L’ouverture des économies

Introduction :

Le commerce bilatéral entre la France et le Japon est un exemple illustratif de l’ouverture des économies nationales sur l’extérieur. Dans cet exemple, Monsieur Rives, qui envisage d’exporter vers le Japon, s’inquiète de l’évolution du taux de change euro/yen.

L’ouverture d’une économie correspond à son degré de dépendance vis-à-vis de l’extérieur, à la fois pour ses approvisionnements (importations) et ses débouchés (exportations). Le taux de change est le prix auquel une monnaie s’échange contre une autre sur le marché des changes.

Le cas étudié dans ce chapitre nous a permis de comprendre comment les flux d’échanges entre deux pays étaient enregistrés et pourquoi le niveau des taux de change pouvait avoir un impact sur le volume des échanges. Ce sont les deux points que nous allons synthétiser ici.

I/ Quels sont les instruments de mesure des échanges ? Comment apprécie-t-on l’ouverture internationale des économies ?

A – La Balance des Paiements retrace, pour un pays (une zone), l’ensemble de ses échanges avec le Reste du monde.

C’est un document comptable qui enregistre tous les types de flux entre un pays et l’étranger. Les principes de la partie double y sont respectés comme en comptabilité privée.

Les flux entrants et sortants résultent d’opérations avec le Reste du Monde. Ils sont enregistrés et comptabilisés de manière à établir, notamment, les chiffres du commerce extérieur de chaque pays ou zone.

En France, c’est la Banque de France qui établit le bilan des opérations avec l’extérieur à partir des données recensées dans sa Centrale des Bilans. La Balance commerciale quant à elle, n’enregistre que les opérations sur biens (marchandises) et services.

Nous nous intéressons, dans ce chapitre, uniquement à la partie haute de la Balance des Paiements : le compte des transactions courantes.

Ce compte des transactions courantes retrace les échanges entre un pays et le reste du monde concernant :

  • les opérations sur biens (donnant lieu à l’établissement de la balance commerciale) ;
  • les opérations sur services (balance des invisibles) ;
  • les revenus des facteurs de production (salaires, dividendes, intérêts, etc.) ;
  • les transferts courants (contributions aux ressources des budgets communautaires, dons, etc.).

Au crédit du compte des transactions courantes sont enregistrés les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger.

Au débit de ce compte sont enregistrés les importations de biens et de services ainsi que les échanges de services, des revenus et transferts courants.

Le solde de la balance des transactions courantes (crédit – débit) est excédentaire lorsque les exportations de biens et de services ainsi que les revenus et les transferts courants reçus de l’étranger sont supérieurs aux importations et aux revenus et transferts courants versés à l’étranger. Dans le cas contraire, il est déficitaire.

Deux soldes sont à distinguer :

  • Le solde du commerce extérieur (X – M). Il correspond au déficit ou à l’excédent commercial d’un pays.
  • Le solde des transactions courantes, indicateur essentiel de la performance économique d’un pays. Lorsqu’il est positif, il indique une capacité de financement du pays vis-à-vis de l’extérieur et un besoin de financement dans le cas contraire.

N.B. : Un solde extérieur déficitaire correspond à un taux de couverture inférieur à 100 % (les exportations ne suffisent pas à couvrir les importations).

B – Les indicateurs du commerce extérieur permettent de dresser un bilan des échanges avec l’extérieur.

Les principaux indicateurs du commerce extérieur sont les suivants :

  • Le degré d’ouverture         ([(Exportations + Importations) / 2]/PIB) x 100)        
  • Le taux de couverture ((Exportations / Importations) X 100)
  • Le taux d’importation (Importations/PIB x 100)
  • Le taux d’exportation (Exportations/PIB x 100)

Ils se calculent pour la plupart à partir du PIB notamment et, le plus souvent, dans le cadre d’analyse de tableaux,

Ils peuvent être calculés pour une économie nationale, une zone d’échanges ou un secteur d’activité (ex. : degré d’ouverture, taux de couverture, taux d’importation et d’exportation du secteur automobile français / du secteur européen de l’agro-alimentaire…).

Connaître le degré d’ouverture d’un pays permet de savoir dans quelle mesure il est inséré dans les échanges mondiaux de biens et services. À partir de l’analyse des indicateurs du commerce extérieur, il est possible d’apprécier la situation d’un pays ou d’une zone du point de vue de ses échanges avec le Reste du Monde.

Pour compléter cette étude, il est nécessaire de s’intéresser à l’impact du niveau des taux de change sur les décisions des agents économiques.

II / Comment les évolutions de taux de change influent-elles sur les décisions des agents économiques ?

A – Le taux de change d’une monnaie par rapport à une autre est un prix qui se forme sur le marché des changes.

1°) Le marché des changes est le marché sur lequel s’échangent les devises.

Les opérations de change sont rendues nécessaires par les transactions réalisées par les ménages et les entreprises avec le Reste du Monde (tourisme, achats à l’étranger, importations… dès lors que les opérations donnent lieu à règlement en monnaie étrangère) et peuvent également être liées à la spéculation (anticipation des variations de taux de change dans l’espoir de réaliser des gains).

Les opérations de change consistent en une conversion des monnaies entre elles. Par exemple, Monsieur Rives, s’il doit régler ses fournisseurs américains en dollars est obligé de convertir des euros (monnaie disponible sur son compte bancaire) en dollars (monnaie dans laquelle ses fournisseurs américains veulent être réglés). Afin de réaliser ce type d’opération, il est nécessaire de recourir à sa banque. En effet, les banques commerciales, les courtiers et les banques centrales sont les seuls à pouvoir intervenir sur le marché des changes où s’expriment donc les offres et les demandes de devises.

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