Cadre général de la finance Islamique

Introduction :

L’Islam interdit le ribā, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. L’interdiction du ribā figure dans la loi islamique, née dans l’Arabie du Moyen Âge. Elle est à la base de la finance islamique qui connut une expansion remarquable durant la deuxième moitié du XXe siècle.

PARTIE 1 : CADRE GENERAL DE LA FINANCE ISLAMIQUE :

1. Principes de la finance islamique :

On a commencé à parler de la finance islamique avec l’apparition des premières banques islamiques en 1974 (la Banque Islamique du Développement en 1974). Le flux abondant des rentes pétrolières, le phénomène de surliquidité venue avec le développement de l’industrie de pétrole, surtout accentué par le « choc pétrolier » des années 1970, le mouvement panislamiste, et ces dernières années la demande croissante de la population croyante, qui ne voulaient plus déposer leurs actifs dans les banques aux instruments financiers conventionnels sont tous des événements qui ont contribué au développement de la finance islamique.

La finance islamique vise à développer une offre financière conforme aux règles de la religion d’Islam. Elle repose sur 5 principes :

o Principe n°1 : pas de “riba”(intérêt, usure);

o Principe n°2 : pas de “gharar”ni de “maysir”(incertitude, spéculation);

o Principe n°3 : pas de “haram”(secteurs illicites);

o Principe n°4 : principe d’adossement à un actif tangible

o Principe n°5 : obligation de partage des profits et des pertes entre l’investisseur et le bénéficiaire.

2. Les instruments financiers islamiques :

Si la plupart des produits financiers islamiques répondent aux mêmes besoins que les instruments financiers traditionnels, ils s'appuient sur des mécanismes financiers élémentaires propres à la Finance Islamique. L'essentiel des instruments financiers islamiques sont structuré en utilisant des combinaisons différentes de ces mécanismes. .

La majorité des experts de la finance islamique s’accorde à dire qu’il existe deux types de produits financiers islamiques : Les produits basés sur le principe des 3P et ceux basés sur le principe du coût plus marge. Le poids relatif de ces deux classes d'instruments financier est également proche de la répartition que l'on peut observer dans un système financier classique. Si, en théorie, la Finance Islamique préconise l'utilisation de techniques de financement participatives, en pratique, les instruments de financement, comme la mourabaha, sont privilégiés par les acteurs.

3. Les contraintes de la finance islamique :

La finance islamique fait face à un certain nombre de contraintes à savoir : le manque d’harmonisation qui se traduit par l’existence de différentes interprétation par les quatre écoles, ensuite la liquidité qui contrairement à la finance conventionnelle qui dispose d’une banque central qu’il lui fournit les liquidités en cas de besoin, néanmoins cette structure fait défaut dans les banques islamiques se qui les pose au risque de liquidité. Enfin l’insuffisance de capital social.

PARTIE 2 : LA REALITE DE LA FINANCE ISLAMIQUE AU MAROC :

1. La finance islamique au Maroc: Demande vs Offre :

Offre :

* Introduction de produits islamiques

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