CIP Module 3 Relation Entreprise

I-/ Historique

De nombreux jeunes sortent du système scolaire sans diplôme ni qualification et ne parviennent pas à trouver un emploi. Or, les entreprises peinent à recruter, notamment sur les postes de première qualification. C’est à partir de ce double constat et en s’inspirant du concept d’Ecole de la Deuxième Chance élaboré par Madame Edith Cresson, que Georges Guilbert, alors Président de la C.C.I.P. délégation de Seine-Saint-Denis, crée, en novembre 2001, avec le soutien d’un ensemble de partenaires, l’Association Ecole de la Deuxième Chance en Seine-Saint-Denis.

L’Ecole de la deuxième chance en Seine-Saint-Denis a été la première E2C d’Ile-de-France. Créée en 2001, à partir d’une initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, elle s’est développée progressivement Dès avril 2002, un premier site s’implante à La Courneuve, grâce à l’engagement actif de son maire, Gilles Poux. La communauté d’agglomération Plaine-Commune permet l’ouverture d’un deuxième site à La Plaine-Saint-Denis, fin 2002. Séduit par le dispositif, Claude Pernes, maire de Rosny-sous-Bois, met à disposition des locaux municipaux. Un troisième site voit ainsi le jour en 2004. Enfin, suite aux émeutes de 2005 et en réponse aux besoins des jeunes du nord-est du département est créé le quatrième site à Sevran, grâce au soutien du syndicat intercommunal Seapfa.

Le choix d’implantation de ces quatre sites, au cœur de la cité et à proximité d’un bassin d’emplois, et proches d’un accès aux transports urbains, permet de couvrir l’ensemble des besoins du département.

II/ Le dispositif Ecole de la 2e chance

Le dispositif « Ecole de la Deuxième Chance » est un projet conçu et proposé en 1995 par la Commission Européenne. Ouverte officiellement fin 1997, l’Ecole de la Deuxième Chance de Marseille a été la première école de ce type instaurée en Europe. Depuis sa création, plus de vingt structures comparables ont été créées dans les autres pays européens.

En France, où chaque année, près de 150 000 jeunes sortent du système scolaire traditionnel sans diplôme ni qualification, l’E2C Marseille a activement participé à la création du réseau des écoles françaises (réseau E2C-France) qui regroupe à ce jour 15 écoles.

L’E2C de Seine-Saint-Denis Créées dans le prolongement du 1er livre blanc européen sur l’Education présenté par Mme Edith CRESSON, les écoles de la deuxième chance ont pour objectif l’insertion professionnelle et sociale durable de jeunes adultes sortis du système éducatif sans qualification. Au nombre de 35, réparties sur 12 régions et 23 départements, elles travaillent en réseau avec tous les acteurs locaux et en partenariat étroit avec le monde de l’entreprise.

Le financement des Ecoles est assuré principalement par les subventions des collectivités territoriales qui les soutiennent, les régions en particulier, et à hauteur de 15 % environ par la taxe d’apprentissage des entreprises partenaires.

Mais cet équilibre est précaire… Il l’est d’autant plus que, jusqu’à présent, l’Etat ne leur verse aucune aide et que les habilitations dont elles bénéficiaient ont récemment été modifiées. Désormais, elles ne relèvent plus en principe que des seules activités complémentaires au titre de l’information et l’orientation scolaire et professionnelle.

Implantée sur quatre sites (La Courneuve, Plaine Commune, Rosny et Sevran), elle accueille 500 jeunes environ chaque année pour des parcours individualisés d’une durée moyenne de 10 mois (1400 heures). L’école est soutenue par un large partenariat : le Conseil Régional d’Île de France, le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, les municipalités des communes où elle est implantée, l’antenne de Seine-Saint-Denis de la CCIP, le MEDEF de Seine-Saint-Denis, notamment, tous représentés dans le comité de pilotage aux côtés de la Chambre des Métiers de Seine-Saint-Denis, de l’Éducation Nationale, de la Préfecture de Seine-Saint-Denis, de la Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle et de l’Agence Nationale Pour l’Emploi. Elle est présidée par Georges GUILBERT, un chef d’entreprise du département, également Président de la conférence des présidents des E2C.

III-/ la mission de l’Ecole de la 2e chance

La mission de l’Ecole de la Deuxième Chance en Seine-Saint-Denis est d’assurer l’insertion professionnelle et sociale, par l’éducation et la formation, de jeunes adultes de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire depuis au moins un an, sans diplôme ni qualification.

L’association E2C en Seine-Saint-Denis a défini les grandes orientations pour atteindre les objectifs suivant :

• Améliorer le niveau de formation des jeunes en difficultés

• Leur donner une formation adaptée à leur niveau d’études et à leur projet professionnel

• Organiser des manifestations culturelles scientifiques et sportives

• Favoriser des coopérations avec d’autres écoles, en France comme à l’échelle européenne, notamment dans le réseau E2C européen

• Contribuer à l’intégration des élèves dans le secteur professionnel et, dans ce but, développer un partenariat avec le monde des entreprises pour favoriser l’accueil des élèves en stage et leur embauche.

Depuis sa création, l’Ecole a reçu plus de 2 500 jeunes : les « stagiaires » de l’Ecole de la Deuxième Chance. Dans le parcours en alternance proposé par l’Ecole, chaque stagiaire bénéficie d’un accompagnement individualisé et renforcé en termes professionnels, pédagogiques et sociaux.

Chaque site composé de petites structures, ne comporte jamais plus de 60 jeunes. Chaque personne bénéficie d'un enseignant référent qui aide le jeune dans tous les aspects de sa vie et pas seulement sur le plan scolaire. Le lien personnel est très fort. Il y a un formateur (le mot professeur est rejeté !) pour environ 5 jeunes.

L’action de l’E2C est construite avec les entreprises : les chargés de mission du pôle entreprise de l’E2C travaillent en direct avec les entreprises afin d’accompagner les stagiaires dans leur processus de construction d’un projet professionnel.

L’action pédagogique de l’Ecole est concentrée sur la remise à niveau du socle de compétences de base : savoir lire, écrire, compter, raisonner, maîtriser l’outil informatique. Dans le cadre d’une

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