Analyse de Carrefour
Analyse sectorielle : Analyse de Carrefour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bouayadi • 13 Février 2013 • Analyse sectorielle • 1 525 Mots (7 Pages) • 1 602 Vues
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N°34 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2009
R e t o u r d ’ E x p é r i e n c e
CARREFOUR
Des CCC pour tendre
les flux de produits secs
CCC. Ces trois lettres sont synonymes de gros changements en perspective
dans le domaine de la grande distribution hexagonale en 2009.
Les Centres de Consolidation et de Collaboration sont en effet au coeur
de la stratégie de flux tendus (cross docking) du groupe Carrefour.
Un changement pour l’enseigne bien sûr, avec l’objectif d’une diminution
drastique des stocks sur les produits secs, mais aussi pour une grande
partie de ses fournisseurs, qui seront amenés à mutualiser leurs
approvisionnements et leur stock. Entre les deux, les prestataires
logistiques vont pouvoir proposer des services à valeur ajoutée allant
au-delà du triptyque réception, préparation, livraison.
Cela fait déjà au moins deux ans
que Carrefour y travaille, tout en
restant assez discret. Actuelle -
ment en phase de tests, le projet
CCC, pour Centres de Consoli -
dation et de Collaboration, est une pièce maîtresse
dans la stratégie du groupe qui vise à
tendre les flux de produits secs PGC (épicerie,
brasserie). Objectif à terme : se rapprocher du
zéro stock sur les entrepôts de consolidation
aval. Les marchandises arrivées dans la jour-
Philippe Guillaumou,
Directeur de la Ligne de Business Supply Chain
et Transport chez Generix :
« Grâce à l’outil de GMA, le prestataire va pouvoir
faire les approvisionnements pour plusieurs
fournisseurs en même temps, organiser
une ramasse mutualisée, synchronisée ».
Didier Thibaud,
Directeur Supply Chain
France de Carrefour :
« Il y a quinze ans,
quand nous avons lancé
le cross docking dans
les produits frais,
nous avons laissé
les fournisseurs se
débrouiller tout seuls.
Nous ne voulons
pas reproduire cette
expérience ».
Sur le site de Cavaillon, ID Logistics exploite
un des deux centres de consolidation et
de collaboration pilotes, opérationnels
depuis un an et demi.
©Carrefour
©Generix Group
©ID Logistics
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MAI 2009 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°34
née seront immédiatement éclatées vers les
magasins sur des plates-formes de cross-docking.
« La LME (Loi de Modernisation de
l’Economie) a été un élément activateur plus
que déclencheur, note Didier Thibaud, Direc -
teur Supply Chain France de Carrefour, car la
réduction des délais de paiement rend encore
plus importante la diminution des stocks. De
plus, le fait de ne pas avoir de stock dans les
entrepôts permet de proposer un assortiment
beaucoup plus large. » Carrefour connaît déjà
bien ce sujet en ce qui concerne le frais : le
groupe fonctionne depuis une quinzaine d’années
avec 100 % de flux tendus dans les
hypermarchés et 80 % dans les supermarchés,
magasins de proximité et cash & carry, ce qui
lui permet de gérer des produits avec des DLC
très courtes. En non alimentaire, la moitié des
marchandises passe déjà aujourd’hui par des
plates-formes de cross-docking. En revanche,
sur l’activité sec, Carrefour reste encore à
100 % de flux stockés.
Une stratégie d’accompagnement
des fournisseurs
Mais qui dit cross docking dit livraisons plus
fréquentes, car les flux sont alors tirés par les
ventes. D’où un risque important en amont
d’un transport « non optimisé ». « Moins de
camions complets, et de petits lots tous les
jours, cela ne va pas dans le sens d’une
démarche de développement durable »,
reconnaît Didier Thibaud, d’autant plus
concerné qu’il est par ailleurs Vice-président
de l’association du Club Demeter Environ -
nement et Logistique. « Il y a quinze ans,
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