XXIème Siècle : Vers Une Nouvelle Conception De La Guerre
Recherche de Documents : XXIème Siècle : Vers Une Nouvelle Conception De La Guerre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rachid426 • 15 Mars 2014 • 9 482 Mots (38 Pages) • 1 132 Vues
Université Mohammed V
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales
Rabat-Souissi
Master : Etudes internationales et diplomatiques
Matière : Théorie des Organisations Internationales
Exposé sur le thème
XXIème siècle : Vers une nouvelle conception de la guerre
Sommaire
Partie I : Reconcevoir la guerre à partir ses causes et ses
modalités
Chapitre 1 : Les causes de la guerre
Paragraphe 1 : Un phénomène complexe aux causes multiples
1. Les causes rationnelles
2. Les causes dites irrationnelles
Paragraphe 2 : Les causes classiques en théorie des relations internationales
1. Thèses réaliste
2. Thèse libérale
Chapitre 2 : Reconcevoir la guerre à partir de sa nature et ses modalités
Paragraphe 1 : Paradigmes stratégiques et RAM
1. La guerre à l’âge de l’information
2. La doctrine du Silver Bullet
Paragraphe 2 : Les limites de la RAM : La Théorie de Clausewitz est elle
obsolète ?
1. Le brouillard, un phénix dans la stratégie
2. La RAM s’annonce plus comme une évolution que comme
une révolution
Partie II : Reconcevoir la guerre à partir de sa légitimité
Chapitre I : Le Recours A La Force Armée Dans Un But Humanitaire
Paragraphe 1 : Droit de la Charte et intervention humanitaire
Paragraphe 2 : Étirement du concept de la défense des valeurs universelles :
droits de l'Homme et démocratie
1. L'invocation rituelle des droits de l'Homme
2. Le recours à la force au service de la démocratie
Chapitre II : Légitime défense et nouvelles menaces contre la paix et la sécurité internationales : La guerre contre le terrorisme
Paragraphe 1 : L'exigence d'une agression armée
Paragraphe 2 : L'imputabilité de l'agression armée : L'agression indirecte
Introduction
L
a conception de la guerre a notablement changé avec le temps et en particulier avec le XXème siècle et le début de XXIème siècle. Ces siècles ont en effet été, les siècles des extrêmes, c’est-à-dire celui des deux guerres mondiales et celui des totalitarismes.
La Première Guerre mondiale (1914-1918) et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) sont les pires conflits de toute l’histoire de l’humanité. Tout d’abord par l’ampleur des destructions humaines et matérielles( ), puis par la nature de la violence qu’elles engendrèrent ces deux guerres n’ont aucun équivalent. Les deux guerres mondiales ont également donné naissance à l’espoir d’un nouvel ordre mondial fondé sur la paix et la résolution à l’amiable des conflits entre nations. C’est cet espoir qui est à la base de la création de la S.D.N (Société des Nations) puis de l’O.N.U (Organisation des Nations Unies). Mais cet espoir fut rapidement déçu, par la montée des totalitarismes de l’entre deux-guerres, puis par la Guerre froide (1947-1989) qui opposa les États-Unis et l’URSS.
La chute du communisme et de l’URSS en Europe centrale et orientale, loin d’annoncer le triomphe généralisé de la démocratie et de la paix, a contribué à engendrer un monde plus instable, aux menaces plus diffuses dont le terrorisme international est la manifestation la plus claire.
Cependant, loin de subir un reflux de la guerre, la première décennie du XXIème siècle s’est caractérisée par de nombreux recours à la force armée, à l’instar des déploiements militaires en Afghanistan et en Irak. Cette actualité renoue avec une interrogation classique à savoir : Pourquoi la guerre ? Mais génère également des problématiques relatives au changement quant à l’art de faire la guerre, ainsi que sur les formes et la nature de la guerre.
Il existe un rapport direct entre les buts de la guerre et les moyens mis en œuvre pour les réaliser. Dans le cas d’un conflit entre deux puissances capables de lancer une force militaire équivalente, les buts de la guerre seront probablement complémentaires. Un pays vise à saisir un territoire, tandis que l’autre se prépare à le défendre. L’équivalence des deux forces est alors un facteur dans la complémentarité des buts de la guerre. Même si l’un des deux adversaires domine l’autre, leurs buts de guerre se compléteront tant que leurs forces demeureront comparables.
Cependant, dans la guerre au XXIème siècle, la disparité des forces produit deux phases distinctes, et chaque adversaire modifie considérablement ses buts de guerre d’une phase à l’autre. Dans la phase primaire, la puissance dominante visera probablement des buts de guerre immédiats, évidents, directs et territoriaux (conformément au caractère de la guerre classique). La réalisation de ces buts nécessitera l’application directe de la force militaire à la poursuite d’objectifs précis. La réussite se mesurera facilement en fonction de la rapidité avec laquelle ces objectifs sont atteints, moyennant un minimum de pertes amies et un maximum de pertes ennemies.
Une fois les buts primaires atteints, la puissance dominante s’attaquera aux buts de la phase secondaire de la guerre, soit la maintenance, le changement des systèmes et le décrochage. La maintenance consiste à préserver la disparité des forces et, par conséquent, à assurer leur sécurité après le combat. Le changement
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