Une forte baisse de l'investissement
Analyse sectorielle : Une forte baisse de l'investissement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar serges00 • 8 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 1 105 Mots (5 Pages) • 832 Vues
En Côte d'Ivoire, avant janvier 2012, il n’existait pas de texte juridique clair définissant la notion de PME. Désormais, la loi en Côte d’Ivoire subdivise et définit les PME en trois groupes :
• la micro-entreprise est définie comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 10 personnes ou qui réalise un chiffre d’affaires annuel hors taxes inférieur ou égal à 30 millions de francs CFA ;
• les petites entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins de 50 personnes ou qui réalise un chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 30 millions de francs CFA et inférieur ou égal à 150 millions de francs CFA ;
• les moyennes entreprises, définies comme une entreprise qui emploie en permanence moins de deux 200 personnes, ou bien réalisant un chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 150 millions de francs CFA et inférieur ou égal à 1 milliard de francs CFA.
Dans le cas des PME, les salariés prises en compte doivent être engagées à temps plein, être bénéficiaires d’un contrat de travail et déclarés à la caisse nationale de prévoyance sociale9. Les PME ivoiriennes bénéficient depuis 2011 d'allègements de charges de la part de l’État et d'aides à l'accès au crédit. En Côte d'Ivoire, les PME représentent plus de 98% des entreprises recensées, et contribuent à hauteur de 18 % auproduit intérieur brut10.
À la Une de sa parution du 25 au 31 août dernier, Le journal de l’Economie titrait « Rentabilité et financement : Pourquoi investir dans une PME peut rapporter gros ? » Dans cet article, le patronat ivoirien exhortait les Ivoiriens à investir dans les PME/PMI. Comment expliquer une baisse des investissements ? La faiblesse de l’incitation expliquerait-elle cette faible performance ? Pourrait-elle expliquer la réticence des investisseurs ?
Baisse drastique des investissements
Les chiffres officiels annoncent des chutes importantes (avoisinant les 100%) des investissements nationaux des PME/PMI ivoiriennes entre 2008 et 2011[1]. Face à cette hécatombe, il devient urgent de chercher les causes de la contre-performance des PME/PMI ivoiriennes. Deux grandes catégories d’handicapes à la performance des PME peuvent être retenues : ceux propres aux PME/PMI ivoiriennes, et ceux relatifs à l’environnement institutionnel et socioéconomique.
Freins internes
S’agissant des causes intrinsèques, les PME/PMI ivoiriennes présentent plusieurs dysfonctionnements et lacunes. Jusqu’en 1999, 3933 PME/PMI ivoiriennes fournissaient 5% des emplois et une contribution à la richesse nationale de 6,5% en 2009. Ces entreprises industrielles enregistraient une baisse des emplois de 9,44% jusqu’en 2002 et de 7,29% en 2005, tandis que leur production chutait de 7,8%, entre 1999 et 2007[1].
Ces mauvaises performances s’expliquent, entre autres, par le manque de structuration et d’organisation de ces entités. En effet, les PME/PMI ivoiriennes présentent souvent une gestion patrimoniale où les membres de la même famille sont en charge de la gestion sans qu’ils y soient pour autant qualifiés. Les organigrammes définissant les responsabilités sont toujours flous diluant ainsi les responsabilités et in fine les incitations à bien faire. Cela renforce l’opacité et empêche l’apprentissage de la compétitivité en l’absence d’une évaluation rigoureuse des performances. Le manque d’encadrement et sa faible qualité constituent aussi un handicap majeur. Par conséquent, il serait souhaitable que les autorités ivoiriennes prennent des mesures d’incitation à l’innovation et d’encouragement à l’entrepreneuriat, accompagnées des actions de mise à niveau de ces structures existantes, seul moyen de développement et d’accroissement de compétitivité des PME/PMI. L’accompagnement technique et financier et la formation
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