Une brève histoire de la macroéconomie

Commentaire du texte de Bernard Guerrien : « Une brève histoire de la macroéconomie »

Bernard Guerrien nous propose dans sa « brève histoire de la macroéconomie » une vision très subjective de cette discipline aux enjeux majeurs. Il dénonce une vision erronée de l’histoire de la macroéconomie et expose grâce à la perspective historique un clivage majeur idéologique : « ceux qui croient aux marchés » et « ceux qui y croient avec des réserves ».

En quoi la vision de l’évolution de la macroéconomie de Bernard Guerrien depuis les années cinquante illustre-t-elle les clivages entre macro-économistes ?

Une étude chronologique semble être la plus pertinente pour commenter la vision de Bernard Guerrien et ainsi faire apparaitre les principaux clivages entre macro-économistes.

La base de la vision de Bernard Guerrien est exposée très clairement dès le début du texte. Pour lui on ne peut pas parler de véritable progression dans l’histoire de la macroéconomie. Il serait selon lui plus pertinent de parler d’un « mouvement pendulaire », c’est à dire qu’une théorie dominante à un moment donné serait remplacée par une autre, avant de revenir sur le devant de la scène, puis d’être à nouveau remise en question… Notre vision erronée de l’accumulation de connaissances permise par la révolution keynésienne et la révolution des anticipation rationnelles serait due à un « habillage mathématique » de plus en plus élaboré. L’auteur souligne fortement qu’il est donc illusoire de parler de progrès des évolution théorique en macroéconomie alors qu’un fossé idéologique sépare toujours les libéraux et les interventionniste. Il devient évidement pour l’auteur que les évolutions théoriques en macroéconomie dépendent de la conjoncture économique. Les évolutions théoriques sont donc ponctuées par des évènements conjoncturels comme une crise économique. Certes on remarque des périodes où la conjoncture économique était telle que des théories macroéconomique ont dominés la scène. Cependant des idées opposée coexistent toujours au sein de la communauté des macro-économistes. C’est bien cette coexistence historique qui a ancrée un clivage dans l’évolution des théories macroéconomiques.

Bernard Guerrien marque le commencement de son histoire de la macroéconomie, par la période d’après guerre et le souvenir ancré de la Grande Dépression des années trente. Du point de vue les macro-économiste qui croient au marché il suffit de laisser varier le taux d’intérêt jusqu’à ce qu’on retrouve l’égalité : épargne = investissement.Cependant cette époque est dominée par les idées keynésiennes telles que le lien entre le revenu et l’investissement à travers le multiplicateur keynésien ou encore l’effet accélérateur. Cette théorie est dominante car l’essor connu pendant les trente glorieuses est attribuée à l’intervention de l’état prônée par Keynes. L’auteur met en évidence dès la première période de l’histoire de la macroéconomie le clivage en macro-économistes. L’auteur critique ensuite le soucis de la cohérence des modèles IS-LM et AS-AD qui sont des condensés des idées keynésiennes. Il s’étonne également de la conviction des macro-économistes de l’époque, pour qui il était possible d’effectuer un « fine tuning » de l’économie, c’est-à-dire que l’économie était gardée sous contrôle en faisant varier au besoin la masse monétaire, les impôts ou les dépenses publiques. C’est l’optimisme général du début de la période des trente glorieuses qui a permis à ces idées illusoires de prendre le dessus.

C’est au début des années 70 que la conjoncture va remettre en question la théorie keynésienne dominante avec l’apparition d’un phénomène

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