Tourisme Au Maroc

Eviter les erreurs de la vision 2010

Il faut dire que Yassir Znagui est conscient de cette concurrence qui frôle la rivalité dans certains cas, et affirme que la clé pour la réussite de la vision 2020 n’est autre que l’innovation, sans oublier qu’il faut éviter les erreurs commises dans l’application de la vision 2010 et d’en tirer les bonnes leçons. Ainsi, le ministre du Tourisme avoue que l’un des problèmes du non-achèvement de la vision 2010 a été le mauvais accompagnement des investissements dans le cadre du plan Azur. Nul besoin de revenir sur les multiples obstacles qui ont parsemé la réalisation de ce chantier. Au final, seulement trois stations sur cinq ont été livrées. Mais le nouveau ministre du Tourisme assure que le chantier du plan Azur sera achevé. Et que pour cela la gouvernance, le pilotage et l’exécution des projets de développement touristique seront revus, en essayant de trouver la solution à la problématique du financement qui se pose avec acuité. Les maîtres mots pour attirer les capitaux : innover, proposer de nouvelles formules d’investissement et intensifier les road shows à l’international. Il faut également chercher à diversifier les marchés de la demande. Il est vrai que la dépendance du Maroc de deux marchés émetteurs, à savoir la France et l’Espagne, a été réduite, mais il y a beaucoup d’autres marchés à explorer comme ceux de l’Est, de la Scandinavie, du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord, du Sud,…

Tout repose désormais sur la vision 2020, laquelle a pour base, selon le ministère de tutelle, une concertation avec le secteur privé, plus précisément avec les acteurs régionaux. Plus encore, elle prendra en considération les spécificités de chaque région pour créer des territoires touristiques exploitant ainsi toutes les potentialités de notre pays. C’est pour cela que le ministre du Tourisme a entamé un road show dont l’objectif est de donner à chaque région la chance de devenir une destination touristique à part entière. L’idée est la diversification de l’offre touristique marocaine pour qu’elle ne soit plus cantonnée dans certaines régions et villes pour un meilleur développement territorial. Les grandes lignes de la stratégie 2020 se verront déclinées dans chaque région en plusieurs chantiers chapeautés par les structures régionales qui, jusque-là délaissées si l’on ose le terme, auront dès lors du pain sur la planche. Bien évidemment, tout cela s’inscrit dans l’esprit de la régionalisation qui anime notre pays!

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