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Théories et politiques économiques : Keynes et la théorie générale

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Par   •  24 Février 2013  •  Cours  •  4 726 Mots (19 Pages)  •  847 Vues

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Théories et politiques économiques :

De Keynes à la nouvelle économie classique

1er chapitre : Keynes et la théorie générale

I – L'émergence des idées keynésiennes

A – Le contexte des idées

Au début du siècle, la pensée économique est structurée autour de 2 grands courants :

- le courant socialiste

- le courant « libéral », une vision microéconomique qui s'intéresse aux comportements humains. Avec 2 sous courants : le courant marginaliste avec WALRAS, il s'agit d'un marché d'enchère sans interaction mais avec rationalité des agents économiques qui ne sont informé que des prix, et le courant de l'école autrichienne qui critique la vision normative, l'individu n'est pas rationnel mais il est parfaitement informé et il existe des interactions.

Dans ce contexte, les idées keynésiennes remettent en cause la vision orthodoxe qui consiste à partir des individus pour aboutir à la société.

B – KEYNES

Il naît dans une famille d'économiste en 1883 à Cambridge, dans un contexte politique et familial plutôt conservateur et marqué par les idées victoriennes. Il fréquente le lycée d'Eton et l'université de Cambridge. Grande ouverture sur les milieux artistiques, et influence de Freud : ses lois sont des lois psychologiques.

A Cambridge, il fait partie de la société de conversation des apôtres qui dénoncent l'utilitarisme et la morale victorienne qui va à l'encontre de la liberté. Ce cercle se dit non conformiste et immoraliste, il ne prétend pas prendre position, ne pas fournir un jugement. Recherche de l'harmonie , tolérance, ils tentent de comprendre les comportements humains.

En 1906, travaux sur les fondements des probabilités. Il a la volonté de reconstruire la pensée économique en la fondant sur le fait que l'individu a des motivations complexes, il évolue dans un monde complexe, face à une incertitude radicale. Face à l'incertitude, on ne peut s'appuyer que sur l'éthique.

En 1907, départ pour l'office des Indes.

En 1909, retour à l'université de Cambridge où il écrit sa thèse.

Keynes est découvert lors de la 1ère guerre mondiale où il travaille sur la fluctuation des monnaies au niveau européen. Lors de la conférence de Versailles, il démissionne du fait de son désaccord avec la volonté de faire payer l'Allemagne.

Positionnement politique de Keynes méconnu : conservateur, membre du parti libéral britannique, anoblissement à la chambre des lords., proche du travaillisme qu'il cherche à rapprocher de libéraux.

Il meurt en 1946.

II – le positionnement économique de Keynes

A – Critique de lois

- le principe de diffusion de JB SAY

selon lequel tout s'équilibre naturellement, idée de circuit. KEYNES ne pense pas à l'équilibre, il réfléchit dans une politique de déséquilibre.

- la loi de détermination de l'investissement par l'épargne

Traditionnellement, raisonnement à l'équilibre : le demande est fonction de l'investissement, et l'offre de monnaie de l'épargne, l'équilibre offre/demande aboutit au prix des produits.

Pour KEYNES, il faut raisonner en terme de dynamique, car l'investissement génère de l'épargne, le rôle du système financier est donc d'injecter des liquidités. Les investisseurs veulent investir même s'ils n'ont pas d'argent disponible. Ce n'est pas l'épargne qui sert de base à la société mais l'investissement.

- dichotomie entre secteur monétaire et secteur réel

Selon la théorie économique, il existe un secteur réel où se fixent les prix des biens et un secteur monétaire où on échange de la monnaie. Mais les taux d'intérêt ne concerne pas la question de l'offre et de la demande. Les marchés ne sont pas séparés car il y a un arbitrage des individus entre consommer et épargner.

- théorie quantitative de la monnaie

Selon les théories économiques, la masse de monnaie en circulation détermine la valeur de la monnaie : la valeur de la monnaie augmente quand les stocks d'or diminuent.

Mais KEYNES n'admet pas cette théorie. Pour lui, il existe un lien entre la masse monétaire et le niveau des transactions du fait de l'arbitrage des individus entre épargne et consommation.

Pour les individus orthodoxes, la théorie économique pense qu'il y a un ajustement automati-que et qu'il ne peut y avoir de chômage involontaire et de crise de surproduction grâce au rééquilibrage du système par la disparition de producteurs.

Mais KEYNES insiste sur l'existence d'un déséquilibre car il existe une différence effective entre offre et demande d'où la crise de surproduction. La théorie économique doit décrire une réalité et non pas des normes. Il réintroduit le rôle du temps dans l'économie en montrant que le futur n'est pas prévisible et en faisant de l'incertitude radicale l'élément central de sa théorie. Pour lui il faut agir à court terme et sur la monnaie car il pense que la monnaie est au centre du système, elle joue un rôle primordial dans l'anticipation des acteurs de l'économie.

Pendant les périodes d'incertitude, l'épargne est favorisée ainsi que le chômage, l'épargne est un moyen de faire face à l'incertitude. La thésaurisation joue donc un rôle essentiel dans le système.

B – Quelques théories économiques de KEYNES

- Théorie du taux d'intérêt de KEYNES

le taux d'intérêt mesure la prime qu ‘il faut offrir aux acteurs économiques afin d'inciter les gens à conserver leur richesse sous une autre forme que la thésaurisation. Les taux d'intérêt trop élevés empêchent l'investissement et génère le chômage,

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