Relation D Agence
Note de Recherches : Relation D Agence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pinkookie78 • 12 Novembre 2012 • 322 Mots (2 Pages) • 803 Vues
I. Les théories développées sur la rémunération des dirigeants
A. Les premières théories des années 1980
Kevin J. Murphy est un des pionniers de la théorie du contrat et a consacré plusieurs
articles et ouvrages à la rémunération des dirigeants et aux différents modes d’incitation
visant à résoudre le problème d’agence existant entre les dirigeants et les actionnaires. Dans
un article rédigé avec l’aide de Michael C. Jensen, ils avancent ainsi que la rémunération du
dirigeant a pour but de réconcilier les intérêts des actionnaires, i.e. la création de valeur, et
ses intérêts propres qui peuvent parfois être contradictoires. Les dirigeants peuvent ainsi
avoir des projets « personnels » qu’ils veulent mettre en place, mais qui n’apporteraient peu
ou pas de valeur aux actionnaires : achat d’un jet privé utile très ponctuellement, acquisitions
superflues permettant de satisfaire l’ego d’un dirigeant (cf. Vivendi Universal et J.-M.
Messier)…
Jensen et Murphy ont basé leurs travaux sur l’étude de la corrélation entre la rémunération du
dirigeant et la performance de l’entreprise, autrement dit, un dirigeant bien payé permet-il à
son entreprise de créer plus de valeur qu’un dirigeant dont l’intéressement est moindre ? Et a
posteriori, la rémunération des dirigeants est-elle bien liée aux performances de l’entreprise ?
Cette question fondamentale est clé dans la mesure où elle permet d’aider à la détermination
d’une rémunération optimale du dirigeant dans un but de création de valeur aux yeux des
actionnaires.
Dans l’article, Performance Pay and Top-Management Incentives, publié en 1990
dans le Journal of Political Economy, les deux auteurs démontrent que la sensibilité de la
rémunération du dirigeant à la performance de la société est relativement faible, une création
de valeur pour les actionnaires de l’ordre de 1000$ n’augmente en effet la rémunération
globale du dirigeant que de 3,25$, cette rémunération globale comprenant à la fois les
revenus tirés de la détention d’actions de sa société par le dirigeant, son salaire fixe et
variable à proprement parler, ainsi qu’une évaluation du coût d’opportunité en cas de
licenciement. De plus, cette sensibilité à la performance semble avoir diminué aux Etats-Unis
depuis les années 1930s.
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