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Raisons liées à la théorie des zones monétaires optimales

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Par   •  12 Février 2014  •  804 Mots (4 Pages)  •  767 Vues

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Raisons liées à la théorie des zones monétaires optimales[modifier | modifier le code]

Article détaillé : zone monétaire optimale.

Depuis les travaux de Robert Mundell dans les années 1950, pour la théorie économique, des pays n'ont intérêt à avoir une monnaie commune que si2 :

ils sont intégrés économiquement ;

leurs économies ne réagissent pas trop différemment aux chocs économiques ;

il existe des mécanismes aptes à remédier aux divergences existantes ou pouvant apparaître.

Parmi ces mécanismes, Jean Pisani-Ferry2 cite « [les] migrations en réponse à des écarts de salaire, [les] mouvements de capitaux en cas d'écarts de rendement, ou simplement [la] flexibilité interne du système de prix en réponse aux variations de la demande ». Lorsque la monnaie unique sera créée, les décideurs savent que, si les asymétries entre pays européens ne sont pas plus grandes qu'entre États américains, les pays du cœur de l'Europe (Allemagne, France, et quelques autres) présentent des divergences malgré tout moins marquées que celles qu'on peut trouver avec les pays de la périphérie. Ils savent aussi que les mécanismes d'ajustement sont faibles.

Par ailleurs, Paul Krugman souligne alors que l'intégration par le regroupement des industries dans les mêmes régions économiques va avoir tendance à creuser les divergences plus qu'à les combler3.

Pour Jean Pisani-Ferry, les responsables politiques des pays décident de passer outre pour trois raisons :

ils n'aiment pas les changes flottants,

la libéralisation des capitaux les oblige soit à adopter des politiques monétaires similaires, soit à laisser flotter leur monnaie, ce qu'ils ne veulent pas faire,

pour des raisons politiques4.

En effet, la France, à partir du tournant de la rigueur de 1983, a dû suivre la politique monétaire allemande et aimerait participer au pilotage d'une monnaie européenne. D'autant que, selon Jean Pisani-Ferry5, « François Mitterrand, qui a abandonné ses ambitions de transformation sociale, veut placer son second septennat sous le signe de l'Europe ». Par ailleurs, le chancelier allemand Helmut Kohl, un européen fervent, comprend que l'adoption de l'euro permettra de lever les craintes des autres européens à propos de la réunification de l'Allemagne6.

Problèmes liés à des visions politiques différentes[modifier | modifier le code]

Pour Jacques Delors, la monnaie est une étape vers une Europe fédérale que, d'après Jean Pisani-Ferry7, « il désigne par prudence d'une formule alambiquée : fédération d'États-Nations ». Si la finalité, pour Delors, est institutionnelle, au contraire pour les Allemands l'essentiel n'est pas dans les institutions mais dans les « liens unissant les peuples qui partagent la même monnaie », ou selon l'expression du président de la Bundesbank d'alors, Hans Tietmeyer, reprenant une formule de Nicolas Oresme : « la monnaie n'appartient pas au prince, mais à la communauté »8.

Cette

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