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Quel serait le meilleur taux d’inflation à viser ?

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Par   •  13 Février 2019  •  Dissertation  •  2 279 Mots (10 Pages)  •  472 Vues

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Quel serait le meilleur taux d’inflation à viser ?

L’inflation est un phénomène monétaire qui est une composante du monde économique actuel. Elle touche l’intégralité des actions financières et politiques visant le moyen/long terme. En 2016, l’INSEE définit l’inflation comme étant : « la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. ». Pourtant, l’inflation n’est pas désirée en tant que tel, mais est plutôt une contrainte avec laquelle les décideurs publics doivent composer. Le terme « meilleur »[1] signifie qui serait préférable mais également qui ne nuirait pas à la croissance et qui pourrait la développer.  Alors se pose la question : Quel taux d’inflation serait le plus susceptible, en Union Européenne, de faire croître et assurer la pérennité de l’économie ?

Pour répondre à cette question, nous allons procéder par élimination en expliquant chacun des choix qui se trouvent à notre portée, afin de déterminer leurs avantages et leurs inconvénients, afin de mettre au jour l’objectif idéal que l’on recherche. Pour cela nous allons parler de la déflation et de ses conséquences, suivi de l’hyperinflation avec la slumpflation et la stagflation. Puis nous verrons comment trouver un équilibre à l’échelle de l’Union Européenne avec la mise en place du Pacte de Stabilité et de Croissance et la critique des économistes qui s’y rapporte.

Avant cela, nous analysons la variation trimestrielle de l'indice des prix à la consommation harmonisée entre 2000 et 2014. Sur l’axe des abscisses sont représentées les années entre 2000 et 2014 et sur l’axe des ordonnées se trouve le taux de variation de L’IPCH. Le graphique a été réalisé par l’INSEE en 2015.

[pic 1]

Graphique : Variation trimestrielle de l'IPCH : 2000-2014
Source : INSEE au 14/01/ 2015

On y constate une relative stabilité de l’IPCH au début des années 2000 au sein de l’union européenne, et ce jusqu’en 2007. Variation importante qui survient alors avec l’avènement de la crise des subprimes qui vient choquer le flux constant qui était compris entre 1,5 et 2,1 jusqu’alors. C’est un indice relevant directement de la stabilité des prix dans le temps, aussi connu sous le nom de l’inflation. Cette corrélation démontre à quel point il est important que le taux reste stable dans la durée.

  1. Déflation

La déflation correspond à une situation où les prix diminuent de manière durable ainsi que l’activité économique. Elle est la conséquence d’un gain de pouvoir d’achat.

  1. Les conséquences de la déflation

La déflation signifie que les prix baissent à court terme elle peut donc paraître favorable. En effet, cela va permettre au ménage de consommer plus. De leur côté les entreprises produisent plus pour satisfaire la demande qui a augmenté. Toutes l’économie se portent donc bien car au début de la déflation la demande est forte et l’offre l’est également. Cependant à long terme les ménages vont reporter leur achat à plus tard car ils attendent que les prix soient toujours plus bas pour acheter au meilleur prix possible. Les entreprises vendent donc moins, ce qui les obligent à baisser leur prix pour écouler leur stock qui est très important suite à l’augmentation de la production antérieure. Leurs marges diminuent, les salaires sont gelés et ils n’embauchent plus ce qui a pour conséquence une augmentation du taux de chômage. Les entreprises vont alors moins investir et ne vont plus être compétitive. Les ménages et entreprises ont alors en même temps leur revenu qui diminue et malgré ça des prêts à échéance identique ce qui provoque une augmentation du taux d’endettement et donc diminution encore plus importante de la consommation et des investissements. Cet enchainement d’événements provoque une diminution des recettes de l’Etat car il y a moins d’impôts des sociétés, d’impôt sur le revenu et de TVA. L’Etat investit donc moins dans les infrastructures publiques ce qui a une répercutions supplémentaire sur les entreprises. Tout cela provoque un blocage de toute l’économie c’est ce qu’on appelle une crise déflationniste.

  1. Les solutions pour lutter contre ce phénomène

Pour sortir d’une crise déflationniste l’état peut tenter de réinjecter de l’argent dans l’économie afin de relancer la demande. On peut citer le cas des Etats-Unis ou Roosevelt en 1933 pour sortir de la grande dépression (1929-1938) a mis en place une politique de New Deal en distribuant des aides aux entreprises et en investissant dans des infrastructures, il a également procédé à une dévaluation du dollar pour créer une inflation de reprise et un tas d’autres mesures afin de relancer l’emploi et l’économie en général. Cependant on peut prendre le cas du Japon ou cette solution à contribuer à creuser les dettes de l’Etat dans sa crise déflationniste qui dure depuis 1999. Le Japon a alors innové en mettant en place un quantitative easing. Cette mesure consiste au rachat des dettes de l’Etat par la banque centrale aux investisseurs afin de les rassurer. Cela permet donc à un pays très endetté de continuer à emprunter à des taux très faible sur les marchés financiers. Aujourd’hui la zone euro est au bord de la déflation et la banque centrale européenne a donc déjà mis en place un quantitative easing afin de prévenir d’une potentielle crise (2015).

  1. Hyperinflation

L'hyperinflation correspond à une situation dans laquelle les prix augmentent de façon vertigineuse. Elle trouve généralement sa source dans les déficits budgétaires des États qui financent leur déficit en créant de la monnaie.

  1. Les conséquences de l'hyperinflation

L'inflation peut commencer à naître par le biais du phénomène de stagflation qui est une situation dans laquelle, la croissance économique ralentie tandis que l'inflation commence à grandir. Cette situation est gérable pour les États, mais elle doit vite être contenue pour éviter un phénomène de slumpflation.
L'hyperinflation ou slumpflation provient des déséquilibres macroéconomiques venant par exemple d'un fort déficit de la balance commerciale avec des importations supérieures aux exportations ou provenant aussi d'un déficit budgétaire élevé. L’État crée de la monnaie pour réduire son déficit, cette hausse de monnaie en circulation se répercute sur une hausse des prix puisque les ménages possédant plus de liquidité vont consommer. Les entreprises ne pouvant pas répondre sur le moment à l'augmentation de la demande vont devoir augmenter leurs prix.  C'est à ce moment que l'inflation née. Mais la spirale négative de l'inflation provoque l'hyperinflation, les prix augmentant conduit les salaires à la hausse, l'augmentation de liquidité incite les consommateurs à consommer plus. De plus, avoir énormément de monnaie en circulation fait déprécier la monnaie vis-à-vis des autres monnaies. Les produits exportés perdent donc leurs valeurs et les prix chutent, les rentrées d'argent pour le pays sont donc plus faibles et la spirale de l'hyperinflation continue. C'est précisément le cas du Venezuela aujourd'hui. Ce pays vivait grâce au pétrole, qui représentait 96% de ses revenus, mais suite à la diminution du prix du baril, le Venezuela s'est endetté et connaît aujourd'hui un phénomène de slumpflation. Pour le mois de Septembre 2018, les prix ont augmenté de 233% et de Janvier à Octobre 2018, l'inflation était de 300.000% et devrait atteindre à la fin de l'année 2018 la barre des 1,000,000% d'inflation. Malgré une hausse du salaire minimum multiplié par 30, une dévaluation du bolivar de 96% ainsi qu'une hausse de la TVA sur l'essence, le pays connaît toujours une situation d'hyperinflation puisque, chaque jour, l'inflation est d'environ 4%. Les gouvernements disposent ainsi de plusieurs outils pour essayer de quitter la spirale hyper-inflationniste et stabiliser leur économie.

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