Modernité et complexification du social Emile Durkheim

Modernité et complexification du social

Emile Durkheim

Durkheim : De la division du travail social.

De la division sociale du travail (thèse de doctorat). D'abord inscrit en philo, il se dit que réfléchir dans l’abstrait et la métaphysique n'est pas suffisant pour parler du sociale.

Fin de la Commune de Paris en 1871. Le mouvement ouvrier se structure, 1905 : droit de création des syndicats et création de la CGT. Enrichissement des propriétaires n'a jamais été autant visible. Durkheim voyant la conflictualité sociale s'amplifier se demande comment y faire face.

Pour comprendre la sociologie de Durkheim il faut avoir en tête deux aspects :

- Ambition méthodologique : Il veut fonder une sociologie scientifique (fonder les bases scientifique de la sociologie), soit produire une connaissance avec une méthode précise (justification, preuves, logique). Connaissance justifiable et justifiée.

- Ambition de connaissance : Comment gérer la conflictualité sociale ?

Pour lui le moyen de répondre à cette question de la conflictualité est d'analyser les relations des groupes d'individus entre eux, et des groupes d'individus à la société. Le tout est supérieur à la somme des parties : la société est plus que la somme des éléments qui la composent. La question de Durkheim : comment une collection d'individus réussit à faire société, et comment font-ils émerger les conditions mêmes de la société ? Comment les font-ils respecter ?

Premier élément de réponse : Durkheim le trouve dans l'Histoire. Il observe grâce aux travaux des anthropologues notamment que dans les sociétés sans écritures, tous la distinction entre individus est faible car chacun doit participer à la tâche que le groupe s'est donné.

Idée fondamentale : pour comprendre une société on ne regarde pas les actions particulières des individus mais les questions et problèmes auxquelles est confrontée la société. Les problèmes auxquels est confrontée la société vont déterminer leurs actions. Dans ces sociétés la précarité des conditions d'existence oblige l'individu à se plier aux activités. Les individus récalcitrants mettent en péril la survie du groupe. La conscience collective et la conscience individuelle se confondent dans les sociétés sans écriture (personne ne peut se distinguer). Il tire une idée maîtresse : la structure sociale détermine la place des individus dans la société et en partie la conscience individuelle. Raymond Aron : « dans les sociétés primitives chacun est ce que sont les autres ; dans la conscience de chacun domine en nombre et en intensité les sentiments communs et les sentiments collectifs » .

Durkheim qualifie ce type de société : elles sont régulées grâce à une solidarité mécanique.

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