Biographie d’Emile Durkheim et étude de son ouvrage
Étude de cas : Biographie d’Emile Durkheim et étude de son ouvrage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dream45 • 10 Mai 2014 • Étude de cas • 8 268 Mots (34 Pages) • 1 009 Vues
Sommaire
Introduction 2
I - Biographie d’Emile Durkheim 2
II - Postulats et hypothèses 5
1) Les postulats 5
2) Les hypothèses 6
III - Le mode de démonstration 6
IV - Résumé de l’ouvrage 8
1) Le contexte de l’ouvrage 8
2) Le suicide est un fait social 8
A/ Qu’est-ce qu’un suicide et pourquoi s’y intéresser ? 8
B/ Les facteurs extra-sociaux ne suffisent pas à expliquer les taux de suicide 9
3) Les causes profondes du suicide sont l’intégration et la régulation sociales 13
A/ Le facteur intégration 13
B/ Le facteur de régulation 16
4) Le taux de suicide de cette fin de XIXème siècle est révélateur d’une crise qu’il s’agit de résoudre 18
A/ Le suicide est-il moral ? 18
B/ Le suicide est-il normal ? 19
C/ Comment rétablir la cohésion social et guérir le « mal de l’infini » ? 19
V - Commentaires et critiques 20
1) Commentaires 20
2) Critiques 21
VI - Bibliographie complémentaire 25
Introduction
Durkheim est sans doute, de tous les sociologues classiques, celui qui reste le plus présent dans la sociologie contemporaine. Cela constitue une sorte de paradoxe. Conservateur, voyant dans le socialisme plutôt une conséquence des dérèglements engendrés par l'évolution des sociétés modernes qu'un remède possible à leurs maux, convaincu que l'individu ne peut être heureux que dans une société qui lui impose normes et contraintes, Durkheim n'est guère au goût du temps. Pourtant, le visage qu'il donna à la sociologie, la méthodologie qu'il élabora sont aujourd'hui revendiqués par la communauté scientifique des sociologues comme un bien commun. S'il n'échappa pas complètement à l'esprit de système, il démontra, peut-être le premier avec une telle force, que la sociologie pouvait être une science positive.
Afin de mieux comprendre cette partie de l’œuvre de Durkheim à savoir Le Suicide, nous allons tout d’abord effectuer un rappel historique des moment clés de sa vie. Puis nous verrons, les postulats et hypothèses de Durkheim, son mode de démonstration puis le résumé de cet ouvrage. Enfin, nous nous attacherons à voir les différentes critiques qui lui ont été faites.
I - Biographie d’Emile Durkheim
Émile Durkheim est né le 15 avril à Épinal en 1858 et appartenait à une brillante lignée de rabbins érudits. Brillant élève au collège de cette ville, il se décida très tôt pour le professorat. Il prépara au lycée Louis le Grand, le concours d'entrée à l’École normale supérieure où il entra en 1879. Il y trouva, parmi ses condisciples, Bergson, Blondel, Jaurès et Janet. Il n’aima pas le climat de l’École: les jeunes normaliens lui paraissaient s’abandonner à une philosophie superficielle. Il eut cependant pour deux de ses professeurs, Fustel de Coulanges et Émile Boutroux, une admiration réelle.
C’est surtout par la lecture qu’il découvrit ses véritables maîtres: Spencer, Renouvier et surtout Auguste Comte. De Spencer et de Comte, il retint le modèle d’une recherche sur les lois guidant l’évolution des sociétés. De Comte, il conserva la préoccupation de constituer la sociologie en une discipline autonome, ayant son champ d’application propre. De Renouvier, il hérita l’idée de faire de la morale une science positive. Ces trois préoccupations constituent des traits permanents de l’œuvre de Durkheim.
Dans De la division du travail social, il tente de mettre en évidence une grande loi évolutive, un peu à la manière de Comte. Ensuite, il renoncera à faire de la recherche de telles lois le centre du travail du sociologue, mais il gardera toujours le souci d’analyser « l’évolution » des institutions, comme il le montre notamment dans son œuvre pédagogique.
Le souci de constituer la sociologie en science autonome le guida toute sa vie. Toutes ses œuvres, Les Règles de la méthode sociologique, Le Suicide ou ses écrits sur l’éducation, illustrent le désir de réserver à la sociologie des méthodes propres et une manière spécifique d’aborder son objet.
Quant à l’idée de faire de la morale une science positive, elle est présente à chacune de ses pages. Aussi bien la spéculation philosophique pure, à l’égard de laquelle il éprouva une grande répulsion à l’École normale, que la science désintéressée lui parurent toujours vaines. Ce qu’il lui importait avant tout était de constituer une science capable d’éclairer les sociétés sur leurs maux, capable d’indiquer les lignes d’action à partir desquelles il serait possible d’améliorer les rapports entre l’individu et la société. C’est pourquoi nous trouvons mêlées tout au long de son œuvre une analyse du fonctionnement des sociétés et une réflexion sur l’éducation: l’éducation n’est-elle pas le chemin privilégié par lequel l’individu s’insère dans la société?
Durkheim fut en effet très sensible aux problèmes sociaux de son temps, marqué par les problèmes de son époque et ses problèmes personnels : l'affaire Dreyfus, la défaite de 1870, la commune, la guerre de 1914, la mort de son fils tué en 1917.
Deux de ses livres parmi les plus importants: De la division du travail social et Le Suicide, sont nés d’une réflexion sur les désordres sociaux qui découlent de l’industrialisation massive des sociétés de son temps. Cette réflexion est d’ailleurs guidée par le climat de la IIIe République et par le souci que manifestent les hommes d’État de constituer une morale civique.
La convergence entre les préoccupations du jeune Durkheim et l’esprit du temps expliquent sans doute que le ministère ait jugé utile de lui attribuer une chaire de pédagogie et de science sociale à la faculté des lettres de Bordeaux, et cela dès 1887,
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