Masculin féminin
Dissertation : Masculin féminin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maellemonnier • 17 Janvier 2015 • 1 948 Mots (8 Pages) • 1 536 Vues
Masculin / Féminin
« Il y a un principe bon qui a créé l’ordre, la lumière, et l’homme, et un principe mauvais qui a créé le chaos, les ténèbres et les femmes » disait Pythagore, philosophe du 6-5ème siècle avant JC. Il mettait ainsi déjà l’accent sur la supériorité supposée naturelle de l’homme sur la femme comme dans la plupart des écrits religieux.
Cette différenciation entre les sexes, mâle ou femelle, est aujourd’hui visible notamment d’un point de vue économique, secteur dans lequel la femme souffre de nombreux désavantages vis-à-vis de l’homme. Cependant, depuis une cinquantaine d’années, les femmes ayant pris conscience de ces différences, elles luttent activement pour faire accepter leurs droits, pareillement à ceux des hommes. Par conséquent, ce fossé économique entre les sexes tend à s’atténuer quelque peu dans nos sociétés occidentales.
Mais les différences des rôles que chaque sexe joue au sein de la société persistent, et cela, notamment du fait de la socialisation différenciée. Dès le plus jeune âge, les enfants sont confrontés, à l’école, à la maison ou au cours des activités périscolaires, à des sortes d’étiquetage sexuel en fonction des pratiques : un petit garçon va plutôt jouer au football, et une petite fille, faire de la danse. A l’inverse, rares sont les filles qui pratiquent le football et les garçons qui dansent.
Ainsi, ces différences traduisent un problème plus profond : celui de l’identité et de sa construction. L’identité sexuelle est à traiter à part du sexe biologique, il concerne le fait de se sentir homme ou femme. Simone de Beauvoir est l’une des premières en France à avoir abordé cette idée de construction sociale de l’individu avec sa célèbre citation : « On ne naît pas femme, on le devient. » Ainsi, le genre, féminin ou masculin, peut différer du sexe, mâle ou femelle.
Le débat sur le mariage homosexuel qui anime la France depuis 2011 pose notamment la question d’une certaine identité sexuelle et c’est en cela qu’il créé la polémique.
Alors comment cette opposition entre les genres, masculin et féminin, se traduit-elle au sein de nos sociétés occidentales ?
Les différences économiques et sociales entre les deux sexes sont clairement induites par le processus de socialisation, et de ce fait, soulèvent de nombreux débats sur l’identité et l’orientation sexuelles.
I) Des différences économiques et sociales induites par la socialisation…
Les femmes sont donc bien souvent désavantagées d’un point de vue économique et social vis-à-vis des hommes, ce qui peut être traduit par des différences d’éducation, notamment lors de la socialisation.
A) Des différences économiques et sociales entre les deux sexes…
*Les femmes, malgré leur lutte constante pour rattraper les hommes d’un point de vue économique, souffrent de différences de salaires sur un même poste occupé et d’un accès inégal aux postes à haute responsabilité du fait de leur origine sexuelle. Les hommes perçoivent en moyenne un salaire supérieur de 25% (en équivalent temps plein) à celui des femmes.
Nous assistons à la création d’un « plafond de verre » (glass ceiling), expression apparue aux USA à la fin des années 70 et qui désigne l’ensemble des obstacles que les femmes rencontrent pour accéder à des postes élevés dans les hiérarchies professionnelles.
Ces inégalités économiques entre les hommes et les femmes se traduisent également dans le choix d’orientation des femmes, qui optent généralement pour des filières moins rentables. Ce choix est souvent orienté du fait de leur future double journée (travail, tâches ménagères et enfants). Les entreprises valorisent la disponibilité, ce que les femmes ne peuvent bien souvent pas fournir, du fait du poids de leur vie familiale.
*Les femmes représentent une importance moindre dans le monde politique, malgré l’instauration de politiques de quotas pour respecter la parité sur les listes électorales. Ces politiques sont en partie un échec puisque la taxe financière imposée est insuffisante, les gros partis possédant les ressources nécessaires pour ne pas les respecter. De plus, ce genre de politique contribue à étiqueter la femme comme ayant bénéficié du quota, ce qui la conduira peut-être à ne pas être prise au sérieux, même si elle est compétente.
*La lutte des femmes pour égaliser les hommes dans un certain nombre de domaines est longue et loin d’être terminée. C’est l’exemple des Femen, en Russie, qui ont revendiqué de manière radicale leurs droits, lors de manifestations mondialement médiatisées.
B) … induites par le processus de socialisation
*Il y a dans les inégalités entres les hommes et les femmes, une base très ancienne : la religion. Qu’elle soit chrétienne, judaïque, ou musulmane, elle participe à différencier l’homme et la femme avec des droits non-égaux. La femme chrétienne a un but défini : procréer, et elle reste soumise à son mari : « Le Christ est le chef de tout homme, l'homme est le chef de la femme, et Dieu le chef du Christ. » (Extrait du Nouveau Testament). Cette hiérarchie est alors clairement imposée à la femme.
De même, dans la religion musulmane, les femmes ne peuvent devenir imam, ne peuvent prier avec les hommes à la mosquée, n'ont pour la plupart pas eu accès à l’éducation durant longtemps (encore aujourd’hui), et doivent porter le voile qui s’impose comme unique solution à la perversion féminine.
Enfin, dans la religion judaïque, la femme n'a généralement pas accès au rabbinat, (sauf quelques exceptions), le divorce et la répudiation sont permis mais fortement découragés, l'avortement est autorisé s’il met la vie de la mère en danger ou si elle ne peut pas assumer son enfant, et la contraception et la polygamie sont interdites.
Dans ces trois religions dominantes en Occident, le rôle de la femme est donc clairement défini comme inférieur à celui de l’homme.
*La socialisation participe à rendre les inégalités de sexe naturelles, notamment par l’intériorisation d’un certain nombre de normes et de valeurs. Au sein de la socialisation primaire, la famille participe à éduquer parfois malgré elle, les petits garçons et les petites
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