Marché du cacao devoir 1 économie
Dissertation : Marché du cacao devoir 1 économie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mush1993 • 5 Mars 2017 • Dissertation • 1 034 Mots (5 Pages) • 951 Vues
SUJET : Le marché du cacao
Une augmentation considérable de la consommation de la fève de cacao au niveau mondial annonce une pénurie de cette matière première d’ici 2020. Une demande annuelle croissante en Europe et au Japon, l’apparition de pays émergents amateurs de chocolats tels que la Chine et l’Inde, et une offre de cacao qui croît timidement sont autant de facteurs qui expliquent ce phénomène.
La présente note de synthèse dresse un bilan du marché du cacao et montre les perspectives d’évolution à l’horizon 2020 au niveau mondial. Elle exposera successivement les caractéristiques de ce marché ainsi que l’évolution du prix du cacao face à une demande croissante, les dysfonctionnements du marché au Cameroun et les mesures à mettre en place pour y remédier, et enfin les directives envisagées par l’État pour corriger les externalités négatives engendrées par la production de cacao en Afrique de l’Ouest.
I. Les caractéristiques du marché du cacao
En 2013, pour la première fois, plus de quatre tonnes de cacao ont été consommées, soit 32 % de plus qu’au début du XXIe siècle. Face à une demande en hausse au niveau mondial depuis le début des années 2000, les producteurs de cacao ne seront bientôt plus en mesure d’y répondre. D’une part, des installations qui se fossilisent, d’autre part le réchauffement climatique, une baisse de la fertilité des sols et des maladies qui diminuent de manière significative les quantités produites ont ainsi un impact direct sur les coûts de production qui deviennent parfois trop élevés pour poursuivre la récolte.
Pour faire face à ces coûts élevés et à cette demande grandissante, une forte augmentation du prix du cacao est à envisager d’ici 2020. Pour cause, le cours de la tonne de cacao en dollar a augmenté de 21,8 % entre mars et septembre 2013. Ainsi, si la hausse du prix de la tonne de cacao se confirme à terme, selon la loi de l’offre et de la demande, l’offre augmentera pour tendre vers une quantité d’équilibre car un niveaux de prix plus élevé incitera les producteurs à produire plus. Ils auront donc le capital nécessaire pour investir et augmenter leur productivité, il en découlera une hausse des rendements grâce à des fertilisants et à une meilleure protection de leurs plantations. Parallèlement, une hausse du prix du cacao permettra de sauvegarder la rareté de cette matière première en réduisant la demande du fait de son coût élevé.
Pour mieux interpréter l’évolution de la demande de cacao par rapport au prix, introduisons la notion d’élasticité. Elle mesure la variation de la demande en réaction à une variation du prix et elle se calcule par le rapport entre ces deux dernières. Malgré une hausse du prix de la fève noire, la demande subit de très faibles variations et poursuit sa croissance. Le coefficient d’élasticité est alors proche de 0, c’est à dire qu’une hausse du prix du cacao a un impact très faible sur les quantités demandées. Pour que le marché du cacao puisse être pérennisé, il faudrait atteindre un certain niveau de prix pour que l’offre et la demande puisse tendre vers une quantité d’équilibre.
II. Le marché du cacao au Cameroun
Le Cameroun est l’un des plus gros pays producteur de cacao, il réalise avec la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria 70 % de la production mondiale. La majorité des producteurs du Cameroun sont de petits fermiers indépendants, qui effectuent leurs récoltes sur des exploitations de très petites tailles. On constate des écarts de prix pouvant aller jusqu’à 50 % entre deux villes du Cameroun, Yoko-Douma et Mbanga, située à environ 800km l’une de l’autre. Ces derniers ne perçoivent qu’entre 8 % et 15 % du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte. Ces dysfonctionnements résultent du fait que les agriculteurs n’ont pas accès aux informations nécessaires pour négocier de façon optimale les conditions de vente de leurs produits. Cette absence d’information nuit à l’efficacité du marché et aggrave la situation des petits producteurs.
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