Macroéconomie loi de l'offre

L’industrie automobile est fascinante pour un économiste. Elle est faite de contradictions : à la fois concurrentielle et ouverte mais également normée et protégée par les États. C’est une industrie innovante, productive et à forte valeur ajoutée qui peut connaitre des hauts mais également des bas.  Son marché est à la fois mondial et régional (Europe, Amérique du Nord, Asie, …). Son importance du point de vue économique n’est plus à démontrer, que ce soit en terme de part du PIB que des emplois et des salaires versés, des investissements qui se comptent en milliards de $ et des dépenses de consommation des ménages. L’automobile est parfois un bien de luxe ou une commodité de nécessité. C’est un bien où il existe de nombreux substituts et compléments, dont les élasticités-prix de la demande et de l’offre tout comme l’élasticité-revenu ont leur importance dans l’analyse économique. Bref, un marché que je vous convie à découvrir à partir de questions d’analyse microéconomique fictives mais non moins tout-à-fait réalistes et concrètes.

Comme prémisses de départ, supposons que sur le marché de l’essence, on observe une élasticité-prix de la demande fortement inélastiques et une élasticité-prix de l’offre plutôt élastique tandis que sur le marché de l’automobile, principal utilisateur de l’essence produite et vendue, on observe une élasticité-prix de la demande plutôt élevée, une élasticité-prix de l'offre plutôt faible, une élasticité-prix croisée de la demande d’automobiles par rapport à l’essence plutôt négative et enfin, une élasticité-revenu unitaire. (Il s’agit bien entendu d’élasticités fictives ne reflétant pas nécessairement parfaitement la véracité de celles-ci dans la vie courante.)

1.        Toute chose étant égale par ailleurs, est-ce que les acheteurs d’automobiles sont avantagés du point de vue strictement économique par les innovations technologiques des dernières années qui ont fait diminuer de façon substantielle le coût des facteurs de production et accroître la productivité de l’industrie ?

Toutes choses étant égale par ailleurs, le progrès technologique résulte à une diminution des coûts des facteurs de productions, et selon la loi de l’offre, on aura donc une variation de l’offre qui se dirige vers une augmentation dans notre cas. On verra alors un déplacement de la courbe de l’offre vers la droite, ce qui signifie que pour le même prix d’avant l’arrivée du progrès technologique, les entreprises offrent davantage d’automobiles maintenant. Et compte tenu de la demande, si cette dernière ne change pas, le prix des automobiles baisseront, ce qui constitue un avantage pour les acheteurs du point de vue économique. Ce phénomène illustre la croissance économique dans le secteur automobile, cette dernière a un prix. Pour en arriver à un tel avantage pour les acheteurs, l’industrie a consacré plus de ressources pour le progrès technologique que pour la production des automobiles, ainsi on récolte aujourd’hui le fruit du sacrifice d’hier. En conclusion, les acheteurs d’automobiles sont effectivement avantagés d’un point de vue économique par les innovations technologiques.

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