Les textes de Sophocle
Commentaire de texte : Les textes de Sophocle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Toppaze • 23 Mai 2019 • Commentaire de texte • 506 Mots (3 Pages) • 443 Vues
Au cours des siècles, les textes de Sophocle sont devenus de véritables références littéraires et ont été repris et réécrits à maintes reprises par de nombreux auteurs. Ce corpus présente quatre textes. Tout d’abord, Les Trachiniennes de Sophocle, repris par Wajdi Mouawad et Robert Davreu dans Puisse un vent violent se lever. Enfin, nous avons Antigone de Sophocle, qui est repris par les mêmes auteurs dans Heureux sont ceux qui du malheur.
Nous allons donc comparer les extraits deux à deux, en étudiant d’abord ce que l’on retrouve dans l’opéra du texte d’origine puis nous verrons la force qu’apporte la réécriture en chanson des extraits de Sophocle aux textes d’origine.
Tout d’abord, on constate de nombreux points communs entre les extraits. En effet, les reprises de Robert Davreu présentent des similitudes avec les textes de Sophocle, dont certains vers qui sont presque réécrits mots à mots, comme par exemple « Puisse un vent favorable et violent / Se lever sur cette demeure / Pour m’emporter loin d’ici, / De peur que je ne meure d’effroi » (Les Trachiniennes) devient alors « Puisse un vent violent / Se lever / Et m’emporter loin d’ici / Avant que je ne meure d’effroi » (Puisse un vent violent se lever).
De plus, l’atmosphère dégagée par les deux extraits se ressembles à travers le même champ lexical : « malheur », « effroi », même si cela est plus ressenti dans le texte de Sophocle. L’utilisation de la ponctuation permet aussi de retrouver ce même sentiment d’effroi et d’incertitude.
Les deux autres textes concernent Antigone de Sophocle. On constate rapidement, que une fois de plus, Robert Davreu a repris certains vers mot à mot : « Heureux sont ceux qui, du malheur / N’ont pas connu, leur vie durant, le goût ! » est retrouvé dans les deux extraits. Les différences notables sont la distribution des strophes, qui sont nombreuses et plus courtes dans Heureux sont ceux qui du malheur. De plus, toutes les références mythologiques comme Zeus ou le mont Olympe disparaissent dans la réécriture de Robert Davreu.
Néanmoins, la réécriture de ces extraits de Sophocle en chanson permet d’ajouter de l’émotion avec la voix, ou encore avec les refrains qui répètent le même sentiment d’effroi dans Puisse un vent violent se lever ou de pitié dans Heureux sont ceux qui du malheur. Il est néanmoins important de préciser que les tragédies antiques étaient déjà parfois chantées par un chœur, ce qui se rapproche de la nature de l’opéra. Cependant, l’approche contemporaine de Wajdi Mouawad et de Robert Davreu permet une modernité dans les vers comme dans la technique de l’opéra.
En conclusion, la réécriture de Robert Davreu reste fidèle aux textes de Sophocle, mais ajoute également les caractéristiques et la technique de l’opéra contemporain, ainsi qu’une modernité qui permet à la fois de faire sentir plus d’émotions aux spectateurs et d’avoir un souffle nouveaux sur ces textes.
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