Les sources du pouvoir de marché

Il existe différentes sources de pouvoir de marché.

Dans un marché, plusieurs entreprises proposent le même produit, alors comment peuvent-elles acquérir un pouvoir de marché et se démarquer de ces concurrents ? Nous verrons d’abord ce qu’est le pouvoir de marché, les barrières à l’entrée, puis les différentes configurations des oligopoles et nous conclurons.

Nous allons commencer par voir ce qu’est un marché : c’est un lieu réel ou virtuel de rencontre entre l’offre et la demande d’un produit et où va se fixer un prix. En réalité les marchés ne sont pas parfaitement concurrentiels mais imparfaitement concurrentiels et apparentement donc plutôt à des oligopoles, des monopoles ou des concurrences monopolistiques.

Ainsi, comme il n’y a pas forcément beaucoup d’acteurs du côté de l’offre, leurs but est alors de devenir faiseurs de prix ou price taker. Autrement dit, ceux-ci essayent de détenir un pouvoir de marché, c’est à dire la capacité d’une entreprise à influencer les quantités disponibles de même que le prix de marché du produit.

Pour obtenir ce pouvoir de marché, elles vont alors utiliser plusieurs tactiques que nous allons voir. La première sera les barrières à l’entrée soit l’ensemble des obstacles naturels, artificiels, juridiques, technologiques, ect… qui empêchent l’entrée d’un entreprise sur un marché et permet donc aux acteurs déjà présents de réduire la concurrence.

Il existe alors 5 situations qui peuvent mener à ces barrières la première étant le monopole sur une ressource. C’est lorsqu’une entreprise détient des ressources rares. De Beers par exemple, par son monopole mondial sur les mines de diamants a pu être à la tête de ce marché. Nous pouvons tout aussi bien prendre l’exemple du pétrole.

Les barrières naturelles sont issues de la structure des coûts de production du secteur concerné comme les économies d’échelles (c’est a dire une situation dans laquelle le coût moyen diminue à mesure que l’entreprise produit) et qui nécessitent des investissements considérables.. La construction du premier A380 d’Airbus a été extrêmement coûteuse mais le fait d’en produire en nombre a fait baisser le coût moyen et a permit au constructeur aérien de faire plus de profits et d’acquérir un pouvoir de marché. Les coûts d’entrée, notamment dus aux investissements de départ, étant trop élevé, les entreprises potentielles ne se lancent pas dans ce marché. C’est souvent le cas des économies de réseaux comme le transport d’électricité ou d’eau où les installations sont extrêmement coûteuses.

Nous trouvons ensuite des barrières réglementaires comme les monopoles légaux qui existaient auparavant en France. Certaines entreprises possédaient une protection juridique qui leur donnait le droit d’être le seules sur leur marché comme la poste, la SNCF ou encore France télécom) mais la politique de concurrence de l’union européenne a supprimé cette pratique

Mais le monopole institutionnel est lui, toujours d’actualité. Il est protégé par des lois et concerne les professions réglementées comme les professions libérales. Les barrières prendront la forme de nécessités pour exercer comme des diplômes, des autorisations. Mais aussi de restrictions comme la limitation du nombre de producteurs par zone géographiques.

La dernière barrière est le monopole d’innovation. Une innovation c’est l’application d’une invention dans les domaines économiques, industriels ou commerciaux. Une invention n’est pas forcément une innovation car elle ne sera pas forcément utilisée. Ces innovations vont alors être breveté par l’entreprise qui l’utilise et détiendra alors

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