Les principales mesures du gouvernement marocain pour lutter contre l'inflation
Commentaire de texte : Les principales mesures du gouvernement marocain pour lutter contre l'inflation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Janvier 2014 • Commentaire de texte • 463 Mots (2 Pages) • 767 Vues
En effet, si les charges de compensation prévues ont été réduites de 40 à 35 milliards de DH, la charge globale de la caisse (en comptant le paiement les 7 milliards d’arriérés) se montera finalement à 42 milliards de DH, en hausse de 2 milliards par rapport à 2013.
De même, la masse salariale publique est appelée à augmenter de 5,5 % par rapport à 2013. Certes, le gouvernement a coupé dans le budget des investissements publics (près de 17 % de réduction, soit une baisse de 10 milliards de DH), néanmoins quand on fait la somme des comptes, l’on s’aperçoit que les dépenses globales sont en hausse de 2,8 % par rapport à 2013. Cela signifie une seule chose : les économies de chandelle annoncées sont compensées largement par l’augmentation d’autres dépenses, ce qui fait de l’investissement public la principale variable d’ajustement pour un gouvernement cherchant désespérément l’équilibre budgétaire.
Plus inquiétant encore est d’observer que seulement 97 % des dépenses courantes sont couvertes par les recettes courantes. Autrement dit, les 3 % restantes seront financées par de l’endettement. Voilà qui va à l’encontre des principes d’une gestion budgétaire saine, puisqu’en principe les recettes courantes doivent au moins couvrir les dépenses courantes, alors que l’endettement ne doit servir qu’au financement de l’investissement. C’est une porte ouverte à l’aggravation de l’endettement, surtout lorsque l’on sait que l’ensemble de l’économie marocaine manque de liquidité et que les besoins de financement se font de plus en plus pressants.
Parallèlement, le gouvernement Benkirane II a profité du PLF 2014 pour intégrer certaines recommandations des dernières assises de la fiscalité,
Ainsi, certains produits, auparavant exonérés, sont taxés soit à 10 % (les prestations de restauration fournies directement par l’entreprise à son personnel salarié, les opérations d’exploitation des hammams, certains matériels agricoles) ou à 20 % (les engins et filets de pêche). D’autres produits ont vu leur taux d’imposition passer de 10 % (le sel, le riz usiné) et 14 % (véhicules utilitaires) à 20 %.
Les principales mesures sont les suivantes: - Imposition des sociétés agricoles réalisant un chiffre d'affaires annuel égal ou supérieur à 5 MDH, et exonération totale et permanente des petites et moyennes exploitations agricoles réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur à 5 millions de DH. La même démarche et le même calendrier sont proposés par le gouvernement en matière d'impôt sur le revenu (IR) provenant des grandes exploitations agricoles.
Il ressort de ces observations que la focalisation du gouvernement marocain sur l’équilibre comptable l’a poussé à choisir la solution de facilité : couper dans les investissements publics (au lieu de les rationaliser) et augmenter les prélèvements. En attendant les éventuels amendements, le PLF 2014 est tout sauf un budget d’austérité puisque les principaux postes de dépenses n’ont pas été touchés, à savoir la masse salariale et la charge de compensation.
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