Les fondements de l’échange international
Mémoires Gratuits : Les fondements de l’échange international. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Mars 2014 • 1 079 Mots (5 Pages) • 1 513 Vues
Synthèse 5 - Les fondements
de l’échange international
1. La complémentarité dans l’échange international
1.1 Comment s’explique l’échange de biens complémentaires
?
A. Par les inégalités de dotations en ressources
Les conditions climatiques variables d’un pays à l’autre
expliquent que les productions agricoles diffèrent :
l’Afrique du Nord peut faire pousser des agrumes que l’E
urope du Nord ne parvient pas à cultiver à coût
raisonnable.
Les ressources du sous-sol ne se trouvent pas en même
quantité : certains pays sont richement dotés en
pétrole, d’autres le sont en phosphate
, d’autres encore en minerai de fer.
Ainsi, les pays échangent entre eux pour se procurer
les biens qu’ils ne trouvent pas sur leur territoire.
B. Par les différences de coûts
Adam Smith (théorie des av
antages absolus, 1776) montre qu’il est intéressant
pour les pays de se
spécialiser dans les biens pour lesquels ils possèdent un avantage absolu en termes de coût, et d’importer
les autres biens du reste du monde. La production de
richesses augmente avec la spécialisation. Par
exemple, la Chine se spécialise dans les productions
industrielles, l’Inde dans les productions de services.
Cependant, Adam Smith n’évoque pas le cas des pays qui ne disposent d’aucun avantage absolu. David
Ricardo (théorie des avantages comparatifs, 1817) indique que même les nations qui ne connaissent aucun
avantage absolu doivent se spécialiser dans les productions pour lesquelles elles sont le moins
désavantagées par rapport aux autres
nations. Là encore, il en résulte un accroissement des quantités
produites.
1.2 Comment s’expliquent les avantages comparatifs des nations ?
A. Par l’existence de rendements croissants
L’avantage comparatif d’un pays peut
s’expliquer par les économies d’éc
helle réalisées au moment de la
production. Parce qu’il produit en grande quantité, un pa
ys voit ses coûts unitaires baisser plus vite
(rendements croissants) que les pays qui produisent moins.
D’ailleurs, même si où aucun pays ne disposait
d’avantage comparatif, la spécialisation internationa
le et l’échange entre les pays serait préférable en
présence de rendements croissants, comme le montre Paul Krugman (1989). Encore une fois, la production
de richesses s’accroît grâce à la spécialisation.
B. Par des dotations différentes en facteurs de production
E. Hecksher, B. Ohlin et P. Samuelson (loi des
dotations en facteurs de production ou théorème HOS)
concluent que les pays obtiennent un avantage comparatif
selon leurs dotations en facteurs de production.
Ils doivent se spécialiser dans les productions qui inco
rporent le facteur relativement le plus abondant sur
leur territoire (travail non qualifié, tr
avail qualifié, capital, terre). C’est la relative abondance du facteur qui fait
que son coût est comparativement plus faible.
Ainsi, les pays qui disposent d’une main-d’œuvre abondant
e ont intérêt à se spécialiser dans les productions
nécessitant beaucoup de main-d’œuvre : par exemple,
la Chine utilise sa main-d’œuvre abondante (travail
peu qualifié), et l’Allemagne son savoir-fai
re technologique (travail très qualifié).
2. La similitude dans l’échange international
2.1 Qu’est-ce que la similitude
dans l’échange international ?
A. Un commerce de produits similaires
Si l’on suit la loi des avantages comparatifs ou encore
la loi des dotations en facteurs de production, on
débouche sur une logique de l’échange international en
terme de complémentarité. La spécialisation des
pays fait qu’ils importent des biens différents de ceux
qu’ils exportent, conformé
ment à ce que l’on nomme
« commerce interbranche ».
Or, l’observation des échanges réels montre que les
échanges internationaux portent en grande partie sur
des produits similaires : les pays exportent des bi
ens qu’ils importent également, dans le cadre de ce que
l’on appelle « commerce intrabranche » ou « commerce croisé
» : par exemple, la France
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