Les différents types de discrimination à l’embauche
Analyse sectorielle : Les différents types de discrimination à l’embauche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fapingwithsatan • 2 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 710 Mots (7 Pages) • 634 Vues
Objet d’étude n°2 : La discrimination au travail
On évoque une discrimination à l'embauche lorsque des chercheurs d'emploi sont traités de manière différente en fonction de leur origine, leur sexe, ou de leur patronyme. Quels sont les différents types de discriminations ? Comment agir face à celles-ci ? Nous allons tenter de répondre à ces questions en évoquant dans ce sujet les différents types de discrimination à l’embauche, les sanctions encourues.
I – Les différents types de discrimination à l’embauche
La discrimination à l’embauche peut prendre plusieurs formes. Nous allons dans cette partie tenter d’évoquer ces différents types.
Selon une étude menée par Jean-François Amadieu, directeur de l'Observatoire des discriminations et professeur de sociologie à l'université Paris-I, un candidat d’origine étrangère reçoit trois fois moins de réponses positives qu’un « candidat-type », homme de 28-30 ans, « français de souche » par son nom et prénom.
A- en fonction de leur aspect physique
Tout d’abord, lors de la réception des Curriculum vitae munis de photographies, les ressources humaines peuvent « filtrer » les candidats à l’embauche au vu de leur aspect. Ces candidatures peuvent être rejetées avec la mention : « votre profil ne correspond pas à notre emploi » ou « l’emploi est déjà attribué ». Ainsi, une association, SOS Racisme, a mis en place un test visant à vérifier l’honnêteté des entreprises à ce sujet.
Cependant, certains CV sont envoyés sans photographie. Ainsi, la discrimination à l’étape de la réception des candidatures basée sur l’aspect physique n’est plus possible. C’est alors qu’intervient la deuxième « phase », la discrimination à l’issue d’un entretien. Certains recruteurs expliquent alors que le candidat d’origine étrangère est moins intéressant pour l’entreprise qu’un autre, en cherchant un prétexte. Ce type de discrimination est difficile à cerner car on ne peut jamais savoir si le candidat a réellement été rejeté à cause de son origine ou de ses capacités.
B - en fonction de l’adresse et du quartier
Lors d’une demande d’embauche, l’employeur peut « filtrer »les CV en fonction de leur adresse, ou plus précisément du quartier. En effet, certaines zones ont un fort pourcentage de personnes d’origine étrangère.(exemples ???). L’employeur se rend alors coupable d’une discrimination et peut être condamné.
C - en fonction du patronyme
Lors de la réception d’un CV non accompagné d’une photographie, les ressources humaines peuvent deviner l’origine d’une personne à l’aide de son patronyme. En effet, il montre souvent l’origine étrangère de la personne. C’est pourquoi certaines lois ont été votées, notamment celle sur le CV anonyme (cf. Ouverture).
Un candidat au patronyme maghrébin (sans photo) reçoit 3 fois moins de réponses qu’un candidat au nom et prénom « français de souche ». Ce niveau de discrimination, pourtant important en lui-même, peut sembler modeste. En effet, en 2004, sur des emplois de commerciaux un candidat maghrébin avait 5 fois moins de réponses positives qu’un candidat de référence.
D - en fonction des différentes catégories sociaux-professionnelles
La discrimination en raison de l’origine est particulièrement forte pour les postes de cadre. Un candidat cadre d’origine maghrébine obtient près de 6 fois moins de réponses positives que le « candidat-type ». Les résultats sont meilleurs pour les employés et professions intermédiaires mais la discrimination reste toujours élevée (3 fois moins de chances d’obtenir une réponse positive). Pour les emplois ouvriers la discrimination est de moindre ampleur (2 fois moins de chance d’avoir une réponse positive) Le fait de détenir des diplômes de niveau plus élevé ne semble pas avoir d’effet significatif. On aurait pu d’autre part penser que lorsque les employeurs peinent à trouver des candidats de valeur, ils discrimineraient moins. Or, quel que soit le taux de sélectivité des emplois, nous constatons toujours une discrimination de même niveau. Par exemple, pour des emplois très recherchés de soudeur ou de plombier on note une discrimination qui reste très forte. Pour les postes en contact avec la clientèle de commerciaux la discrimination est particulièrement forte alors même que le marché du travail est favorable aux demandeurs d’emploi.
Les chiffres de la discrimination à l’embauche varient aussi suivant les régions, les secteurs, la taille de l’entreprise etc...
II La lutte contre les discriminations
A- Ce que dit la loi
« Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, au sens de l'article L. 140-2, de mesures d'intéressement ou de distribution d'actions, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son âge, de sa situation de famille ou de sa
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