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Les Limites De La régulation Des Institutions Financières Face à La Crise

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Par   •  5 Avril 2013  •  749 Mots (3 Pages)  •  1 145 Vues

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Les limites de la régulation des institutions financières face à la crise

La structure de la régulation des institutions financières, au sens large, et les manquements de ces législations pour identifier et éviter les raisons de la crise actuelle démontrent une faible capacité à projeter les risques et à les quantifier. Extraits de "Vers de nouvelles bulles spéculatives" de Driss Lamrani (1/2).

La myopie des régulateurs

Publié le 11 février 2012

S’il y a un seul constat à retenir de cette crise, il résiderait dans le retard du régulateur des institutions financières face à l’innovation. L’introduction des produits dérivés complexes (over the counter) a été décriée au début par les régulateurs, considérant qu’ils n’avaient pas le recul nécessaire sur ces innovations pour pouvoir se prononcer et pouvoir suivre et évaluer les risques associés.

Mais la disparité du patchwork réglementaire a permis aux premières transactions de se mettre en place et a mis une pression supplémentaire sur les régulateurs pour se doter d’une analyse afin de ne pas empêcher (par équité et besoin de compétition totale) les banques dont ils avaient la supervision de profiter de cette nouvelle manne financière de profit.

Les opérateurs se sont retrouvés dans l’obligation de définir des normes de risques et d’aider le régulateur à mieux appréhender les mécanismes. Cependant, en tant que partie, l’opérateur a omis de tout expliquer ! Comment pouvons-nous imaginer demander à des opérateurs intéressés personnellement au bénéfice des opérations qu’ils réalisent, de montrer où sont le risque et les limites de leur exercice ? Cette interrogation aurait pu empêcher la conclusion des affaires (et l’attribution d’émoluments conséquents).

La solution a été de pousser les régulateurs à épouser les modèles mathématiques sophistiqués. Avec d’un côté chez les banques et assurances, des batteries de docteurs en mathématiques et statistiques (appelés des « quants ») intéressés aux résultats à travers stock-options et bonus, et de l’autre un régulateur qui a du mal à recruter ou a la même population (généralement par manque de moyens financiers).

L’Homme, ne l’oublions pas, à une propension à préférer son intérêt personnel à celui de l’intérêt général. Ceci explique le déséquilibre de connaissance scientifique et mathématique entre les assujettis et les régulateurs.

Une vision purement politique sans définition d’objectifs clairs

Les régulateurs font face à deux limites dans l’exercice de leurs mandats. La première limite est le poids de la politique, la seconde la définition d’objectifs clairs. Ces régulateurs sont des émanations de pouvoir public. Leur rôle est de garantir la stabilité et la solvabilité du système financier. Ce rôle est cadré par des codes, des législations et des directives, sur la base desquels ils doivent se prononcer.

Le poids de la politique induit une limitation dans la vision critique du régulateur des lois et des règlements qui régissent leurs travaux.

Lorsque nous avons vu les types d’arbitrages réglementaires,

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