L’entreprise USMed: Comment imposer autant de changements rapidement dans un autre pays ?
Commentaires Composés : L’entreprise USMed: Comment imposer autant de changements rapidement dans un autre pays ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cbou • 10 Février 2013 • 5 672 Mots (23 Pages) • 2 115 Vues
1. RESUMÉ
L’entreprise USMed est une organisation américaine spécialisée dans la fabrication des produits médicaux. Elle possède une maquiladora à Tijuana et une usine administrative à Chula Vista. La maquiladora est une usine mexicaine qui dépend dans le cas d’un capital américain. Située à proximité des frontières mexico-américaines, elle permet une production à moindre coût mais aussi facilitée par une insuffisance de régulation du travail et une faible taxation .
Angelica Garza a travaillé pour la maquiladora et l’usine administrative mexicaines d’USMed pendant une dizaine d’années en tant que Responsable des Ressources Humaines. Elle était en charge de la gestion d’un personnel de «34 américains et 1100 américains» . Américaine d’origine Mexicaine, expérimentée dans les RH mais avant tout baignée depuis toujours dans cette double culture et élevée dans un environnement bilingue anglais-espagnol, USMed pensait que de par ses qualifications et son expérience, Angelica semblait être la personne idéale pour occuper ce poste de responsable et gérer le personnel au Mexique.
En tant que Responsable des Ressources Humaines, sa mission principale était d’ «introduire les styles d’encadrement, les attentes et la formation à l’américaine» mais aussi de jouer un rôle d’intermédiaire entre les employés au Mexique et les autres bureaux aux USA. Face à un tel défi, on peut facilement se poser de nombreuses questions. Comment imposer autant de changements rapidement dans un autre pays ? Comment s’imposer, lorsqu’aucune politique GRH et politique de diversité formelles n’existent au sein de l’organisation sur laquelle nous appuyer? Comment s’imposer dans une culture différente dotée de valeurs et coutumes distinctes de celles des Américains ? En effet, lors de l’embauche d’Angelica, l’entreprise a sans doute omis un détail considérable à savoir les disparités culturelles entre les USA et le Mexique qui sont nombreuses. Le manque de préparation, de formation, d’aide à l’intégration, de support sur place au Mexique a conduit l’expérience d’Angelica directement à l’échec face à des collègues mexicains peu chaleureux et des collègues américains trop peu collaboratifs.
Face aux différences culturelles, Angelica a rencontré de grosses difficultés à s’intégrer, à s’adapter, à s’imposer en tant que Responsable, à imposer ses idées et à se faire accepter par ses collègues. Bien que ces disparités soient réelles, on remet particulièrement en question les habilités d’Angelica, qui ne semblaient pas être à la hauteur de ses responsabilités qui demande un certain leadership pour gérer une équipe multiculturelle. Elle a attiré la méfiance de ses collègues américains lorsqu’elle tentait la médiation entre le Mexique et les USA. D’autre part, les employés mexicains très craintifs de l’inconnu et de la nouveauté mais aussi inquiets pour leurs emplois n’ont pas facilité son intégration et ne lui ont laissé aucune chance de s’adapter. Incomprise, non appréciée, surveillée et seule face à une situation difficile, Angelica a décidé de s’imposer en tant qu’Américaine, de tenter bien que mal ses idées à l’américaine et son savoir-faire à l’américaine qui n’ont pas fait l’unanimité auprès des Mexicains et se sont vouées à l’échec. En effet, ils se sont encore plus méfiés, n’ont pas collaboré et n’ont rien voulu savoir de ses manières différentes de faire les choses.
En plus de diverses faiblesses cumulées dès le départ, USMed a mal géré l’embauche car s’il s’était préoccupé et informé un peu plus des disparités culturelles, il n’aurait peut-être pas embauché une femme pour combler le poste de Responsable des Ressources Humaines. En effet, Angelica avait le désavantage dès son entrée au Mexique d’être une femme dans «un monde d’hommes», où bien que les coutumes évoluent, on compte encore beaucoup de femmes au foyer et que des Responsables au féminin restent rares. Bien que sa mission fût très difficile, Angelica n’a pas reçu de support de ses collègues d’origine anglo-saxonnes qui s’importaient bien de ses difficultés.
Autant de complications qui ont laissé un goût amer à Angelica de cette expérience mexicaine. Cela a contribué à la Responsable RH d’avoir une perception très négative envers son entreprise qui estimait qu’elle allait «se fondre dans cette culture complètement différente» de la sienne, envers son expérience où elle s’est retrouvé totalement démunie face à un «choc culturel» qui «a été des plus rudes», mais aussi envers son personnel «face à un groupe d’individus socio-économiquement différents» dans un environnement où l’entreprise mère «ne s’embarrassait pas de subtilités» et n’hésitait pas à faire appel au licenciement en cas d’échec.
2. IDENTIFICATION DU PROBLÈME
Le cas «Des frontières à franchir» met l’emphase sur les différences et difficultés culturelles que l’on rencontre lorsqu’une organisation américaine, USMed, souhaite implanter son savoir-faire au Mexique. Ce cas illustre les difficultés d’Angelica Garza, Responsable des ressources humaines de deux usines mexicaines qui travaillait dans le projet d’implantation d’un système de Gestion RH pour mieux encadrer, mieux répondre aux besoins et faciliter le développement des employés par la formation.
L’organisation américaine caractérisée par une politique RH et de diversités inexistantes selon l’employée, a embauché Angelica pour ses connaissances linguistiques et sa double nationalité américaine et mexicaine, qu’il considérait comme avantageux et qui permettrait une meilleure compréhension de la culture et d’une intégration facilitée. Expérimentée seulement aux USA, l’employée comme son organisation n’avaient pas envisagé les difficultés d’adaptation culturelle dont elle a dû faire face au Mexique.
Après son embauche, l’organisation et ses collègues anglo-saxons se sont désintéressés d’elle et n’ont en aucun point supporté Angelica dans cette expérience turbulente. Par conséquent, elle s’est heurté à l’incompréhension, à la méfiance, au mépris ce certains et à la crainte d’autres rendant sa mission très complexe.
Face à une faible implication d’une part et d’autre, Angelica a tenté d’imposer son management à l’américaine, lui-même différent de la gestion mexicaine. Bien que compréhensive, sa manière d’entreprendre n’a fait qu’amplifier le mauvais climat de travail, un refus à la communication et à la collaboration du personnel renforçant les
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