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Le concept de communication pour le développement

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Par   •  4 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 258 Mots (6 Pages)  •  715 Vues

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Le concept de communication pour le développement

La communication pour le développement : l’utilisation planifiée de stratégies et de processus de communication en vue du développement (interactifs et participatifs)

Selon la définition retenue, on trouvera l’influence de différentes approches et méthodologies visant à atteindre le même but : ex, l’animation communautaire, l’éducation des adultes, l’IEC, le marketing social.

Paradigme de la « modernisation » :

Dans ce modèle, le paradigme communicationnel consistait à transmettre la technologie nécessaire à l’accroissement de la productivité.

Les anciens modèles utilisaient la communication surtout pour la diffusion de l’information, pour faire comprendre à la population les «bénéfices» que promettent le développement et les «sacrifices» qu’il exige. L’imitation d’un modèle de développement, fondé sur l’hypothèse que la richesse, une fois née, s’infiltrera automatiquement dans toutes les couches de la société, comprenait la propagation de pratiques de communication de haut en bas… Les effets ont été très éloignés de ce qu’on escomptait.

Ainsi, la tendance à la communication de masse a d’abord marqué les deux premières décades de l’utilisation des médias dans le développement. Elle correspondait à l’idée qu’il suffisait de diffuser les connaissances et les technologies du Nord pour qu’elles soient adoptées et entraînent, par conséquent, le développement du Sud. Cette première vision du développement correspond au paradigme de la « modernisation ».

Ces premières expériences, axées principalement sur les mass-médias, s’appuyaient à la fois sur un modèle de communication fondé sur la persuasion et la transmission d’information, et sur un modèle de développement fondé sur l’augmentation de l’activité économique et le changement de valeurs et d’attitudes.

Le modèle de diffusion des innovations constitue un des modèles issus de ce paradigme et a exercé une influence majeure dans les pratiques de communication éducative pour le développement.

Les limites du modèle diffusionniste :

Ce modèle a été critiqué par plusieurs pour son réductionnisme. Il ne prenait pas en compte les différents types de public cible. Il faisait également abstraction de l’impact des structures économiques et politiques sur le pouvoir d’adoption des innovations. Enfin, les canaux et les sources de communication étaient généralement employés dans le cadre d’une communication verticale allant du haut vers le bas. On ne parlait jamais de communication horizontale entre les groupes et les communautés touchés par le problème auquel voulait répondre l’innovation, ni de communication verticale du bas vers le haut, permettant de porter les problèmes des gens au niveau des décideurs et des experts.

Le paradigme de «dépendance»

Selon ce paradigme, les obstacles au développement proviennent d’abord et avant tout de sources externes et non internes, c’est-à-dire du système économique international. En conséquence, les mass-médias ne peuvent agir comme agents de changement puisqu’ils transmettent les messages occidentaux et l’idéologie capitaliste et conservatrice. Ce paradigme, encore actif aujourd’hui, a été également critiqué parce qu’il a accentué les contradictions d’ordre international et qu’il n’a pas assez mis en évidence les contradictions d’ordre local et national. Les discussions et les recommandations qui ont débouché sur le « Nouvel ordre de l’Information » se rattachent à ce paradigme.

Son pendant au niveau national a porté sur la relation entre communication et politisation. Un des modèles issus de ce paradigme et qui a exercé, et exerce toujours, une influence déterminante dans les pratiques de communication pour le développement est le modèle de conscientisation développé par Paolo Freire. Ce dernier et plusieurs autres communicateurs à sa suite ont défini la communication comme un processus inséparable des processus sociaux et politiques indispensables au développement.

Freire s’est inscrit en faux contre la mentalité de transmission de l’information. Il a insisté sur le fait que le seul transfert de connaissances d’une source d’autorité à un récepteur passif n’aide en rien à promouvoir la croissance de ce dernier comme personne humaine, ayant une conscience autonome et critique capable d’influencer et de changer la société. Selon lui, pour qu’elle soit efficace, la communication pour le développement doit être liée à des processus de « technicité » ou d’acquisition de connaissances et d’habiletés techniques, mais aussi à des

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