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Le climat des affaires en France

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Par   •  10 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  736 Vues

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  1. Améliorer le climat des affaires

En dépit de ses atouts, la France est pénalisée par un environnement administratif et règlementaire perçu comme dégradé et une pression fiscale élevée reflétant une aggravation des dépenses publiques. De 2004 à 2014, le poids des prélèvements obligatoires en France est passé de 43,6% à 46,1% du PIB alors que dans le même temps il a diminué dans l’OCDE pour atteindre 34%.

Bien que le pays soit engagé dans une démarche systématique et de long terme de réforme du cadre règlementaire, les 1e résultat tardent à se matérialiser. De plus, selon le classement 2015 « Doing business », la complexité liée à l’obtention des permis de construire et au coût de l’enregistrement de la propriété pèsent lourdement sur la qualité de l’environnement des affaires.

Un autre point noir est mentionné régulièrement dans les travaux : le fonctionnement rigide et complexe du marché du travail notamment caractérisé par des procédures de licenciement longues et coûteuses.

Une étude place la France en 134e position en matière de règlementation d’embauche et de licenciement, loin derrière le classement du Danemark et des pays scandinaves. Pourtant les réforme ont été nombreuses ces dernières années afin d’alléger certaines contraintes pesant sur la compétitivité de l’économie et la flexibilité du marché du travail.

Par exemple, l’accord sur la compétitivité et l’emploi en 2013 offre la possibilité aux entreprises de négocier avec les représentants des salariés l’évolution du temps de travail en fonction des fluctuations de l’activité économique. Ce mécanisme a déjà fait ses preuves en Allemagne en 2008 ce qui a permis de limiter l’augmentation du chômage et de gagner en compétitivité.

Cet accord permet de diminuer les risques judiciaires en cas de licenciement en favorisant le recourt à la négociation entre l’employeur et le salarié et en réduisant de 5 à 2 ans le délai durant lequel le salarié peut saisir les prud’hommes pour ce qui concerne la rupture du contrat de travail.

Ces mesures semblent arriver trop tard. L’Allemagne a commencé à baissé le coût du travail au début des années 2000 et l’Espagne au début de la crise de 2007. Entre 2009 et 2014, selon les perspectives de l’emploi de l’OCDE, le salaire horaire réel espagnol a diminué en 2014 de 1,8% en moyenne annuelle, baisse beaucoup plus marquée que pour le reste de la zone euro.

Les entreprises espagnoles offrent un niveau de gamme de production similaire à celui de la France mais avec un coût du travail inférieur de 20%.

Il conviendrait que l’industrie française monte en gamme en recourant à l’innovation du fait qu’elle détient certains atouts en la matière.

  1. Créer un environnement favorable à la prise de risque et à une montée en gamme de l’innovation

L’aversion au risque est un trait culturel des français. Afin de favoriser la prise de risque indispensable à l’innovation, les gouvernements successifs ont développé un écosystème reposant sur les incitations fiscales comme reposant sur le crédit impôt recherche ainsi que des structures spécialisées telles que les pôles de compétitivité.

Ces clusters ont bien joué le rôle d’incubateur mais ont échoué jusqu’à présent à apporter des projets industriels. En effet, ils sont trop nombreux sur le territoire et n’ont pas atteint une taille critique leur permettant de concurrencer leurs homologues européens allemands et scandinaves. Ils ont échoué à créer une chaine de valeur dans les services et l’industrie.

La France est classée comme une puissance innovatrice de 2nd rang dans les pays développé. Selon le tableau de bord 2015 de l’innovation de l’UE, la France a un profil d’innovateur suiveur aux cotés de la Belgique, Autriche et Luxembourg. Selon les dernières enquêtes, la France subirait un décrochage par rapport aux pays leadeurs et serait talonnée par les pays d’Europe du Sud et Centrale et Orientale (PECO). Dans ce contexte, plusieurs préconisations peuvent être apportées :

  • Amplifier les mesures fiscales pour encourager la prise de risque
  • Accroitre les dépenses de recherche et développement rapportés au PIB pour se rapprocher à la limite de 3% fixé par le projet de l’UE 2020.
  • Augmenter le budget actuel de l’agence nationale de la recherche qui est actuellement de 640 millions alors que par comparaison son homologue et doté de 2,7 milliards d’euros.
  • Accroitre les moyens financiers et humains de la BPI tout en orientant davantage ces interventions vers l’accompagnement des start-ups.
  • Egalement, il s’agit de rationaliser les pôles de compétitivité
  • Prendre des mesures favorisant l’intégration dans le monde de l’entreprise
  • Sensibiliser à l’innovation et à l’entreprenariat dans les programmes d’enseignement

  1. Etablir une politique d’immigration choisie

Le transfert d’activité intensive en main d’œuvre vers des pays émergeant depuis plus d’une quinzaine d’années conduit les pays industrialisés à s’orienter vers …

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