Le Concept De La Taxe Sur Les Transactions Financières
Note de Recherches : Le Concept De La Taxe Sur Les Transactions Financières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sosodu • 5 Avril 2014 • 781 Mots (4 Pages) • 934 Vues
I - Le concept de la taxe sur les transactions financières se développe peu à peu
Parce qu'il est apparu nécessaire de réguler les marchés financiers, les Etats ont développé l'idée d'installer la taxe sur la transaction financière.
A) L'idée de la taxe repose sur des nécessités économiques accrues
L'idée originelle posée par l'économiste américain James Tobin était de taxer les transactions financières. Les banques centrales prélèveraient 0,5 % sur les mouvements de capitaux pour lutter contre la fuite des capitaux et les mouvements spéculatifs. L'argent récolté serait redistribué en priorité aux pays défavorisés.
La proposition de taxe était ainsi conçue essentiellement comme un frein à certains types d'échanges. Les opérateurs d'allers-retours spéculatifs sur les marchés seraient ainsi particulièrement pénalisés car ils subiraient la taxation à chaque opération.
La crise financière a naturellement conduit la taxe Tobin à retrouver le devant de scène. Même si l'économiste renie aujourd'hui cette idée, la nécessité de réguler le marché est devenue évidente pour beaucoup de responsables politiques.
Par ailleurs, l'instauration de cette nouvelle taxe pourrait apporter de nouvelles recettes aux États.
B) Aussi, les pays européens ont bâti un projet de mise en place d'une telle taxe
Une première expérience de ce type a été faite en Suède en 1984, consistant à taxer les transactions effectuées sur le marché des actions. Mais elle s'avère être un échec : les revenus engendrés ne sont pas à la hauteur car les capitaux ont fui le pays vers d'autres places boursières.
Avec la crise de 2008, les États de l'Union européenne ont relancé l'idée d'imposer les mouvements financiers.
Ce projet prévoit l'instauration d'une taxe sur les transactions financières au taux de 0,1% pour les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers. Il est soutenu par onze États membres de l'Union européenne, dont la France et l'Allemagne. Un tel dispositif permettrait de générer 35 milliards d'euros à l'échelle de l'Union européenne.
Les revenus induits pourraient permettre de financer l'Union Européenne, d'alimenter le fonds de stabilité financière (FESF) ou bien encore d'être versé à l'aide au développement.
II - Toutefois, la mise en œuvre est complexe et subit d'importantes critiques
L'instauration d'une telle taxe nécessite un consensus entre un nombre important d'États. Or, la mesure est très contestée.
A) La nécessité d'une action commune
Pour l'instant seule une partie de l'Union Européenne est prête à mettre en œuvre une telle taxation.
La France a pris les devants et instauré une taxe sur les transactions
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