La rationalisation des activités sociales Max Weber, sa vie, son œuvre
Recherche de Documents : La rationalisation des activités sociales Max Weber, sa vie, son œuvre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Mai 2014 • 1 221 Mots (5 Pages) • 897 Vues
Max Weber
La rationalisation des activités sociales
Max Weber, sa vie, son œuvre
Max Weber (1864-1920) provient d’un milieu aisé. Il fait de brillantes études et obtient un doctorat de droit, puis devient professeur universitaire. Il est le fondateur de la Société Allemande de Sociologie. Ouvrages majeurs : l’Ethique protestante et l’Esprit du Capitalisme, 1904 ; L’Ethique économique des Religions universelles, 1915. Il meurt en 1920, laissant inachevé Économie et Société, publié à titre posthume en 1922.
Weber refuse de donner un sens à l’Histoire. Sa sociologie se veut compréhensive de l’action des individus : il cherche à dépasser les préjugés pour étudier le comportement des gens. L’analyse de l’ethos capitaliste par Weber propose une réflexion sur les valeurs et les commandements des différentes religions. Selon lui, la rationalité occidentale est due à l’influence des préceptes puritains. Weber nous explique que l’essor du capitalisme est accompagné de l’apparition de nouveaux systèmes de socialisation autres que celui de l’éthique puritaine. Weber a également formalisé la neutralité axiologique, c’est-à-dire la suspension des convictions personnelles.
I. La portée économique des valeurs puritaines
A. Des valeurs puritaines au capitalisme
Capitalisme : système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de production ainsi que par l’accumulation du capital.
Au Moyen-âge, la morale catho rejette le capitalisme (sa pratique n’est pas jugée légitime). Au contraire, les nouvelles valeurs des sectes puritaines s’accordent avec le début des activités capitalistes. La richesse est pour les puritains un signe de Dieu, donc les croyants cherchent l’enrichissement. Néanmoins, cette richesse ne doit pas être dépensée dans les plaisirs mais destinée à l’œuvre dont Dieu charge ses fidèles. Le travail n’est plus considéré comme une nécessité mais comme un moyen de se rapprocher de Dieu.
Luther prône le travail : « Sois ferme dans ta besogne », cela explique la condamnation de la vie monastique chez les protestants et l’incitation à l’ascétisme (= mode de vie et doctrine fondés sur la satisfaction des seuls besoins élémentaires et sur le refus du luxe et du superflu). Calvin est partisan de la théorie de la prédestination : les hommes sont sur Terre pour améliorer la création divine en se livrant à un travail sans relâche. Les conséquences des valeurs protestantes apparaissent communes avec l’esprit capitaliste (sens du travail, ascétisme…).
Weber met donc en rapport une attitude économique, l’esprit capitaliste, et les préceptes religieux du protestantisme.
B. Sectes et relations d’affaires
Obstacle au développement du capitalisme: incertitude quant aux comportements des partenaires commerciaux. L’organisation des églises puritaines en sectes permet de contrôler la vie des membres et de présumer la solidité de leurs principes moraux.
Weber montre que beaucoup de rapports capitalistes se font entre membres de ces sectes, il se crée une sous-culture favorable à l’activité économique, au capitalisme.
Le texte de Benjamin Franklin Conseils à un jeune Homme pour devenir riche est mis en relation avec l’Éthique protestante car les deux modèles reflètent l’esprit du capitalisme. Les conseils moraux de Franklin (ponctualité, assiduité au travail, équité, honnêteté, condamnation de la paresse) se retrouvent dans l’attitude prônée par l’Eglise protestante.
II. Rationalité et action sociale
A. La rationalité weberienne
Le puritanisme prône un modèle de rapport au monde que Weber appelle rationalité → accomplir au mieux chaque tâche dont Dieu a doté ses fidèles.
● Rationalité en valeur: agir sans se préoccuper des conséquences de ses actes.
● Rationalité en finalité: action sociale qui ordonne les moyens en fonction d’une fin déterminée.
Il existe plusieurs critères permettant d’approcher la notion de rationalité :
- calculs et choix stratégiques (utilisation de techniques de comptabilité et de gestion)
- autonomisation des fonctions, division du travail
- universalisation et formalisation des activités sociales (dépersonnalisation des rapports sociaux; droit qui prend le pas sur des coutumes ou des relations humaines.)
B. Le processus de rationalisation
L’action rationnelle s’applique à touts les domaines de la vie sociale. Deux d’entre eux ont un rapport étroit avec le capitalisme :
● L’entreprise rationnelle s’organise autour de l’objectif du profit, de l’accumulation.
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