La croissance de la productivité du travail accélère la croissance de l'économie
Analyse sectorielle : La croissance de la productivité du travail accélère la croissance de l'économie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar geanette • 15 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 1 089 Mots (5 Pages) • 744 Vues
Début octobre, publiant son rapport annuel 2013 (« Promouvoir une économie
mondiale plus sûre et plus stable »), le Fonds Monétaire International (FMI) conseille à la
Russie de "mettre en place des réformes pour augmenter son potentiel de croissance".
Estimant que le pays mobilise déjà au maximum ses facteurs de productions, l’institution de
Washington appelle par là une croissance russe plus intensive, davantage fondée sur les gains
de productivité.
L’argument du FMI repose ici sur une analyse assez courante, considérant la hausse du
rapport entre la production et les facteurs employés comme l’amélioration de l’efficacité
productive à l’origine de la croissance économique. Ce lien entre gains de productivité et
dynamique d’enrichissement d’un pays sur une période donnée (mesurée par la hausse
annuelle du PIB), s’il se traduit assez souvent par un rapport de corrélation positif entre les
deux phénomènes, correspond-il toujours à une causalité stricte ?... Ou bien, d’autres facteurs
que les gains de productivité peuvent-ils expliquer la croissance ?
Afin d’approfondir la réflexion ici engagée, nous étudierons, dans un premier temps, la
« mécanique » qui fait dépendre la croissance économique des gains de productivité.
Une deuxième partie sera alors consacrée, à l’observation et l’analyse d’autres déterminants
de la croissance.
I - LES GAINS DE PRODUCTIVITE JOUENT UN RÔLE TRES IMPORTANT DANS
LE PROCESSUS DE CROISSANCE ECONOMIQUE
A) La hausse de la productivité du travail accélère la croissance
La hausse du volume de production, rendue techniquement possible sans surcoûts, entraine
une hausse de l’offre.
La baisse des coûts unitaires de production peut se répercuter selon les modalités suivantes :
- Hausse des bénéfices (=> hausse de l’investissement…)
- Hausse des salaires (=> Hausse de la consommation…)
- Baisse des prix (=> Hausse de la consommation et des exportations…) Dans les faits, on constate :
- En France, sur le long terme, une certaine corrélation positive entre gains de
productivité horaire et taux de croissance (doc. 2 et 3)
- Dans le monde, pays par pays, une certaine corrélation positive entre la productivité
horaire et le PIB/habitant, donné, dans le doc. 4 comme indicateur de « niveau de vie »
B) La « productivité globale des facteurs » à l’origine de l’intensification de la
croissance
On nomme « résidu », par opposition aux facteurs de production traditionnels (travail et capital), la
productivité globale des facteurs (PGF). Résidu souvent assimilé au progrès technique, même s'il
représente plus largement toutes les sources de croissance non prises en compte par les deux premiers
facteurs de production.
La théorie de la croissance endogène, considère ainsi le progrès technique comme interne au système
productif et, partant, intègre, à l’analyse de la croissance, des facteurs explicatifs susceptibles de
l’autoalimenter (sans apport de nouveaux facteurs), tels que les externalités de connaissances, l’effort
de recherche et de formation…
Ainsi, de 1950 à 1973, d’après le doc. 1, 60% de la croissance provient des gains de PGF.
Si les gains de productivités sont sources de croissance, ils peuvent, dans certains cas
(rythme des gains de productivité supérieur au rythme de hausse de la production), être
destructeurs d’emplois à court terme. Et donc, responsables également de ralentissement dans
le pouvoir d’achat, la demande… la croissance elle-même…
D’où l’intérêt de fonder également la croissance sur d’autres bases que les gains de
productivité.
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