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La contribution potentielle de la finance islamique aux problèmes économiques et sociaux

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Par   •  29 Août 2014  •  Fiche de lecture  •  556 Mots (3 Pages)  •  746 Vues

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Les apports potentiels de la finance islamiques aux problèmes économiques et sociaux

Dans une analyse objective, loin de tout autre calcul idéologique ou politique, l’économie islamique en général et la finance islamique en particulier pourraient apporter, entre autres alternatives, des solutions à certains problèmes mis en relief en Tunisie dans son contexte postrévolutionnaire. Ceci est valable, non seulement pour la Tunisie, mais également pour les autres pays souffrant des mêmes problèmes: chômage, dégradation du pouvoir d’achat, problèmes liés au développement et à l’infrastructure…

En effet, signalons d’abord que les institutions financières islamiques pourraient constituer un cadre propice pour la mobilisation de ressources, internes et externes. En effet, des ressources internes étaient thésaurisées sous forme de cash dans les coffres forts, bijoux ou encore de biens immobiliers en l’absence d’instruments répondant aux convictions d’une grande frange de la population. Le grand engouement qu’a connu Banque Zitouna à l’ouverture de ses portes en 2010 de la part de petits épargnants en est la preuve. En outre, les formules d’investissements basées sur les techniques participatives, telles que « Al Moudharaba » ou « Al Moucharaka » sont fortement plus juteuses que les placements bancaires classiques, notamment en période de baisse de taux. La souscription à des « Sukuk » auprès d’un émetteur sérieux pourrait garantir une rentabilité bien loin de celle offerte à travers des placements monétaires. D’un autre côté, ce même mécanisme de « Sukuk » pourrait être utilisé pour mobiliser des ressources pour l’Etat, les opérateurs privés, les banques et financer ainsi des projets d’envergure et des méga projets : projets d’infrastructure, raffineries, aciérie, constructeurs automobile…

Les fonds d’investissement islamiques sont également un cadre attrayant pour drainer des ressources, notamment auprès de bailleurs de fonds externes, qui sont intéressés par l’investissement en Tunisie.

En ce qui concerne les projets innovateurs, ou ceux promus par de jeunes promoteurs ne disposant pas des ressources nécessaires pour l’autofinancement, « Al Moudharaba » pourrait constituer une solution, où le bailleur de fonds se place en « Rab Al Mel » et le promoteur en gestionnaire ou « Moudharib ».

D’un autres côté, le marché des assurances n’a pas atteint, à l’instar de beaucoup de pays musulmans, le niveau de développement souhaité en raison des obstacles d’ordre charaïque. Ce marché pourrait être fortement dynamisé grâce à la solution « Takaful ».

De ce fait, les institutions financières islamiques pourraient être un levier pour le financement de la croissance.

D’autres institutions non financières à l’instar de celles de « Al Waqf » (donation faite à perpétuité à une œuvre d'utilité publique, pieuse ou charitable) et celles de « Zakat » (l’aumône) apporteraient un excellent palliatif au financement du déficit budgétaire, à travers la prise en charge partielle du financement du développement. En effet, en présence d’un cadre réglementaire régissant la collecte de ces ressources de « Zakat » et de « Waqf », et surtout instaurant les règles de contrôle et de bonne gouvernance,

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