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La Morale Et Le Droit

Analyse sectorielle : La Morale Et Le Droit. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 527 Mots (7 Pages)  •  757 Vues

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Bien avant la naissance du Christ, Horace confrontait déjà la morale et le droit, en se demandant « Quid leges sine moribus, quid mores sine legibus? », que l'on peut littéralement traduire par :«  Que sont les lois sans les mœurs,et que sont les mœurs sans les lois?». Par cette question rhétorique, Horace nous invite à remarquer la proximité évidente entre ces deux notions.

Malgré le fait que le droit et la morale aient fortement évolués depuis le Ier siècle avant JC, -il en est de même pour nos sociétés-, on devine encore aisément les relations que peuvent entretenir ces deux notions entre elles, ce que ne manque pas de nous rappeler l'article 6 du code civil, qui se réfère « aux bonnes moeurs ».

En effet, toutes deux on vocation à régir la société, à la contrôler, lui imposant ou lui suggérant une certaine ligne de conduite. Droit et morale se complètent, se rencontrent, interagissent tout en s'exerçant parfois dans des domaines opposés voire totalement divergents.

Dans un premier temps, il est important de définir ces deux termes.

En un mot, le droit est la légalité, en plusieurs, il est l'Ensemble des règles qui régissent les rapports des membres d'une même société. La morale, quant à elle, est l'ensemble des règles de conduite et  des valeurs qui définissent la norme  d'une société.

On remarque à première vue que ces deux termes paraissent semblables, de par le terme « règle » se trouvant dans leur deux définitions respectives. Cependant, lorsqu’on y regarde de plus près, on peut y remarquer des différences fondamentales qui opposent droit et morale, et qui nous amènent à confronter ces deux domaines, en se demandant quels sont les rapports qu'ils entretiennent.

Bien que droit et morale paraissent être deux idées convergentes sous certains aspects, nous verrons qu'elles peuvent facilement diverger sous d'autres.

I- Le droit et la morale : existence de convergences

Le droit et la morale sont deux disciplines montrant aux hommes la ligne de conduite qu'ils doivent tenir. Elles sont similaires, et de se fait, se complètent.

A- Deux notions similaires

1) Définitions

Le droit et la morale sont deux notions qui ont tendance à se confondre. En effet, même si on peut se déroger de la seconde alors que la première est obligatoire, elles aspirent toute deux à une finalité globale semblable : le bonheur de tous. Par cela, le droit régit la société afin de maintenir l'ordre, quand la morale régit notre conscience.

Le droit poursuit avant toute autre chose un idéal de justice que prone la morale. La justice adapte le droit positif ( « l'ensemble des règles juridiques en vigueur dans un État ») aux circonstances dans le but de se rapprocher le plus possible de la justice idéale. La morale recherche également cette justice parfaite.

Cependant, il existe plusieurs formes de droit. Il est vrai que le plus souvent, lorsqu'on parle de droit, on parle de « droit objectif », qui désigne « l''ensemble des règles et des normes juridiques à caractère obligatoire qui sont applicables dans un pays ». Il existe également ce qu'on appelle Le droit subjectif, qui rassemble « les prérogatives particulières dont une personne peut se prévaloir, soit sur une chose, soit sur une personne déterminée ». Ce dernier s'apparente donc parfaitement à la notion de morale. En effet, il est individuel, s'applique à chaque personne. Le droit subjectif appliqué à tous revient à entretenir une sorte de morale collective, et inversement. Bien que différents, le droit et la morale entretiennent tout de même des relations très étroites, non seulement par la façon dont ils s'appliquent à chacun, mais également par leur caractère général et impersonnel.

2) Caractère général et impersonnel

Les règles de droit tout comme les règles morales sont dictées avec une finalité universelle. En effet, elles présentent un caractère général et impersonnel, ce que nous montre distinctement l'article 1 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, disposant que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. » 

Cette universalité de la loi paraît évidente d'un point de vue moral. En effet, il nous paraîtrait aberrant de rédiger, actuellement et dans notre société, une loi raciste

On retrouve ce même caractère général et impersonnel dans les lois édictées par la morale. Malgré le fait que la morale n'ait pas de support concret comme le droit a les textes de lois, la morale religieuse a établit ses règles dans des ouvrages religieux. Si l'on prend l'exemple classique des commandements bibliques, on remarque que ces dits commandements présente la même universalité que celle que l'on retrouve dans la loi. « Tu ne tueras point » s’adresse à tous sans aucune distinctions possibles. Cette

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