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Droit Et Morale

Mémoire : Droit Et Morale. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Novembre 2012  •  2 451 Mots (10 Pages)  •  1 241 Vues

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« Le Droit est l'art du bien et du juste », telle est une des conceptions du Droit, ici la conception moralisatrice, que se font les juristes. Cette conception est particulièrement intéressante car elle permet de faire intervenir la morale dans l'univers du Droit. Cette conception se rapproche également de la conception philosophique du Droit qui consiste à dire que le Droit est « le juste partage, la bonne conduite, le bien-être des individus ». Il nous est demandé de traiter de ces deux concepts que sont le Droit et la morale. Il nous faut donc éviter de les séparer, le but étant de voir ce qu'ils ont à voir en commun. On oppose souvent ces deux termes dans le sens commun mais certains s'accordent à dire que ces deux termes ne sont pas forcément opposés, qu'on pourrait les rapprocher. Ce rapprochement hypothétique est une question qui n'est toujours pas tranchée définitivement et qui est encore d'actualité de nos jours, elle a été la cause de nombreux ouvrages tant philosophiques que juridiques. Ce problème pourrait alors être un problème d'influence, savoir lequel influence lequel, dans quelles mesures et à quel point. Il nous faut nous intéresser d'abord à ce que représentent ces deux termes avant de tirer une quelconque conclusion. On entend par Droit l'ensemble des règles de droit destinées à organiser la vie en société, des règles de conduite qui régissent les rapports entre les hommes. Quant à la morale on la définit comme l'ensemble de règles de conduite tenues pour universellement valables. On se rend alors compte que ces deux définitions se ressemblent dans la mesure où Droit et morale ont en commun de prescrire des règles de conduite à l'Homme. L'intérêt d'un tel sujet serait alors de confronter ces deux termes, qui apparaissent comme tout à fait semblable à la vue de leur définition, et voir en quoi ils seraient opposés ou, au contraire, en quoi ils pourraient être similaires. On se demande alors qu'est-ce qui différencie, ou rapproche, Droit et morale. Le Droit et la morale paraissent tout à fait semblable si l'on s'en tient à leur définition ( I ) mais ces deux définitions ne sauraient être séparées en deux termes différents sans de bonnes raisons ( II ).

I- Une volonté commune de conduire l'Homme

Droit et morale tendent tous deux vers un idéal de conduite de l'Homme ( A ) par la prescription de règles de conduite ( B ).

A- La conduite vers un idéal

Cette volonté de conduite naît d'abord dans la morale ( 1 ) et tend à un idéal de société pour tous ( 2 ).

1. La morale comme source d'appoint du Droit

Le Droit prendrait source dans la morale dans la mesure où, avant lui, la morale avait déjà comme idéal la conduite de l'Homme. Ainsi, on se rend compte que le Droit cherche à ordonner la société, à éviter les conflits sociaux pour le bien de tous. On retrouve de nombreux principes moraux au sein du Droit français, mais ces principes se retrouvent également au sein de très nombreux droits étrangers ; on trouve alors comme principes fondamentaux de la morale le principe de non-atteinte à la vie d'autrui (« Tu ne tueras point »), de même les principes contraires au vol et le principe d'inviolabilité du corps humain, ou encore le devoir de piété filiale (« Tu honoreras père et mère »). De plus, ces principes moraux ne sont pas exclusivement issus d'une morale qui se veut philosophique, ces principes qui se retrouvent dans la morale sont aussi des principes religieux. Parmi ces principes on a déjà mit en avant le premier commandement, on se réfère également au principe de réciprocité : « Ce que tu ne veux pas qu'on te fasse, ne le fais pas à autrui ». La religion influencerait donc la morale, elle même influant sur le Droit. Enfin, il serait logique de suivre le raisonnement selon lequel le Droit prend source dans la morale puisque celle-ci vient directement de l'Homme et qu'il ne saurait y avoir de droits sans hommes. On en conclut alors que le Droit ne saurait se développer que par une montée continue de la scène morale, il serait donc irrigué par la morale.

2. Un idéal de société

Comme dit précédemment, le Droit tend à harmoniser la société tout comme la morale. Ainsi, tous deux chercheraient à conduire l'Homme vers un idéal de vie dans la société qui, par définition, est l'espace où se mêlent et entrent en contact les « civis », c'est-à-dire les citoyens. Ces contacts peuvent menés à des conflits et c'est à ce niveau qu'interviennent Droit et morale. De plus, ces deux termes n'ont de sens que si, et seulement si, ils prévoient la conduite de tous les citoyens et non d'un seul, dans ce cas le Droit ne saurait être appelé Droit car il ne se préoccuperait pas de la volonté générale du peuple mais de la volonté individuelle d'un seul, qui le plus souvent est un tyran ou un roi. Donc, cette conduite des citoyens dans la société ne peut être appliquée que via des règles qui auraient pour fonction de faire primer l'intérêt général dans cet espace d'entente sur tous les intérêts individuels qui composent cet espace.

Cette conduite vers un idéal ( A ) n'est donc réalisable que grâce à des règles de conduite fixes et fixées ( B ).

B- Une prescription de règles de conduite

Ces règles de conduite se veulent justes et équitables pour tous ( 1 ), elles se réunissent grâce à une codification permettant l'accès pour tous ( 2 ).

1. Des règles se voulant justes et équitables

Ces règles de conduite se veulent justes et équitables. Ainsi, le Droit et la morale se préoccupent de justice, ils ont pour but d'atteindre un idéal de justice. Ils ne peuvent pas être indifférents à la justice. De plus, Droit et morale, du fait de l'étendue de leur action, ne sauraient favoriser tel ou tel individu ou groupement d'individus s'ils sont réellement justes et équitables. Ils se doivent d'englober la société toute entière pour être légitimes, en cas contraire il ne seraient pas acceptés par cette même société. Enfin, ils se doivent d'être équitable car ils tendraient vers un sentiment de justice, à ce qui est juste en soit, à ce qui est conforme à la justice en son

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