La Laiterie De La Rive Sud
Rapports de Stage : La Laiterie De La Rive Sud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kikisasou • 8 Février 2013 • 3 760 Mots (16 Pages) • 2 261 Vues
La laiterie de la rive Sud
La laiterie de la rive sud est une entreprise québécoise établie sur la rive sud depuis plusieurs années et n’a jamais connu d’expansion dans ses activités. Cette entreprise fait la distribution de produits laitiers dans plusieurs localités où elle a des points de vente, soit dans un rayon de 80 km de la laiterie. L’unité de distribution est gérée par un gestionnaire dont l’équipe est constituée d’un superviseur, un expéditeur et de dix chauffeurs-livreurs. Si nous considérons cette structure comme une pyramide, nous pouvons dire qu’en bas de celle-ci, nous trouvons premièrement les chauffeurs-livreurs. Chaque jour, ces derniers s’assurent de la livraison des produits laitiers n’oubliant pas, au début de la journée d’enregistrer les stocks qu’ils reçoivent et de fournir à la fin de chaque journée des reçus ou de l’argent comptant correspondant au stock manquant dans le camion. Outre ces responsabilités, les chauffeurs-livreurs doivent veiller à l’entretien de leurs véhicules, en faisant du travail d’entretien à un garage local.
Ensuite se place l’expéditeur, Al Brown, qui travaille dans l’entreprise depuis 35 ans. Travailleur acharné et ponctuel, il se charge aussi de l’entretien de l’immeuble. Il est responsable particulièrement du chargement des camions, de la comptabilisation des produits qui viennent du service de production et de tout ce qu’ont besoin les chauffeurs dans l’exercice de leurs fonctions.
A la tête de l’unité se place Jerry Jones qui, depuis sept ans est le directeur de la laiterie. Jerry est présent dans les trois principaux axes de la compagnie, il est le superviseur de la production, les finances et le marketing. Il est responsable de l’itinéraire des chauffeurs-livreurs et se charge du contrôle interne. D’un bras de fer, Jerry tente aussi de gérer la main d’œuvre. Il essaie de la motiver en adoptant une approche directe, dure et en étant omni présent.
Vu le témoignage d’un ancien chauffeur, ceux-ci sont constamment frustrés et sont considérés par Jerry comme des irresponsables et des pions menant à la livraison des produits laitiers et la satisfaction des clients. Jerry prend du plaisir à les humilier en les réprimandant en public. Leur insatisfaction professionnelle est tellement forte qu’ils sont arrivés au point de voler et de tricher. Dans la laiterie de la rive sud, chaque personne sous l’autorité de Jerry se laisse aller et manque à ses devoirs, même Al, considéré comme un travailleur acharné se décourage au fur et à mesure jusqu’à fermer les yeux sur certaines négligences des chauffeurs, et à devenir complètement irresponsable. Pour Jerry, il n’y a pas lieu de complimenter ses employés. Selon ses dires, « si tu fais quelque chose de pas correct, tu vas en entendre parler mais si tu fais du bon travail, ce n’est pas moi qui va-t’en parler », ni par une remarque ni par un compliment.
Vu la situation globale de la laiterie nous pouvons comprendre pourquoi elle n’a jamais connu d’expansion, et dans quel sens elle doit faire l’objet de changements organisationnels. Dans les lignes qui vont suivre nous allons essayer d’analyser et de voir dans quelle mesure la situation doit être améliorée et comment sa structure organisationnelle doit être modifiée.
La laiterie de la rive sud fait face à un problème majeur qui est le style de leadership adopté par Jerry Jones, le directeur. Le leadership se définit comme «la capacité d'un individu à influencer un groupe de personnes à endosser son objectif personnel et de partager sa vision du même objectif» , brièvement, disons que le leadership est compris comme l’influence d’un individu sur un groupe. De par son leadership et sa personnalité, Jerry Jones dirige la laiterie d’un bras de fer et a tendance à privilégier la fermeté, le pouvoir et l’obéissance à l’autorité établie, de ce fait on peut classer Jerry dans la catégorie des cadres enclins à l’autoritarisme. De son style de gestion découle tous les problèmes de la compagnie. Étant un directeur autocratique, il a tendance à commander et à prendre toutes les décisions. Comme nous l’avons vu, Jerry Jones exige que ses subordonnées, les chauffeurs, fassent leur travail exactement comme il le désire. Il n’a pas confiance en eux et pour lui, les chauffeurs sont des paresseux et il faut qu`il intervienne constamment en les rappelant quoi faire même si certains d’entre eux ont une expérience de plus de dix ans. En effet, cette situation a un effet négatif sur l’attitude des chauffeurs et entraine de l’insatisfaction professionnelle. Dans les lignes qui vont suivre, nous allons voir en profondeur les différents problèmes de la compagnie, comment tous ils sont inter reliés et découlent d’un seul qui est le style de gestion de Jerry Jones. Aussi, nous allons voir dans quelle mesure on pourrait y remédier.
Le comportement de Jerry dans l’organisation à l’égard de ses subordonnées est tel qu’il considère ses employés comme des coûts qu’il doit contrôler et non comme des ressources à mettre en valeur. Le style de gestion de Jerry vient du fait qu’il ne s’adapte pas aux tendances actuelles dans les milieux de travail. De nos jours, on accorde une importance capitale au capital humain, les ressources humaines d’une entreprise ne sont plus considérées comme des charges qu’il faut comptabiliser aux états des résultats mais comme des actifs précieux; et aussi la direction centralisée n’est plus de mise. Jerry ne délègue pas son autorité et prend seul ses décisions sans prendre note des avis ni de l’impression des chauffeurs, pourtant ce sont eux qui sont constamment en contact direct avec les clients, ils sont les mieux placés à comprendre les besoins de ces derniers.
En tant que directeur de la laiterie, il supervise la production, le marketing et les finances, de ce fait il y a une centralisation du pouvoir par Jerry Jones. La relation d’autorité reste prédominante dans l’entreprise, les relations sont donc très tendues. Cette centralisation du pouvoir est une manière pour le directeur d’afficher sa volonté et de montrer à quel point il maitrise l’environnement. Jerry Jones manque de crédibilité auprès de ses subalternes par la façon dont il les traite, son incapacité à fédérer autour de lui, le fait de n’être pas à l’écoute et de ne pas déléguer. De nos jours, les employés expriment de plus en plus de nouvelles attentes, ils veulent être partie prenante dans les entreprises, ils veulent avoir une vision, la partager; ils veulent être écoutés par le patron. Toutes ces attentes sont commandées par deux principes considérés comme
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