La Grèce et l'Europe
Dissertation : La Grèce et l'Europe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Simon Hamou • 27 Mai 2016 • Dissertation • 700 Mots (3 Pages) • 471 Vues
La Grèce intègre l’Euro l janvier 2001 plus pour des raisons politiques qu’économiques « L’euro élargi était un symbole politique, celui de l’attractivité de la zone euro. Et nous autres Français étions contents de ne pas nous retrouver en face-à-face avec l’Allemagne», explique un conseiller du Ministère de l’Économie Française (Arnaud Chneiweiss).
En effet la Grèce ne respectait pas, déjà, tout à fait les critères de convergence définis par le Traité de Maastricht de 1992, à savoir : moins de 2% d’inflation/ an, 3% du PIB de déficit public et une dette publique inférieure à 60% du PIB.
- Stabilité des prix : Le taux d'inflation annuel d'un État membre donné ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % la moyenne de ceux des trois États membres présentant les taux d'inflation annuels les plus bas. Situation des finances publiques :
- déficit public (État + ODAC + Collectivités locales + sécurité sociale) inférieur à 3 % du PIBN 2
- Dette publique (ensemble des emprunts contractés par l'État et l'ensemble des administrations publiques, dont les organismes de sécurité sociale) inférieure à 60 % du PIBN 2
- Taux de change : Dévaluation exclue (mesure obsolète pour les pays de la zone euro).
- Taux d'intérêt à long terme : ne doivent pas dépasser de plus de 2 % la moyenne de ceux des trois États membres présentant les taux d'inflation annuels les plus basN 3.
De 1996 à 2000, l’inflation de la Grèce est tombée de 8% à 2% et le déficit public de 10% à moins de 2%. La Bourse d’Athènes a vu sa capitalisation doubler en un an et l’agence de notation Moody’s a relevé de quatre crans la note du pays (de Baa3 à A2). Ce qui a incité les Européens à accueillir la Grèce dans l’Euro.
Mais très vite il s’est avéré que ces chiffres étaient erronés : entre 1997 et 1999, le déficit n’était pas passé de 4% à 1,8%, mais de 6,6% à 3,4%. La faute à une comptabilisation inventive des commandes d’armement et à des excédents surestimés des caisses d’assurance sociale. Et cela avant même que le pays ne décide en 2001 d’utiliser les techniques —légales à l’époque— de la banque américaine Goldman Sachs pour limiter le montant de sa dette…
Avec le passage à l’Euro, l’État Grec et tous les acteurs économiques locaux ont profités de l’afflux d’argents « bon marché » pour vivre au dessus de leur moyen en s’endettant toujours plus massivement, jusqu’à la crise financière de 2008 qui a fait apparaitre au grand jour des déficits abyssaux.
Les plans d’aide à la Grèce de 110 Milliards d’Euros, l’allègement de la dette de 100 Milliards d’Euros, les prêts du FMI, ont juste permis de restructurer la dette Grecque pour la faire passer des mains de créanciers privés (banques et compagnies d’assurances) à celles de créanciers publics (États, BCE, FMI) et d’éviter le défaut de paiement.
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