La Dimension Philosophique Du Management
Note de Recherches : La Dimension Philosophique Du Management. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tarde • 3 Juin 2015 • 6 916 Mots (28 Pages) • 684 Vues
La philosophie morale et politique d’Aristote est réunie dans un terme global, « philosophie des affaires humaines » [EN, X, 1181 b 15]. Cette philosophie a pour objet la détermination du bien, non pas du bien absolu, mais du bien qui est le meilleur pour l’homme (ce que l’on traduit ordinairement par souverain bien).
LA MANIERE IMPREVISIBLE AVEC LAQUELLE LES PHILOSOPHES CHANGENT LE MONDE DES AFFAIRES
Dr. Damon Horowitz, Doctorant à Stanford en philosophie, entrepreneur, et philosophe chez Google : si vous êtes disposé à remettre en question ce qui vous entoure, vous allez distinguer des petites éraflures dans la sphère qui nous entoure. La philosophie et les affaires sont compatibles, ce qui semble assez surprenant. La pensée critique que permet la philosophie permet d’innover dans la manière de gérer l’entreprise et résoudre les problèmes. D’autre grand leaders dans le monde des affaires aujourd’hui (le fondateur de LinkedIn Reid Hoffman, le fondateur de Flickr Stewart Butterfield, entre autres), assurent qu’étudier la philosophie est le secret de leur succès en tant qu’entrepreneur dans le monde digital.
La philosophie développe la compétence de la pensée critique et l’instinct des affaires. la capacité de penser de façon critique est très avantageuses pour les managers qui font face régulièrement à des situations diverses qui nécessitent de cogiter logiquement pour les résoudre. L’étude de textes philosophiques ou de questions philosophiques et la rédaction d’un article ou d’un essai à propos d’une certaines pensée en suivant le canevas de l’argumentation en mettant en relief les points de convergences et de divergences entre deux différents courants philosophiques permet de développer cette compétence. Le manager aussi doit identifier et comprendre l’organisation qu’il gère.
Comprendre la philosophie aide aussi à être plus sensible aux difficultés que la société, la génération et le monde postmoderne rencontrent. Les philosophes explorent théoriquement et grâce à des arguments les questions existentielles tel que la nature du monde et la place de l’homme dans ledit monde. Similairement, le manager pourrait calquer ce fil de pensée dans l’organisation en reformulant la question comme ceci : la nature de l’entreprise et la place du salarié dans ladite entreprise. Cette problématique abrite des sous questions relatives à la moralité par exemple, et est liée aux sens que les anciens penseurs lui ont accordés. Comment doit-on traiter l’autre? Qu’est le sens de vivre une bonne vie? Comment pourrait-on atteindre le contentement? La philosophie permet une meilleure compréhension de la nature humaine et de sa place dans le monde. Les philosophes sont donc plus aptes à identifier les questions posés par la société moderne. Pour cette raison, la philosophie devrait avoir une place dans le monde des affaires. Car ce dernier fait aussi face aux problèmes existentiels que la société confronte.
Maintenant que la mondialisation a rendu les échanges internationaux de plus en plus fréquents, et que les entreprises portent de plus en plus la toge de la responsabilité sociale devant la pression de la société et du consommateur, ceux qui, à la fois sont conscients et font attention aux questions de l’humanité et du monde, et qui sont capable d’y penser de manière critique seront capable de créer le changement.
Pour être un citoyen dans ce monde, l’entreprise a des responsabilités à assumer. Aussi, elle a des choix moraux à faire régulièrement pour survivre. Elle doit s’enrichir spirituellement, s’armer d’outils pour faire face aux problèmes et interpréter l’environnement extérieur. Ça l’aide à développer son humanité. La dimension philosophique aide l’entreprise à développer son identité, et même son humanité.
Source: http://www.huffingtonpost.com/2014/03/05/why-philosophy-majors-rule_n_4891404.html
Introduction: penser le management ?
Baptiste Rappin
Management et philosophie : alliés ou ennemis ?
Dans « Principes du Management Scientifique », F.W. Taylor avait noté que toutes les activités humaines pouvaient se prêter au management. M.Weber, quant à lui, avait dit que la « cage de fer » bureaucratique concernait tout autant les entreprises privées que l’armée, les hôpitaux, et les partis politiques. Ce qu’il annonçait au début du vingtième siècle s’est accompli dans notre monde postmoderne : on parle de révolution managériale. Cette discipline touche désormais l’ensemble des activités humaines. Des entreprises aux administrations publiques, et diverses institutions qui trouvent en lui un modèle qui permettra d’assouplir leur organisation.
Il semble pourtant que la philosophie peine à prendre en charge cette nouvelle donne du monde contemporain. Plus particulièrement, son approche reste fortement orientée par une critique du capitalisme ainsi que du néolibéralisme ; cette critique toucherait, de façon toute transitive, le management en tant que celui-ci serait consubstantiellement lié à un système économique. C’est pourtant omettre l’admiration de Lénine pour Taylor, celle de Himmler pour les psychosociologues du travail ainsi que la pénétration du management dans le secteur associatif. Il faudrait en convenir : le management dépasse le capitalisme, et penser le premier à partir des catégories du second, ce serait passer à côté de sa singularité, ce serait ignorer ce qui le définit en propre.
Quelques auteurs parlent de cybernétique, c’est-à-dire le fonctionnement intégral du monde, s’est substituée à la philosophie (Martin Heidegger, « Martin Heidegger interrogé par Der Spiegel », dans Écrits politiques.)
« La chouette de Minerve ne prend son vol qu'à la tombée de la nuit. » Hegel, Principes de la philosophie du droit, 1821.
La question se pose au niveau du mariage des deux notions : jusqu’où reste-on dans ce qui est autorisé ? quand-est ce qu’allier management et philosophie, alors que cette dernière semble critiquer le capitalisme et le néolibéralisme ? Afin de s’aventurer dans ce chemin sur de bonnes bases, il conviendrait d’abord de détacher les termes les uns des autres. le management dépasse le capitalisme et est un terme à part, ayant son propre poids, ses propres dimensions, et son propre sens. Cela ne veut pas dire que le management est loin du monde des affaires, bien au contraire.
La philosophie de Taylor
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