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La Crise Des Supbrimes

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Par   •  26 Octobre 2013  •  2 223 Mots (9 Pages)  •  709 Vues

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Introduction

I. Titrisation : « l’origine du mal »

A. Le marché des prêts hypothécaires américains

B. La naissance de la titrisation

II. L’éclatement de la crise des « subprimes »

A. Le retournement du marché immobilier et ses conséquences

B. Les conséquences de la crise et sa diffusion

III. Les réactions des pouvoirs publics

A. La réaction des banques centrales

B. Le rôle du G7 et du G20

Conclusion

La crise financière dite des subprimes a d’ores et déjà eu des conséquences au-delà du seul secteur qui l’a vu naître. L’origine de la crise se situe dans un compartiment du marché des prêts immobiliers américains : celui des prêts subprimes , octroyés à des ménages aux revenus modestes. Née d’une hausse des défauts des emprunteurs hypothécaires à risque, elle s’est rapidement transmise à la sphère financière dans son ensemble, entraînant une récession sans précédent depuis la Deuxième Guerre Mondiale.

Le marché immobilier américain a souffert d’un handicap majeur par rapport aux actifs financiers : son illiquidité. Pour appréhender cet inconvénient, l’économie américaine a misé sur la financiarisation du secteur immobilier, c'est-à-dire sur l’importance du recours au marché financier où s’échangent des titres adossés sur des emprunts immobiliers, l’emprunt étant la voie d’accès généralisée à la propriété immobilière. Concrètement, les crédits hypothécaires des ménages sont en grande partie titrisés, c'est-à-dire revendus à des investisseurs sous forme de pools d’emprunts, avec des tranches de rémunération (et de risque) différentes. De cette manière, l’accès au crédit, et donc au logement, a été soutenu par la demande en provenance d’investisseurs financiers, intéressés par les performances de l’immobilier en tant que classe d’actif avec un profil de rendement et de risque attrayant. Ce marché financier, appelé marché hypothécaire secondaire, a connu un essor important pendant la croissance du secteur immobilier au cours des dernières années, avant d’être récemment entraîné dans sa chute, au point de contaminer les autres marchés financiers.

On peut dès lors s’interroger sur les mécanismes qui ont permis à l’immobilier d’avoir un tel effet de levier sur l’ensemble de l’économie et des marchés financiers ? Comment expliquer qu’un choc dans un compartiment restreint du marché ait pu se transformer en crise financière de cette ampleur ? Pourquoi les mécanismes de la titrisation ont-ils provoqué une multiplication des risques et non, comme les experts l’avaient longtemps pensé, une division et une mutualisation des risques ?

Pour comprendre la genèse de la crise actuelle, nous allons d’abord présenter les caractéristiques du marché hypothécaire américain ainsi que le mécanisme de la titrisation.

Une fois les mécanismes éclaircis, nous nous pencherons, dans une deuxième partie, sur l’éclatement de la crise des subprimes. Dans une dernière partie nous étudierons les différentes réactions des pouvoirs publics.

I. Titrisation : l’« origine du mal »

A. Le marché des prêts hypothécaires américains

Afin de bien comprendre les mécanismes ayant conduit à la crise, il convient au préalable de présenter le marché hypothécaire américain dans son ensemble. Ce marché est subdivisé en plusieurs segments : les prêts conformes (prime), les jumbos, les Alt-A (Alternative A) et les prêts subprimes.

1) Les prêts conformes (prime)

Les crédits éligibles pour être rachetés par Fannie Mae et Freddie Mac doivent remplir des conditions de conformité définies par le gouvernement fédéral, l’objectif étant d’encourager les prêts aux ménages modestes. Ces conditions consistent notamment à plafonner le montant des prêts (à 417 000 dollars en 2007) avec un apport personnel minimum de 20%. La partie manquante devant être couverte par une assurance permettant ainsi de cibler les classes populaires et moyennes tout en vérifiant (comptes bancaires, portefeuilles d’action…) la capacité de remboursement de ces emprunteurs et ainsi éviter au système de s’encombrer des risques de défaut excessifs.

2) les prêts non conformes : une montée des crédits à risques

a) les prêts hypothécaires jumbos et Alt-A

• Les prêts jumbos

Tous les crédits octroyés par les prêteurs n’entrent pas dans la catégorie des prêts conformes, puisque les crédits dépassant le plafond en sont automatiquement exclus. C’est le cas de ces prêts jumbos. Cette limite est de 417 000 dollars depuis 2006. Donc les crédits dont le principal est plus important que cette limite forment les crédits jumbos.

L’emprunteur bénéficiera d’un taux d’intérêt supérieur aux taux des prêts conformes. Ces prêts jumbos représentaient 18% des 10 000 milliards de dollars que constituaient les prêts hypothécaires.

• Les prêts Alt-A

Ce type de prêt est considéré comme plus risqué que les prêts conformes et moins risqué que les prêts subprimes. L’attribution des Alt-A est essentiellement basée sur l’historique du foyer (en matière de paiements et de remboursements). Son examen ne doit pas révéler d’incidents de paiement, condition qui n’est pas requise pour le subprime, mais il s’agit là de la seule condition majeure d’obtention du prêt. L’emprunteur n’ayant pas à fournir d’informations concernant ses revenus. Les emprunteurs payent également ici un taux d’intérêt supérieur aux taux en vigueur. Ces prêts représentaient 13% des 10 000 milliards de dollars que constituaient les prêts hypothécaires fin 2006.

b) L’avènement du crédit subprime

Le marché des subprimes n’est pas un phénomène nouveau aux Etats-Unis, il

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