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L'opinion publique/ le vote

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Par   •  6 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 706 Mots (11 Pages)  •  776 Vues

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DS n°7:Opinion publique/Le vote 

Partie 1: Mobilisation des connaissances et traitement de l’information

1) Montrez que l’émergence de l’opinion publique est liée au développement de la démocratie.

        La notion d’opinion publique, définit comme un concept, qui a évolué au fil du temps, désignant l’ensemble des points de vue et des croyances perçues comme majoritaire au sein d’une population, est inséparable du processus historique qui a vu, à partir du XVIII ème siècle, émerger les fondements de nos régimes démocratique. Marquée par les évolutions de «l’espace publique», cette notion est aujourd’hui largement liée aux enquêtes et sondages d’opinion, définit telle une enquête visant à étudiant les opinions d’une population grâce à la passation d’un questionnaire auprès d’un échantillon représentatif de cette population, qui émaillent le quotidien de la vie politique.

        La notion d’opinion publique est déjà évoquée dans la pensée antique (chez Platon et Aristote notamment), mais elle prend forme concrètement au 18ème siècle. Avec le courant des lumières, au XVIIIème, la notion d’opinion publique désigne, dans un sens très restreint, les opinions d’une bourgeoisie «éclairée» mue par la Raison, d’une élite sociale et intellectuelle détentrice d’un haut niveau d’instruction, et confiante dans la capacité de construire un débat «digne d’être publié» par rapport aux opinions, réputées impulsives, du peuple. Cette élite se retrouvait dans des clubs ou des salons. Pour le philosophe allemand Habermas, cette bourgeoisie apparaissait alors comme un contre-pouvoir et un intermédiaire entre le peuple et le pouvoir royal. La notion d’opinion publique est donc, dès l’origine, indissociable de celle «d’espace public», ce «lieu, accessible à tous les citoyens, où un public s’assemble pour formuler une opinion publique», selon la définition qu’en donne le sociologue Dominique Wolton. Cette élite bourgeoise contribue alors cette formation d’un «espace public» tel que le conçoit Jürgen Habermas : lieu d’une délibération collective, qui se forme alors dans les salons littéraires, les cafés, la presse d’opinion, et bien sûr le Parlement.  A l’époque, du XVII au XVIII ème siècle, l’opinion publique était appelée opinion «éclairée», puisque s’exprimant au nom de la raison.

        Mais cette conception élitiste de l’opinion publique s’accorde difficilement avec les principes démocratiques qui se mettent progressivement en place avec la Révolution françise et le développement de la presse écrite. Puis, au 19ème siècle avec l’avènement du suffrage universel (masculin, cette extension du droit de vote permet alors l’émergence de nouveaux partis politiques) et la reconnaissance des libertés individuelles (liberté de conscience, d’opinion, de la presse, de réunion), l’émergence de la classe ouvrière et la publicité que le mouvement social va donner aux idéologies qui l’accompagnent vont élargir cet espace public. Chaque citoyen est jugé apte à se forger sa propre opinion et chaque voix se vaut, l’espace public devient alors, peu à peu, accessible à des couches sociales plus larges et plus diversifiées. La perception du concept d’opinion publique se transforme alors, en devenant l’expression légitime de l’ensemble des citoyens. Le vote est ainsi un processus démocratique qui permet de faire émerger l’opinion publique sur un projet politique lors du scrutin, avec l’émergence de nouvelles institutions politiques, de nouveaux partis et de syndicats.

        Par conséquent avec le développement de la démocratie représentative, définit comme un régime politique où les citoyens élisent démocratiquement leurs représentants qui ont alors la mission de mener la politique dans l’intérêt général, émergent de nouveaux modes d’expression que ce soit la Presse ou les manifestations, transformant l’opinion «éclairée» en l’opinion «criée», opinion qui s’exprime lors des manifestations et relayée par les journaux populaires. L’opinion publique, son expression et sa mesure deviennent des éléments centraux des démocraties. Les institutions représentatives dont il faut sélectionner les représentants reposent sur le vote. Celui-ci est un mode d’expression de l’opinion publique, créant une opinion majoritaire au travers des bulletins que chacun dépose dans l’urne.

2) Citez deux limites dans la construction des sondages qui peuvent influencer leur fiabilité.

        Un sondage d’opinion est définit comme une enquête visant à étudier les opinions d’une populations grâce à la passation d’un questionnaire auprès d’un échantillon représentatif de cette population. Il existe deux types d’enquêtes : l’enquête quantitative et l’enquête qualitative. L’enquête quantitative a pour fonction d’étudier un échantillon représentatif, définit tel un ensemble de personnes sélectionnées dans la population totale de manière à former un groupe dont les comportements ou les opinions permettent d’approcher ceux de la population totale, d’une population humaine afin de dégager les opinions probables des membres de cette population. L’enquête quantitative  est composé de deux méthodes: la méthode des quotas, définit telle qu’une méthode de sélection des personnes de l’échantillon représentatif par sélection pour respecter les proportions selon différentes caractéristiques (sexe, âge, profession, lieu de résidence) dans la population totale, et la méthode aléatoire, définit telle une méthode de sélection des personnes de l’échantillon représentatif par tirage au sort dans la population totale. L’enquête qualitative est souvent complémentaire aux enquêtes quantitative, étant basées une entrevue entre l’enquêteur et l’enquêté.

        Par ailleurs, la fiabilité des sondages peut être remis en cause. Nous pouvons nommé deux limites: la représentativité d’un échantillon et l’interprétation des sondages.

        Premièrement, un échantillon n’est pas toujours représentatif. Pour réduire les coûts de réalisation des sondages, les règles de la représentativité de l’échantillon ne sont pas toujours respectées. De plus, la qualité du sondage baisse lorsque l’échantillon est inférieur à 1000 personnes: chaque sondage ayant une marge d’incertitude ( ou aussi appelé intervalle de confiance), plus l’échantillon est faible, plus la marge d’erreur, définit telle la différence entre le résultat obtenu par sondage et le résultat qu’on aurait obtenu en interrogeant la population entière, est grande (avec un échantillon de 1000 personnes un sondage a une marge d’erreur d’environ 3%).

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