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L'employabilité en Allemagne

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Par   •  24 Octobre 2017  •  Analyse sectorielle  •  2 013 Mots (9 Pages)  •  616 Vues

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L’employabilité en Allemagne

     Avec un taux moyen de 8% de chômage en Europe, l’Allemagne semble faire partie des leaders en matière d’emploi.

En effet, en Allemagne le taux de chômage est de 3,9% contre 9,6% en France par exemple.

Les allemands semblent pouvoir trouver et conserver un emploi facilement, mais également à progresser au travail et à s'adapter au changement tout au long de la vie professionnelle.

Le taux de chômage est le pourcentage des personnes faisant partie de la population active qui sont au chômage. La population active est la population en âge de travailler et qui travaille ou souhaite travailler. Un chômeur est une personne qui n'a pas d'emploi et qui en recherche un.

Alors, le marché du travail allemand est-il un exemple pour l’Europe ?

Dans un premier temps, nous verrons que certaines lois ont bouleversé le marché du travail allemand. Puis, nous remarquerons que l’Allemagne est en position de force face aux crises qui touchent ce marché. Enfin, nous découvrirons que des disparités sont nées au sein du pays à la suite de ces nombreuses réformes.

  1. Le marché du travail a été bouleversé par la mise en place de nouvelles lois :

     Le marché du travail allemand a été totalement réformé entre les années 2003 et 2005 par les différentes lois HARTZ. Ces lois ont été inspirée par Peter HARTZ qui était directeur du personnel chez Volkswagen.

A cette période, le taux de chômage allemand était supérieur à 11%.

Le marché du travail connaissait quatre grands problèmes :

  • Un marché du travail trop rigide : salaires fixes et difficilement ajustables, licenciement difficile à mettre en place
  • Des salaires trop élevés pour être compétitif
  • Allocations chômage trop importantes, pas d’incitation à un retour vers l’emploi
  • Des impôts trop élevés, donc une diminution des investissements

Les réformes HARTZ ont pour but de renforcer la lutte contre le chômage volontaire et d'améliorer le retour en activité des bénéficiaires d'allocations. Elles ont été mises en place progressivement, sous la forme de quatre lois

La première loi HARTZ instaurée le 1er janvier 2003, elle a fait apparaitre la création d’agence de services personnels. Ce sont des agences d’intérim qui ont pour but de réinsérer les chômeurs de manière durable en les encadrant et en les formant.

Aussi, cette loi a redéfini le caractère d’emploi acceptable. En effet tous les emplois sont désormais qualifiés d’acceptables et c’est maintenant aux chômeurs de démontrer le caractère inacceptable des emplois qui leur sont proposés. De plus, les bénéficiaires de l’allocation chômage ne peuvent pas refuser une proposition d’emploi si celle-ci coïncide à leur propre expérience, à leur formation ou à leur ancien salaire.

Néanmoins, l’obligation pour un chômeur d’accepter un emploi n’est pas valable si cet emploi ne correspond pas aux capacités et à l’état de santé de l’individu.

Au cours des trois premiers mois de chômage, l’individu peut refuser un emploi dont la rémunération est inférieure à 80 % de son ancien salaire. Au bout de 6 mois de chômage, le seuil d’acceptabilité de l’emploi passe à 70 %, un demandeur d’emploi ne peut pas refuser un emploi pour lequel la rémunération de celui-ci est supérieure à 70 % de celle de son emploi précédent. Une fois cette période de 6 mois dépassée, les chômeurs se voient dans l’obligation d’accepter toute offre de travail à condition que le salaire de celle-ci soit supérieur au montant de l’allocation chômage perçue par l’individu qui est comprise entre 60 et 67 % de son ancien salaire.

La première réformes Hartz a également durci les conditions de mobilité, toute offre de travail qui demande au chômeur un temps de déplacement entre le lieu de travail et son domicile qui n’excède pas 2 h et 30 minutes par jour, doit obligatoirement être acceptée. De plus, ce durcissement est encore plus important pour les personnes célibataires, car ils ne bénéficient d’aucune restriction concernant leur mobilité, au-delà de 4 mois, ils peuvent se retrouver dans l’obligation de déménager pour une proposition d’emploi.

En cas de refus d’une offre d’emploi acceptable, le chômeur peut avoir une sanction qui viendra réduire son allocation. Le premier refus entraîne une baisse de l’allocation chômage de 30 % pendant 3 mois, au second refus, l’allocation est réduite de 60 % pendant 6 mois, enfin, au troisième refus, l’allocation est suspendue sur une période de trois mois. De plus, un salarié qui démissionne peut voir ses aides bloquées sur une durée maximale de 12 mois.

Chaque chômeur bénéficiant de l’assistance chômage est suivi et doit rendre des comptes. Il doit ainsi prouver qu’il effectue démarches de recherche d’emplois. S’il ne respecte pas cela, il peut se voir retirer jusqu’à 30 % de son aide et si cela se répète, le versement de l’assistance chômage peut s’arrêter.

Adoptée en décembre 2002, la deuxième loi HARTZ a allégé la réglementation des emplois à faibles rémunérations en diminuant les cotisations patronales sur les emplois appelés « mini job ». Ces emplois sont rémunérés au maximum à 850 euros par mois pour une quinzaine d’heures de travail hebdomadaire. Le but de ces mini jobs étant de lutter contre le travail au noir, ils attirent principalement les étudiants, les femmes ou encore les retraités qui sont à la recherche d’un complément de revenu.

Mise en place en le 1er janvier 2004, la troisième partie des lois HARTZ concernent un ensemble de mesures de contrôles afin d’augmenter l’efficacité de l’agence fédérale pour l’emploi (AFE).

De plus, les job centers (agence de placement des chômeurs) qui sont tenus par des salariés de droit privé et non des fonctionnaires, qui peuvent percevoir une prime pour chaque placement de chômeur réussi.

Enfin, la quatrième partie des lois HARTZ est entré en vigueur le 1er janvier 2005. Elles durcissent les conditions d’indemnisation du chômage avec la réduction de la période d’indemnisation de 32 à 12 mois pour les chômeurs de plus de 55ans.

Au bout de 12 mois, le demandeur d’emploi quitte le régime de l’assurance chômage pour le régime d’assistance où il touche un minima social d’environ 380 euros par mois.

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