L'apparition du papier-monnaie
Thèse : L'apparition du papier-monnaie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 31 Juillet 2013 • Thèse • 1 299 Mots (6 Pages) • 574 Vues
ziste de la ville A, le porteur peut retirer une somme d’argent du compte d’un client
d’un trapézistes de la ville B. Ces opérations impliquent la tenue d’une comptabilité
rigoureuse pour chaque client.
Le mot « trapeza » est encore utilisé aujourd’hui en Grèce pour désigner la banque
(Banque Nationale de Grèce : Ethniki Trapeza Ellados).
Quant au mot « banque », il trouve son origine dans la Rome antique « banca »
désignant le banc en bois sur lequel les changeurs exerçaient leur activité. Suite aux
conquêtes militaires, Rome doit faire face aux problèmes de change des monnaies,
de levée et transfert des impôts ziste de la ville A, le porteur peut retirer une somme d’argent du compte d’un client
d’un trapézistes de la ville B. Ces opérations impliquent la tenue d’une comptabilité
rigoureuse pour chaque client.
Le mot « trapeza » est encore utilisé aujourd’hui en Grèce pour désigner la banque
(Banque Nationale de Grèce : Ethniki Trapeza Ellados).
Quant au mot « banque », il trouve son origine dans la Rome antique « banca »
désignant le banc en bois sur lequel les changeurs exerçaient leur activité. Suite aux
conquêtes militaires, Rome doit faire face aux problèmes de change des monnaies,
de levée et transfert des impôts.
On voit apparaître alors, sur le modèle grec :
– des banques privées (argentarii) qui font fonction tout à la fois d’agents de
change, de changeurs, de notaires et de commissaires priseurs. Ils installent leurs
tables (banca) sur le Forum, et par la suite se fixent dans des comptoirs donnés
en location par l’État.
– des banques publiques (mensae) dispersées à travers les provinces mais qui
disposent d’une caisse centrale à Rome. Elles sont chargées de collecter les
impôts, d’émettre de la monnaie et de contrôler les cours de changes.
Après le démembrement de l’empire romain, il faut attendre le Moyen Âge pour
assister à un renouveau de l’activité bancaire avec le développement du négoce.
Au milieu du XIe siècle, les marchands de Venise, Pise et Gênes, appelés Lombards,
établissent des comptoirs commerciaux en Orient et en Afrique du Nord. Les foires
deviennent un lieu de rencontre et d’échange entre marchands italiens et flamands.
Pour les paiements au comptant, le changeur, qui s’appelle désormais banquier,
doit établir le cours entre les monnaies de divers pays. Les Lombards établissent des
bureaux de change en France, en Flandres et même en Angleterre.
Pour les paiements à terme, un nouveau moyen de paiement voit le jour : la lettre
de change (lettera di pagamento). C’est une reconnaissance de dette, par laquelle,
un commerçant A s’engage à verser à une date convenue le montant dû à un commerçant
B, soit à une prochaine foire, soit à son banquier qui se chargera d’en verser
le montant au banquier du commerçant B.
L’activité fondamentale de la banque, le crédit, trouve ici son origine : grâce au
crédit accordé par l’intermédiaire de la lettre de change, la banque contribue à la
création de monnaie.
2 L’émergence de la monnaie-papier
La Banque de Venise, fondée en 1637, accepte des dépôts à terme portant intérêt
et remet au déposant un certificat qui constitue une forme primitive de monnaie de
banque : le dépôt peut être remboursé avant terme, non pour le montant nominal,
mais pour le prix auquel un nouveau déposant accepte de prendre le relais.
L’activité bancaire 5
© Dunod – La photocopie non autorisée est un délit.
La Banque d’Amsterdam, à partir de 1640, délivre à ses déposants des certificats,
négociables selon le même principe que la Banque de Venise, mais libellés dans une
monnaie de compte, le « florin-banco » utilisé pour les paiements internationaux.
Le florin banco ne dépendait pas des règles de monnayage établies par les autorités
locales pour les paiements intérieurs.
La Banque de Stockholm, fondée en 1656, obéit à des règles nouvelles : les lettres
de changes sont payées non plus en pièces métalliques mais en titres sous forme de
billets rachetables en espèces à leur montant nominal. Les billets ne comportent ni
intérêts, ni commission, ni échéance précise. Ils devinrent ainsi une véritable monnaie-
papier, aussi facile à utiliser que la monnaie métallique. La Banque de Stockholm
est la première banque capable de distribuer des liquidités sans avoir dû, au
préalable, collecter des dépôts. En s’engageant à racheter les billets en espèces, elle
affronte un risque de liquidité car cela l’oblige à puiser dans son encaisse métallique
sans être sûre de la reconstituer aussitôt, ce qui la conduisit
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