Introduction à l'économie
Cours : Introduction à l'économie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Candice Pairis • 14 Novembre 2017 • Cours • 14 055 Mots (57 Pages) • 509 Vues
Economie
Economie est un mot grecque signifiant « celui qui gère la maison » ce n’est pas surprenant car les ménages et les économies fonctionnent de la même façon. Au même titre qu’un ménage, dans une société il y a de nombreuses décisions à prendre : les emplois nécessaires qui produisent la nourriture, besoin de personnes qui produisent la nourriture, de personnes confectionnant des vêtements et de personnes qui créent des logiciels.
Une fois que la société a affecté les hommes aux différents emplois elle doit aussi répartir les quantités de biens et de services produits. Une société doit gérer les ressources dont elle dispose car elles sont rares. La rareté signifie que ces ressources existent en quantités limitées et que la société ne peut pas produire tous les biens et services que les individus souhaiteraient avoir.
L’un des objectifs de l’éco est de gérer les ressources rares. On parle de ressources rares car les biens et services ne peuvent pas être produits de façon illimitée. L’économie représente la manière dont la société gère ses ressources rares. Dans la plupart des sociétés les ressources sont distribuées par les actions combinées de millions de ménages et de firmes. Les économistes étudient comment les individus interagissent les uns avec les autres.
L’ensemble des décisions et de ces interactions entre les individus forme l’économie. Le fonctionnement d’une économie dans son ensemble a 3 grands principes :
1. Le niveau de vie d’une économie dépend de sa capacité à produire des biens et des services.
2. Les prix augmentent lorsque la banque centrale imprime trop de monnaie.
3. A court terme, la société est confrontée à un arbitrage entre inflation et chômage.
Chapitre 1 : Les principaux courants de la pensée économique
L’origine des différents courants de pensée est liée à l’histoire économique à laquelle chaque école de pensée était confrontée.
Au 16ème siècle apparait la pensée mercantiliste. L’idée principale de cette pensée est que la richesse d’une nation est mesurée par le stock d’or détenu. Les exportations sont favorisées.
Les auteurs les plus marquants de cette idée sont Antoine de Montchrétien (1575 – 1621), Jean-Baptiste Colbert (1619 – 1683) et John Locke (1632 - 1704)
Au 18ème siècle on note l’apparition de la pensée physiocrate. Pour la première fois le fonctionnement de l’économie est présenté sous forme de circuit. François Quesney (1694 – 1774), le médecin du roi Louis VI, va établir un tableau économique d’ensemble de l’économie française.
Pour ces auteurs seule l’agriculture est source de richesse.
A la fin du 18ème siècle apparait la pensée classique suite à la révolution industrielle en Angleterre. Les principaux auteurs de l’école classique sont Adam Smith (1729 – 1790), Thomas Malthus, David Ricardo et Jean-Baptiste Say. Ces auteurs ont 3 points communs :
1. L’importance du facteur travail et de son organisation, ils parlent d’une division internationale du travail.
2. Le libre-échange, JB Say parle de l’offre et de la demande.
3. Le laissez-faire
A. La pensée classique
1. L’importance du facteur travail et de son organisation
Les économistes classiques développent leur théorie dans une économie en plein changement. Une société en plein activité dominée par la valeur travail.
A cette période, la révolution industrielle suit la révolution agricole. En 1750, en Angleterre, la population augmente beaucoup en raison de l’amélioration des conditions sanitaires, on a donc une augmentation des naissances. Cela va donner lieu à une augmentation de la demande de la population en vêtements et en nourriture. Pour répondre à cette demande la société va devoir proposer des lois pour pouvoir améliorer la production en nourriture et les conditions de travail des agriculteurs. Ces lois vont entrainer l’exode rural de nombreux paysans pauvres.
Loi des enclosures (1750) : cette loi oblige les agriculteurs à clore les champs individuels et communaux (l’objectif étant d’élever les moutons pour répondre à la demande).
Conséquence : l’exode rural s’accélère, car les propriétaires pauvres cèdent leur terrain. Certains agriculteurs n’ayant pas les moyens finissent par vendre leurs terres à des propriétaires beaucoup plus riches. Ils partent donc vers la ville et vont devenir de la main d’œuvre bon marché pour les usines fabricant les vêtements.
Pas mal d’inventions ont lieu au moment de cette période ce qui induit la révolution industrielle. Ce qui donne naissance dans les villes à une main d’œuvre ouvrière qui sera utilisée dans le secteur industriel. Ainsi la révolution industrielle apparait dans un premier temps comme une révolution agricole. Suite à cet exode, les manufactures disposent en ville de main d’œuvre bon marché, et s’organisent pour répondre à la demande de textiles.
Création de John Kay (1733) : la navette volante. Machine pour pouvoir tisser plus vite.
C’est dans ce contexte que va naitre la pensée classique. Les économistes classiques évoluent donc dans une économie en pleine mutation. C’est pour cela que la valeur du travail à une place importante dans cette théorie. Toute cette théorie est à l’origine du commerce international.
Selon Adam Smith (1729 – 1790), la richesse dépend d’une part du travail et d’autre part de l’organisation du travail. Il utilise avec ces deux notions, celle de la division du travail. Cette notion sera reprise dans d’autres courants de pensées.
Il explique la division du travail en 1776 dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations.
Exemple de la manufacture d’épingles : il explique qu’un ouvrier même compétent, ne peut produire plus de quelques épingles par jour. Ce n’est donc pas rentable car il perd du temps dans les différentes étapes… Il propose donc de diviser ce travail avec différents ouvriers, et de spécialiser chaque ouvrier.
Si on organise le travail avec plusieurs ouvriers, la productivité du travail sera augmentée. L’importance activité de fabriquer une épingle est ainsi subdivisée en environ dix-huit opérations distinctes, qui dans certaines fabriques sont toutes exécutées par des mains distinctes. Cela permet donc la spécialisation des ouvriers.
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