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Honte et migration : une relation complexe à saisir, Pensée plurielle

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Par   •  20 Mars 2019  •  Fiche de lecture  •  855 Mots (4 Pages)  •  455 Vues

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Honte et migration : une relation complexe à saisir, Pensée plurielle, n°44, 2017

L’article choisi est de Claudio Bolzman est un docteur en sociologie, professeur à la haute ecole de travail social, Théogène Gakuba est un docteur en sciences de l’éducation, adjoint scientifique à la haute ecole de travail social, Martin Amalaman est un docteur en socio-anthropologie, enseignant chercheur à l’universite Peleford

a) La thèse d’ensemble : Cette article cherche à comprendre le lien entre la migration et la honte. Lors du processus migratoire, le sentiment de honte est toujours présent.

Dans les sociétés qui sont confrontées à la grande précarité, l’émigration est devenue un moyen de s’en sortir et d’aider sa famille. (particulièrement pour les jeunes) Une grande pression existe car on les compare souvent à un exemple familial qui a émigré et reussit et aussi car la famille est un soutient financier pour le départ du migrant.

On nous cite l’exemple d’un jeune d’origine malienne, qui dit que si l’on n’émigre pas on n’est pas consideré comme un vrai homme. Les migrants deviennent des modèles de la réussite sociale. On se rend donc compte que l’on migre pour pouvoir se marier, avoir une forme de respect des autres.

Lors de l’arrivée des migrants dans un pays, les conditions de vie ne sont pas celle imaginés au départ. On nous montre l’exemple de Marc, qui a découvert ce qu’était l’asile en arrivant au pays. Il vit dans la crainte sans travail. Mais ces migrants n’expriment pas cette honte envers eux-même et envers leurs familles. La pression d’améliorer les conditions de sa famille, l’empêche de faire part de ses difficultés. La migration est considéré comme une réussite. S’il ne reussit pas, cela serait honteux pour lui. « Je ne veux pas inquiéter ma famille » Cette phrase est souvent exprimée par les migrants qui ne veulent pas parler de leurs difficultés.

Il est difficile pour les migrants d’obtenir des papiers qui leurs permettent de rester en Europe. Mais il est impossible pour eux, de revenir aux pays les mains vides. Le sentiment de honte est présent. Les migrants veulent revenir aux pays avec de l’argent qui montre leur reussite. D’après une étude de Amalaman, 64 % des déboutés de l’asile d’origine ouest-africaine en Suisse disent qu’ils ne peuvent pas rentrer les mains vides.

b) Les principaux arguments : Pour commencer, la migration est définit comme un déplacement durable, qui est au minimum de plusieurs mois et dans un espace. Plusieurs élements sont analysés : l’émigration, la honte, la culpabilité, la crainte de perdre la face. Cependant il est important de se rendre compte que ce n’est pas les seuls facteurs qui ont des conséquences sur le parcours d’un migrant.

La honte, est définit comme un sentiment qui emerge face à l’autre. Le jugement des autres joue un rôle important dans ce sentiment. En effet, la personne se sent inférieur aux autres.

D’après Gaulejac c’est plusieurs sentiments envers les autres qui entraine la honte comme la différence de l’autre, le sentiment d’injustice, la colère rentrée qui représente des coups psychiques.

La honte et la culpabilité sont souvent liés. En effet, la honte représente le registre de l’être et la culpabilité

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